Interrogé dans les colonnes de Var-matin, le troisième ligne Toulonnais Virgile Bruni est revenu brièvement sur l’imbroglio qu’il a connu avec le RCT et l’USAP en début de saison.

Il explique avoir toujours assumé le choix de s’engager en faveur de l’USAP, même après la rupture de ce contrat. Il affirme également avoir tiré des enseignements de tout cela. Extrait:

« J’ai tout le temps assumé. J’étais serein. Je comprenais bien l’agacement de certains supporters et les critiques. J’étais aussi content que certains me soutiennent. Ça a été un peu compliqué car Bernard avait été un peu dur, mais on l’aime aussi pour ça, parce que c’est un mec qui a le sang chaud. En tant qu’Italien d’origine, je peux comprendre. Maintenant, je sais que tout peut aller très vite dans le sport de haut niveau. On peut monter sur la vague et on peut se casser la gueule très rapidement. Je viens de vivre une année très riche en enseignements… Pour pouvoir s’installer au haut niveau, il n’y a pas de secret: il faut bosser, bosser et encore bosser. C’est un choix de vie parfois compliqué, mais je vis des choses extraordinaires avec le rugby, que je ne pourrais pas vivre ailleurs. Cela vaut donc bien quelques concessions. Je vais travailler pour gagner encore un peu en puissance. Là, je suis à 108kg. Peut-être que je peux monter à 110 ou 111, mais dans mon registre plutôt aérien, cela commence à faire beaucoup. Moi, je pense qu’il me manque surtout de l’expérience. »

Concernant l’équipe de France, Virgile Bruni avoue que ce n’est que du positif. Extrait:

« L’équipe de France ce n’est que du positif. Je vais continuer à bosser, travailler mes points forts, car cela me donne forcément envie d’y retourner. »

Par ailleurs, il évoque son sentiment qui a suivi le second titre européen du RCT: Extrait:

« A la fin du match franchement, je n’ai pas tout compris. J’étais dans l’émotion, je me demandais un peu ce qu’il se passait, mais avec les jours qui passent, je me dis: « putain, champion d’Europe quand même ! »

Virgile Bruni évoque brièvement le Brennus de 1992. Extrait:

« En 1992, j’avais 3 ans. Cela ne représentait encore rien pour moi et je n’en ai évidemment aucun souvenir, mais pour moi, le Brennus, c’est vraiment le Graal… Rien n’est encore acquis. Je garde les pieds sur terre. Je vais bien me concentrer sur la finale. »

Pour conclure, il affirme qu’il prendra une dizaine de jours de vacances avant de revenir à Toulon. Extrait:

« Tout le monde a besoin de couper après une saison aussi longue. Je vais aller passer une dizaine de jours en Corse et je reviendrai gonflé à bloc pour me préparer pour la saison prochaine, car avec les morceaux qui arrivent, il va falloir que je sois au niveau. »