5 présidents de clubs du Top 14 expriment leur inquiétude pour leurs finances

5 présidents de clubs du Top 14 expriment leur inquiétude pour leurs finances

19 avril 2020 - 13:13

12 Commentaires

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Dans son édition de vendredi, le Midi Olympique a récolté les avis de cinq présidents de clubs du Top 14 pour évoquer la crise financière qui touche le rugby Français.

Ainsi, les présidents de Clermont, de Bayonne, du LOU Rugby, de Bordeaux-Bègles et d’Agen ont accepté d’évoquer ce sujet sensible.

Ils s’apprêtent tous à perdre énormément d’argent. Le président le plus inquiet est celui de Bordeaux-Bègles : Laurent Marti.

Voici leurs réponses :

Eric De Cromières (Clermont) :

« J’ai vu les documents de la DNACG auxquels vous faites référence et mon club ne fait pas partie de ceux cités. Tant mieux, après tout ! Mais à tout dire, je ne comprends pas trop leurs éléments. À Clermont, nous sommes solides en fonds propres et c’est une bonne chose. En revanche, selon nos estimations qui restent à affiner, on estime une perte de 5 à 8 millions sur les deux saisons, de 2019 à 2021. C’est tout de même énorme. »

Yann Roubert (Lyon) :

« Il est impossible d’avoir des chiffres précis à l’heure actuelle parce que l’on ne sait pas comment on va s’en sortir mais il est très simple de voir que les conséquences seront très lourdes. Nos revenus sont passés de 100 % à 0 %. On vit de matchs et d’évènements qui se passent au Matmut Stadium de Gerland, de restaurants et de boutiques. Notre chiffre d’affaires est passé à 0 depuis la mi-mars, et d’une manière pas anticipée. Le dispositif de chômage partiel nous permet de réduire les charges mais pas totalement parce que la partie qui reste à charge est importante. On ne pourra pas assumer ces dépenses continuellement sans le moindre revenu. On aura besoin de l’aide de tous. Nous comme tous les autres clubs. Le LOU Rugby et son actionnaire principal, GL Events, ont la chance de sortir d’une belle année. Mais pour notre actionnaire, la situation est très lourde car c’est un groupe d’évènementiel. On sera impacté au même titre que tous les autres clubs. »

Laurent Marti (Bordeaux-Bègles) : 

« Sincèrement oui beaucoup, pour l’année prochaine. Car il ne faut pas se leurrer, nos partenaires sont touchés de plein fouet aussi par la crise. Ils souffrent autant que nous. Vont-ils vouloir remettre rapidement la main à la poche ? Je ne le pense pas. C’est pour cela que je dis haut et fort que le rugby professionnel est en danger. Cela va faire des dégâts. Cela fait treize ans que je suis à la tête du club et c’est le combat le plus dur que je vais être amené à disputer. »

Philippe Tayeb (Bayonne) : 

« Sur cette saison, je ne suis pas inquiet, parce que nous sommes dans un système perfusé par les aides de l’État. Nous avons des aides et une couverture sociale, en France, qui est plus qu’extraordinaire. Je crois que nous sommes le seul pays au monde à pouvoir bénéficier de ces aides de chômage partiel. Elles ne sont pas négligeables dans notre budget. Je ne suis pas inquiet, mais je suis très prudent pour la saison prochaine, car je ne sais pas comment vont réagir le partenariat, le grand public, les abonnés… Nous avons reçu beaucoup de messages de soutien à l’Aviron concernant le réabonnement et le non-remboursement des matchs. Par contre, on ne peut pas savoir, si à la rentrée on nous dit : « Vous allez jouer jusqu’en janvier à huis clos… » »

Jean-François Fonteneau (Agen) : 

« Notre club est sain financièrement. Mais oui, nous sommes inquiets. Pas sur cette fin de saison, mais sur la saison prochaine. Il faudra faire très attention. Déjà sur le plan du partenariat, car pour l’instant le rebond économique est très difficile à appréhender. Les sondages que nous faisons sont dans certains cas favorables, et dans d’autres non. Sur la billetterie aussi, on s’interroge. Car on ignore comment va réagir le public. A Agen, nous avons la particularité d’avoir un public très jeune, composé des jeunes des écoles de rugby, mais aussi un public historique qui est très âgé. On espère qu’ils viendront au stade. Mais il y a quand même une forte inquiétude sur ce sujet. »

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12 Commentaires

  1. RAPIDO 19 avril 2020 à 13h- Répondre

    sur les 5 …2 sont des employés vous savez lesquels
    mais je mettrais une pièce sur le gagnant du prix covid19 …le lou pas parce que je suis sectaire (un peu oui) mais les actionnaires font les gros yeux sur le budget de cette année et sur la valeur divisée par deux de gl event ( l’arrivée de mathieu qui va prendre un peu de flouz ne doit pas les faire rigoler )
    pour les autres je ne donnerais pas de note car nous n’avons pas encore comme au RCT une vision clair de ce que sera l’avenir

    • Castan 19 avril 2020 à 17h- Répondre

      Certains comme marti ont eut les yeux plus gros que la caisse il pleure depuis 3 mois avec urios qui lui a profité de la coupe du monde pour faire le beau. Moi je pense plutôt aux petits niveau finances :agen brive bayonne castres etc.

  2. Groule 19 avril 2020 à 13h- Répondre

    Le LOU sera sauvé par Eiffage, Bordeaux par Fayat, Clermont ce n’est pas difficile de trouver. Les autres, c’est évidemment plus compliqué

  3. Jojjoj63 19 avril 2020 à 14h- Répondre

    Arrêtez de critiquer les présidents qui sont employées par rapport au miliardaires qui font joujou avec un club. C est une insulte d etre employé, vous ne l etes pas vous? Il ne sont pas legitime.pour autant?? Elle est belle votre economie reel avec votre mecene qui vous sauve de la faillite….

    • RAPIDO 19 avril 2020 à 14h- Répondre

      on ne critique pas la légitimité des présidents délégués mais la structure de certains clubs qui on à leur tete des employés c’est tout !!!! michelin je m’en fout comme de gl events mais si dans leur budget le rugby n’est plus dans leur champs de vision les présidents employés n’ont pas de pouvoir à la différence des présidents soi disants mécènes …tu ne vois pas comme moi !!!!

      • Jojjoj63 19 avril 2020 à 14h- Répondre

        Et alors? Qu est ce que ca fait qu un club ai un employé a sa tete ?? C est le cas de 90 % des entreprise en france. C est moins honorable qu un viellard qui a hesité entre une nouvelle Ferrari et un club de rugby pour noel??

        • Marie 19 avril 2020 à 14h- Répondre

          Jojjo63, du calme voyons, cool, respire…bon ok c’est compliqué tout ça mais restez calme surtout. Allez, bon repos…. voilà chuuut, doucement…..

        • RAPIDO 19 avril 2020 à 14h- Répondre

          salut reste dans tes montagnes et prend le frais ça t’ouvrira l’esprit

          • Jojjoj63 19 avril 2020 à 17h

            Mon esprit est très ouvert merci. Mais j’en ai marre de lire ce genre de chose.. ce discours qui a d’ailleurs été très largement utilisé par Boudjellal qui consiste à dire que ceux qui jouent leur argent ont le droit de parler les autres non car ils ne sont que des employés. En gros si tu es un milliardaire tu peux donner ton avis ouvrir si tu n’es qu’un employé tu la fermes car tu n’es pas suffisamment riche pour avoir le droit de t’exprimer, ou pas legitime.

          • RAPIDO 19 avril 2020 à 17h

            dans le sport à clermont ou à lyon comme dans les entreprises un chef d’agence est un employé et si le pdg ferme l’agence c’est pas la faute du responsable de l’agence (un peu)…si tu penses comme un syndicaliste tu ne comprends pas pourquoi tu perds ton boulot mais c’est un peu de la faute du chef d’agence et beaucoup par la décision d’un pdg …les actionnaires ont tous les pouvoirs et les déléguent au pdg …DE CROMIERES COMME L’AUTRE DU LOU SONT DES EMPLOYES DELEGUES MAIS LEGITIMES
            je persiste à te l’écrire et toi tu me parles de boudjellal faut que toi aussi tu changes de musique il n’est plus dans le rugby …le covid19 n’entre pas dans le budget mais crée le déficit ..désolé je ne peux pas mieux te dire allez salut tu m’épuises

        • lecuréduXV 19 avril 2020 à 16h- Répondre

          jojjo63
          je ne pense pas qu’être payé pour être président et ne prendre aucun risque a part déblatérer sur les autres est plus honorable qu’injecter de l’argent dans son club préféré tous les ans.
          ceci étant dit, je pense que cette pandémie va faire du mal à toute l’économie et aussi au rugby qui vit au dessus de ses moyens

          • Barth 19 avril 2020 à 21h

            Amen!