A son tour, Mourad Boudjellal dévoile ses vérités et explique pourquoi il claque la porte

A son tour, Mourad Boudjellal dévoile ses vérités et explique pourquoi il claque la porte

2 juin 2020 - 22:28

14 Commentaires

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Via un communiqué publié sur le site officiel du Sporting de Toulon, Claude Joye a dévoilé ses vérités sur les négociations menées avec Mourad Boudjellal pour la vente du club (lire article ici).

Lors d’un long entretien accordé à actufoot.com, c’est au tour de Mourad Boudjellal de se lâcher et de dévoiler ses propres vérités concernant l’échec des négociations.

Pour commencer, il explique avoir rencontré pour la première fois Claude Joye au mois de février. Il se souvient encore très bien de ce rendez-vous. Extrait:

« Ce jour-là, le SCT jouait le soir-même à domicile et j’avais laissé entendre dans la semaine que je me rendrai peut-être au match. Durant notre rencontre, Claude Joye m’a dit que j’étais très impopulaire à Toulon et qu’il me conseillait de ne pas venir au stade parce que cela pourrait être dangereux pour ma sécurité. Quand je lui ai demandé s’il pouvait assurer ma sécurité, il m’a dit non. J’ai donc appelé le maire et la police qui m’ont  confirmé d’une même voix qu’il n’y a aucun endroit dans Toulon où un Toulonnais ne pouvait se sentir en sécurité. Bon ils m’ont quand même conseillé de partir un peu avant la fin pour éviter les attroupements… Ma sécurité ce jour-là, ce sont tous les selfies que j’ai pris avec les supporters du SCT, dont la plupart me disaient « on compte sur vous »… »

Il a ensuite évoqué le début de ses négociations avec Claude Joye et précise pourquoi tout a très mal commencé. Extrait:

« Déjà, il fallait que j’accepte que quoi que je trouve dans l’audit, le prix de vente du club serait de 6 millions si jamais nous souhaitions nous porter acquéreur. Mais nous sommes d’accord que si tout est fixé d’avance, il est inutile de faire un audit. Dans une autre optique, je devenais président, j’apportais un minimum garanti via le sponsoring, j’apportais le budget du club, j’acceptais que Claude Joye et son fils aient la double signature à partir de 5 000 euros de dépenses, et en cas de vente du club, dans cinq ans nous avions un accord de partage. »

Mourad Boudjellal a ensuite dévoilé – dans les détails – les deux offres de rachat du club qu’il a effectué à Claude Joye le week-end dernier. Extrait:

« J’ai beaucoup de défauts, mais je dis les choses donc je vais vous détailler ces deux offres. Dans la première, nous intégrions le capital du club, son conseil d’administration et garantissions en tant que régie un budget sponsoring de 1,8 millions d’euro en N2, 3 millions en N1 et 5 millions en L2, avec une commission dont j’ai expliqué le fonctionnement plus haut et une hausse de 5% de celle-ci dès dépassement de l’objectif fixé, soit 1,8 millions si le club évolue en N2, ce qui sera son niveau la saison prochaine. Nous étions d’accord pour la double signature, mais cela a ensuite bloqué au niveau du conseil d’administration. Nous proposions cinq membres et lui en conservait six. Mais il préférait en avoir quatre, contre trois pour nous, ce qui revient à peu près au même… Nous souhaitions une promesse de vente à hauteur de 16 millions d’euros dans cinq ans en cas de présence du club en L1, ce qui lui donnait du temps pour juger de notre stratégie. Enfin, notre souhait était de commencer à travailler au plus vite au sein du club, soit dès le 8 juin, mais lui nous a dit « pas avant juillet ». En gros cela voulait dire « on vous laisse choisir le coach, les joueurs et on vient faire les commerciaux en juillet »… Impossible. » 

La deuxième offre partait du principe qu’on veut garantir des résultats au club. Il s’agissait d’une offre de rachat pure et simple, sans audit, à nos risques et périls. Cette offre proposait 500 000 euros plus des primes de montée liées à des budgets, donc garanties quels que soient les résultats sportif. Cela correspond à 100 000 euros de prime en N2, 150 000 en N1 et 250 000 en L2. Nous lui proposions donc 1 million d’euros sur trois ans, plus 10% à la revente éventuelle du club une fois celui-ci stabilisé en L1, avec un plafonnement à 40 millions d’euros, soit potentiellement 4 millions d’euros de plus d’ici quelques années. Et je tiens à préciser que dans cette offre, si je venais avec des associés, je mettais aussi de l’argent contrairement à ce qu’il dit dans son communiqué. »

En guise de réponse, Mourad Boudjellal a reçu un texto de la part de Claude Joye. Celui-ci n’a ensuite plus donné de nouvelle, chose qui a incité l’ex-président du RCT à claquer la porte. Extrait:

« Je vous lis texto l’email que nous avons reçu : « Bonjour, je vous remercie pour votre proposition n°2 que je trouve insultante. Pour la proposition 1, certaines clauses ne sont pas acceptables, je vous rappelle en fin d’après-midi ». Je vous précise que son email était envoyé le matin, ce qui laissait présager de l’importance qu’il accordait à notre discussion. Et comme nous n’avions plus eu de nouvelles de lui en fin de journée, nous l’avons appelé. Là, il n’avait plus de batterie… C’est dire sa motivation pour nous accueillir. Vous savez, j’ai beaucoup appris ces deux dernières années, peut-être plus que lors des cinquante-huit précédentes. J’ai réalisé que beaucoup de gens voulaient me suivre. Si Claude Joye ne perçoit pas tout ça, c’est son problème. Il me fait passer pour un vendeur de rêves, mais ça fait dix ans qu’il vend du cauchemar  ! »

Pour conclure, Mourad Boudjellal concède avoir été vexé et sait de source sûre que Claude Joye est désormais soulagé. Extrait:

« Ce qui m’a le plus vexé c’est ce manque d’enthousiasme dans la dernière ligne droite de nos négociations. « Vous arrivez en juillet… Je n’ai plus de batterie, on se rappelle demain… On fera les dernières démarches par correspondance »… Claude Joye n’a jamais eu le moindre enthousiasme quant à ce projet et je sais de source sûre qu’il considère mon retrait comme une délivrance aujourd’hui. »

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14 Commentaires

  1. Ribi 2 juin 2020 at 22h- Répondre

    La claque t’il vraiment?

  2. Ribi 2 juin 2020 at 22h- Répondre

    La suite dans le prochain épisode… en espérant que l’issue soit heureuse !

  3. Pinpippe 3 juin 2020 at 00h- Répondre

    3 Présidents 1 menteur….. Qui ment.

    • Flowrian 3 juin 2020 at 09h- Répondre

      Les trois, mon capitaine.

  4. LOL Yves 3 juin 2020 at 01h- Répondre

    Ça fait un moment que j aurais balancé ma batterie dans le port à la place de Joye!!! Je trouve qu il a été extrêmement patient sachant qu il voulait pas vendre,qu il a été rabaissé et insulté par Mourad et ça va faire 4mois qu il lui casse les burnes!!!
    Tu m etonnes qu il soit délivré!!!

  5. Francois 3 juin 2020 at 02h- Répondre

    Les supporters Toulonnais sont unanimes ils veulent Boudjellal a la tête du sporting

  6. Ben Le Valettois 3 juin 2020 at 02h- Répondre

    Après, n’oublions pas que Joye n’a rien demandé au départ.

  7. platon 3 juin 2020 at 08h- Répondre

    ras le bol des états d ames de MB
    c est une pandémie..

  8. Name 3 juin 2020 at 08h- Répondre

    Balek.

    Vis ta vie, mec.

  9. LOLOBRIGNOLES 3 juin 2020 at 09h- Répondre

    L aventure ( le fiasco) de Joye au Sporting est terminée. Avec ou sans Mourad, il n a plus aucune crédibilité vis à vis des supporters et des sponsors. S accrocher à ce point quand on a échoué aussi lamentablement, c est pathétique.0

  10. grosso 3 juin 2020 at 09h- Répondre

    il veut prendre lequipe premiere il le dit ouvertement
    mais les jeunes sont mis de cote merci pour les entraineurs
    bénévoles et ces gamins
    il veut la lumiere pour faire tord a notre cher rct et dit
    ouvertement dans 5 ans je vend
    ca veut tout dire
    l’argent voila ce qui compte

  11. mrx31 3 juin 2020 at 09h- Répondre

    Un club à la dérive ça se vend 1 euros symbolique CF Beziers.

  12. Mourad devient de moins en moins crédible ? Il se détruit lui-même, cela devient comique !

  13. Gj 3 juin 2020 at 22h- Répondre

    La descente de plus en plus bas !
    De président actionnaire d’un très grand club il se retrouve au Sporting !