Affaire Steffon Armitage: Découvrez le résumé de l’audience

Affaire Steffon Armitage: Découvrez le résumé de l’audience

10 février 2015 - 17:58

17 Commentaires

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steffonSteffon Armitage comparaissait devant le tribunal correctionnel de Toulon ce mardi. Il était appelé à la barre pour répondre de faits de violences en réunion ayant entrainés plus de 40 jours d’ITT. Le procureur a requis 5 à 6 mois d’emprisonnement avec sursis ainsi qu’une amende de 5 000 €. La décision du tribunal sera connue le 24 février prochain.

Le pas hésitant, enfoncé dans son pull noir sur chemise blanche et cravate, Steffon Armitage s’est présenté devant le tribunal correctionnel de Toulon, ce mardi en début d’après-midi. A la barre, la voix du troisième ligne toulonnais est timide, parfois chevrotante. L’Anglais comparait pour une affaire de violences en réunion ayant entrainé plus de 40 jours d’interruption temporaire de travail (ITT). Les faits se sont produits le 14 décembre dernier dans un établissement de nuit sur les plages du Mourillon. Ce soir-là, joueurs et staff du RCT célèbrent leur victoire face à Leicester, en Coupe d’Europe. Une troisième mi-temps arrosée, qui tourne au cauchemar pour un autre client de l’établissement. David. P., professeur de tennis britannique de 35 ans, se trouve sur place avec deux amies. Dansant avec une jeune femme, il voit deux individus venir à lui. La suite, la présidente la raconte pour lui. « Vous n’avez aucun souvenir, notamment en raison des blessures qui vous ont été infligées« , rappelle-t-elle. Selon les témoignages, cet homme est poussé au sol. « Vous êtes frappé par deux personnes avant qu’une troisième ne vienne également vous porter des coups de pieds« , poursuit la magistrate. « J’ai été mis dehors par les videurs, avant que mes amies n’appellent les pompiers », explique cependant David qui dépose plainte dès le lendemain.

Armitage: « Je suis peut-être tombé sur quelqu’un que j’aurais pu blesser à cause de ma carrure »

Bilan pour ce trentenaire: deux fractures au visage et un arrêt de travail qui court encore jusqu’au 15 février. Aux policiers venus sur place, les deux amies de David, témoins de l’agression, révèlent les faits décrivant l’un des agresseurs ainsi: « corpulent, cheveux courts bruns, 1m75, type européen« . Pas vraiment le portrait robot de Steffon Armitage. « L’enquête a été bâclée. Il n’y a rien », s’insurge l’avocat de la défense au moment de sa plaidoirie. « Le seul reproche que l’on fait à mon client, c’est d’être tombé durant la soirée », estime-t-il.

A la barre, Steffon Armitage ne nie pas mais reste vague. « J’avais trop bu. Je ne me souviens de rien à cause de l’alcool. Je suis peut-être tombé et je suis peut-être tombé sur quelqu’un que j’aurais pu blesser à cause de ma carrure« , tente-t-il d’expliquer. « Une ivresse et des pertes de mémoire sélectives », s’offusque l’avocate de la partie civile. Reste que les témoignages se sont pas légion dans cette histoire. En effet, sur la dizaine de salariés de l’établissement, tous ont affirmé n’avoir rien vu ni constaté ce soir-là. « Une omerta« , que dénonce la procureur de la République ainsi que l’avocate du plaignant. Tous sauf une. Une barmaid se souvient avoir vu « Steffon Armitage tomber et se faire relever par Ali Williams. Il semblait être saoul », lit la présidente. Et l’avocat de la défense d’interroger: « C’est incroyable qu’à aucun moment dans la procédure Ali Williams soit entendu, si jamais des coups ont été échangés à ce moment-là, il était le premier témoin ».

Le nom de Chiocci revient dans la mêlée

A l’intérieur de la boite de nuit, personne n’a vu Steffon Armitage porter des coups à David P. Seul élément à charge contre le troisième ligne: son attitude en dehors de l’établissement. « Quand j’attendais les pompiers sur un banc à l’extérieur, une homme est venu me parler. Je n’ai pas bien compris, mais cela semblait être des menaces« , se souvient David qui reconnaitra cet homme comme étant Steffon Armitage, quelques temps plus tard. Une témoin assurera aux enquêteurs avoir entendu le joueur toulonnais dire: « t’as bien compris, t’as intérêt à ne pas porter plainte ». « C’est assez éloquent non ?« , questionne l’avocate de la partie civile. Pas aux yeux de maitre Lambert en tout cas. Au fil de sa plaidoirie, l’avocat du joueur toulonnais relit certains témoignages et tourne les projecteurs vers un autre homme: Xavier Chiocci.

Mis en garde à vue en même temps que son coéquipier, le pilier gauche avait été relaxé dans cette affaire. « Steffon Armitage, malgré ses larges épaules, ne porte pas toute la responsabilité dans cette histoire », admet même la procureur. C’est le témoignage d’un pompier, que l’avocat d’Armitage met en avant. « Les pompiers n’ont été entendus qu’un mois après les faits déjà. Et l’un d’eux a assuré avoir vu monsieur Chiocci sortir de la boite et clamer « j’ai été con, je me suis bagarré » ». Avant de rappeler que le pilier gauche avait assuré dans son audition « ne pas avoir passé la soirée avec ses coéquipiers mais avoir rejoint d’autres amis dans ce même établissement ». Les deux autres agresseurs de David P. n’ont pas été identifiés par les témoins comme des joueurs du RCT… Si la décision du tribunal a été mise en délibérée et ne sera connue que le 24 février prochain, le ministère public dans ses réquisitions a demandé 5 à 6 mois d’emprisonnement avec sursis ainsi que 5 000 € d’amende à l’encontre de Steffon Armitage. Reste à savoir si le tribunal suivra cela.

Source: rugbyrama.fr

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17 Commentaires

  1. JP83 10 février 2015 at 18h- Répondre

    Bien compliqué tout ça !!!!! rien de bien clair !!!!
    Attendons mais j’ai bien peur que la montagne accouche d’une souris !!!

  2. STOP 10 février 2015 at 18h- Répondre

    Ah mais je croyais qu’en fait c’était le mec qui avait branché une fille qui était avec steffon :rotfl:

    Arrêtez de raconter des conneries les complotistes.

  3. Philippe de Cuers 10 février 2015 at 18h- Répondre

    Nous sommes bien loin de nos fiers « gladiateurs » combattant dans notre aréne de « MAYOL » !!!!!!!!!! Sale histoire , drole de témoignages , bref , pas très jolie jolie tout cela !!!!!!!!!!!!!!!!!!

    • AYACHOU 10 février 2015 at 18h- Répondre

      allez toulon on nous montre encore du doigt :no: :yes: :no:

  4. reichel74 10 février 2015 at 18h- Répondre

    Une nouvelle encourageante pour les prochains matches du RCT. STeffon Armitage n’aura qu’à se laisser tomber sur les adversaires pour les sortir un à un. Comme aurait dit un certain inspecteur Bourrel de l’époque « mais bon Dieu, c’est bien ça ». On aurait pu y penser plus tôt. Rien ne sert de péter dans l’adversaire, on risque de se blesser; il faut simplement se laisser tomber!!!!!!A enseigner en urgence dans toutes les équipes de jeunes

  5. Nicolas_TB 10 février 2015 at 18h- Répondre

    Voila qui éclaire un peu les choses… Ou pas.

    Mais bon en gros personne ne sait rien, ne serait-ce les protagonistes concernés en premier, des témoignages guère crédibles, 3 agresseurs dont 2 dans la nature sans savoir qui c’est (donc, peut-on être sûr que Armitage est l’auteur des coups les plus graves), de plus s’ils étaient tous aussi bourré que ça (au point que semble-t-il Ali Williams doive aider Armitage à se relever) il est en général assez compliqué d’agresser quelqu’un à ce point. L’alcool peut rendre violent et dangereux, mais vraiment trop d’alcool vous transforme en limace.
    Bref, pas mal de zones d’ombres, je pense que dans le doute ça va pencher pour la défense avec du sursis (et encore pas sûr) et une amende.

    • ALBERT83 10 février 2015 at 18h- Répondre

      Non-lieu.
      A moins d’un témoin à charge surprise mahousse-costaud.

      • bule 10 février 2015 at 21h- Répondre

        Clair, ça sent le non lieu à plein nez…

  6. Didier de Sète 10 février 2015 at 18h- Répondre

    Donc il y a 3 agresseurs, dont 2 non identifiés, Chiocci au milieu de tout ça, des témoignages peu crédible, une victime qui a morflé et on ne sait toujours pas pour quelle raison!!
    Qe c’est il passé entre David P et les 2 autres protagonistes?
    La description fait état d’un individu de type européen…à aucun moment sa couleur de peau n’a été mentionné??!!!!Est on sur de ce qui s’est passé? Qui est couvert? Chioci? Qui accompaganit les joueurs? du « gratin » toulonnais?

    Je plains la juge!!!!

  7. RALFIN 10 février 2015 at 19h- Répondre

    ce qui me desole,c est que tout cela sent l affaire etouffe,enquete baclee,des dizaines de temoins,quasiment personne pour temoigner honnetement,omerta des employes de l etablissement,le mec gringalet au passage passé a tabac,viré par les videurs et menacé s il parle,comme s il n y avait personne pour expliquer les raisons et les faits,c est prendre les gens pour des c …,j adore steffon,le joueur et le rct,mais put…,tu fais une connerie,tu reconnais,tu t excuses et tu dedommages au moins ça aide psychologiquement le gars a se remonter;là on a un comportement voyou et irresponsable et pas que du joueur,(il n est pas le seul a avoir frappe le gars apparemmment),de l entourage,de l etablissement;personnellement ça passe mal et encore une fois,pas uniquement par rapport a steffon

  8. Didier de Sète 10 février 2015 at 19h- Répondre

    C’est vrai que cela « sent » l’affaire étouffée. Mais et si Steffon etait au milieu sans etre coupable? Je m’explique 3 agresseurs dont 2 inconnus et un de type européen (donc couleur de peau blanche!!) la victime dansait avec une jeune fille (était elle une de ses 2 amies? apparemment non! Qui était les 2 autres agresseurs? Et si Steffon completement bourré avait voulu intervenir et etait réellement tombé? La victime ne l’a identifié que quelques temps apres comme étant celui qui lui avait intimé l’ordre de ne pas porter plainte…et si c’était pour couvrir des amis…les 2 agresseurs inconnus, si le staff du resto cherchait à protéger d’autres personnes?

    Ce qui est sur c’est que rien n’est clair dans cette histoire!!

  9. jmarc 10 février 2015 at 19h- Répondre

    Comme Steffon est contre la Violence gratuite, il lui donnera 5 000 € et puis c’est Tout !

  10. yoyorct 10 février 2015 at 19h- Répondre

    Quoi qu il en soit, c’est juste une embrouile de mecs bourrés… y a pas lynchage, y a pas mort d’homme. evidement, si c’est confirmé, ce n’est pas a l honneur de stephon et ça émaille son coté « nounours » .mais bon, c est surmédiatisé.

  11. alainc 10 février 2015 at 20h- Répondre

    Si c’est ça le vrai reporting du procès! et bien les juges doivent être bien emmerdés, ça ne peut finir qu’avec un non lieu:
    -Personne n’a vu Steffon mettre des beignes
    -Le plaignant ne se souvient pas d’avoir été frappé par Steffon
    -L’accusé ne se souvient pas d’avoir frappé le plaignant
    -Le seul « agresseur » identifié par deux témoins décrivent une personne qui ne peut être Steffon.
    Si pas non lieu alors le journaliste qui résume les minutes du procès nous prends pour des cons

  12. olivierdetoulon 10 février 2015 at 21h- Répondre

    Piston et pistonne ARMITAGE, le citoyen LAMBDA aurait connu sa décision ce jour…. Et lui, il rentre tranquillement à la maison, c’est un SCANDALE…..ZUTTTTTTTTTTTTTTT je serai certainement censuré pas touche à l’image du RCT sur ce bloggggggggggggggggggg

    • Aurélien 10 février 2015 at 21h- Répondre

      Olivier arrête de dire n’importe quoi, qu’est-ce que cela aurait changé de connaître la sanction aujourd’hui ou demain ? Que dalle. Le juge a simplement besoin d’un peu de temps pour délibérer, on ne prend pas une décision où il n’y a aucune flagrance en 1h.

      Et vu comme tu écris, tu devrais toi aussi arrêter la bouteille.

  13. olivierdetoulon 11 février 2015 at 06h- Répondre

    AURELIEN, la bouteille je ne connais pas…. Puisque tu me tutoies j’en fait de même, tu devrais faire un tour tribunal correctionnel le mardi, les individus connaissent la peine le jour mêms….PROCES médiatique, ils prennent le temps LES MAGISTRATS