Le demi-de-mêlée du Rugby Club Toulonnais, Baptiste Serin s’est confié en conférence de presse, à l’issue de la victoire du XV de la Rade remportée contre les London Irish, ce dimanche après-midi au Stade Mayol à l’occasion d’un quart de finale Européen.

Ce-dernier est revenu sur les difficultés rencontrées par le RCT en début de rencontre.

Selon lui, l’équipe Toulonnaise manquait d’agressivité en début de match. Il fallait absolument que le RCT se réveille. Extrait:

« C’est une équipe qui est redoutable, elle est rugueuse, elle joue très bien au ballon, elle est très intelligente. C’était dur mais on ne pensait pas que ça allait être simple. C’est un quart de finale de Coupe d’Europe donc on est content d’avoir gagné ce match sachant que les London Irish pouvaient aussi gagner le match.

Il nous manquait de l’agressivité. Je ne pensais pas que cette échauffourée allait autant nous réveiller mais je commençais à en avoir marre que l’on se fasse autant marcher dessus. Je pense que c’est sévère car il n’y a rien du tout, mais il fallait une échauffourée pour que l’on commence à se réveiller et qu’on se dise les choses. On se faisait marteler dans les rucks, dans l’agressivité on se prenait des plaquages dont on n’a pas l’habitude. Cela nous a un peu surpris et ça nous a remis dans le match.

On savait car on les a analysé à la vidéo. On savait qu’ils avaient une bonne défense, rugueuse sur l’homme. Ils avaient mis des mecs assez costauds dans leur 8 de devant pour répondre à nos assauts et ils l’ont très bien fait. Mais on ne lâche rien, on est posé dans ce que l’on fait, on revient petit à petit par trois points et c’est bien car c’est un quart de finale et l’objectif était de se qualifier pour les demi-finales, c’est chose faite. »

Il avoue s’être énervé à l’issue de l’échauffourée qui a eu lieu en fin de première mi-temps. Il a secoué tout le groupe Varois. Extrait:

« Je me suis un peu énervé, oui. Je leur ai dit qu’on se faisait bouffer, c’était la vérité. On ne se fait pas souvent bouffer dans l’agressivité mais là c’était la vérité ! Donc après, tout le monde s’y est mis dans l’échauffourée et c’est révélateur. Quand il s’est passé cela, l’équipe a pris conscience qu’on allait commencer notre quart de finale à la 34ème minute de jeu. On s’est dit des choses, on a redressé la barre, on récupère deux pénalités sur les six minutes qu’il restait. Ce sont des pénalités qui nous ont fait croire encore plus en nos chances de gagner ce quart de finale. »

Lorsque le journaliste lui demande si cette échauffourée était préméditée, il répond avec un sourire. Extrait:

« Est-ce que c’était prémédité ? Je ne sais pas ! Je n’en sais rien (rire). »

Il ne manque pas d’avoir une pensée pour les supporters qui ont énormément poussé l’équipe ce dimanche. Extrait:

« C’est un public qui est demandeur. On a essayé de les amener avec nous par de petites choses. Les échauffourées, c’est aussi répondre par de gros plaquages, des contre ruck, c’est ce qui fait notre force. On s’est retrouvé dans ce que l’on fait de bien depuis quelques semaines. On s’est resserré et c’est ce qui a marché. Le public a répondu présent avec nous et le public a compris que l’on pouvait revenir et il l’a senti. Donc quand on sent cela, ils nous ont encore plus poussé. C’est un atout qui est primordial lors des phases finales. »

En revanche, il précise que le RCT peut et doit bien mieux faire dans le jeu au pied. Extrait:

« Je pense qu’on peut mieux faire au pied, notamment sur quelques sorties de camp en seconde période om l’on trouve des touches un peu courtes pour ma part. Ce sont des choses à améliorer qui sont très importantes pour le moral de l’équipe. Il fallait user du pied, il fallait mettre la pression sur leur 15 et leur 10. »

Il explique dans la foulée que l’équipe doit désormais convenablement récupérer. Extrait:

« On arrive à une phase de l’année où tout se joue sur des détails. C’est une endurance mentale maintenant.  Physiquement, tout le monde est prêt. On joue des matches de très haut niveau, on est présent sur les deux tableaux et il faut être intelligent sur la semaine, il faut qu’elle soit adaptée notamment pour ceux qui ont joué. Mais je fais confiance à tout le staff. Maintenant, oui, jouer des matches de haut niveau c’est dur physiquement. Mais on n’oublie pas d’où on arrive aussi avec des mois très galères en début de saison. Ces matches, on ne pensait pas pouvoir les jouer il y a quelques mois donc maintenant ce n’est que du plaisir. »

Pour conclure, Baptiste Serin évoque la demi-finale à venir contre les Saracens. Il espère que les supporters répondront présents. Extrait:

« C’est une grosse équipe composée de nombreux joueurs de l’équipe d’Angleterre. On les connait, on sait comment ils jouent, on a regardé leur quart de finale. Ca va être un gros match. Je ne vais pas m’étendre sur le sujet mais on aura tous des duels costauds lors de ce match. Ce sera très compliqué mais c’est très positif de jouer ces matches quand il y a quelques mois on n’en était pas là. On a la chance de jouer à Mayol devant nos supporters. J’espère qu’ils répondront présent car on aura besoin d’eux lors de ce match très compliqué, ça va taper très fort à mon avis. Mais on a de l’ambition, on veut aller à Marseille. »