Seul candidat déclaré à la présidence de la FFR, Bernard Laporte poursuit son tour des comités et était mardi soir à Pau. L’occasion d’écouter les présidents de clubs et de marteler ses opinions.

Raison de sa candidature, programme, état du rugby amateur, équipe de France de rugby…. Bernard Laporte se livre.

Il explique la raison pour laquelle il a décidé de se présenter aux élections de la présidence à la FFR. Extrait:

« J’ai senti un certain mécontentement en allant dans les clubs non professionnels autour de Toulon par exemple, où je vais souvent entraîner des jeunes. Dernièrement j’ai entraîné les moins de 12 ans de Six-Fours. On discutera avec les présidents et les dirigeants des clubs sur leurs mécontentements. J’ai été voir aussi des matches de Fédérale et j’ai vu des présidents qui n’étaient pas content et me disaient: « pourquoi vous ne vous engagez pas ? Vous êtes connu, il faut réformer tout cela, il faut nous écouter ». Petit à petit, en discutant avec des amis et des passionnés de rugby, je me suis dit pourquoi pas. Ce n’était pas pour moi un objectif personnel. J’ai été Secrétaire d’Etat aux Sports. Mais s’ils estiment que j’ai la légitimité, pourquoi ne pas essayer et faire en sorte que ce mécontentement cesse et qu’on leur redonne surtout la parole, et qu’ils fassent partie de tous les organes décisionnels. Qu’on ne prenne pas des décisions de construire un stade à 600 millions d’euros sans demander aux présidents de clubs s’ils sont d’accord. Ce sont des choses qui me paraissent logiques. Redonner la parole aux clubs. Ça sert à cela une Fédération. Les décisions ne doivent pas venir de Marcoussis, mais d’en bas, des comités. Les présidents de clubs me disent qu’ils n’ont pas de moyen, que le rugby professionnel les étouffe, ils n’ont plus de visibilité, ils n’ont plus d’argent, ils n’ont plus rien. Il faut faire renaître le rugby amateur et il ne faut surtout pas opposer le rugby professionnel au rugby amateur. On a besoin de tout le monde. Ce que les présidents de clubs ont fait avec le rugby professionnel, les clubs amateurs ne l’ont pas fait avec les instances. Ils ont développé le rugby professionnel car ce sont des chefs d’entreprises, ce sont des gens compétents. Il faut les associer car ils peuvent aussi aider le rugby amateur. On leur demande d’apporter leurs connaissances, des idées sur les entrées d’argent et pour aider le rugby amateur. Qu’ils nous apportent leurs idées, leurs recettes, comment ont-ils fait ? Mourad Boudjellal a pris le club lorsqu’il avait 5 millions d’euros. Maintenant, le RCT c’est 33 ou 34 millions d’euros. Ça montre une certaine qualité et une certaine expertise. Pourquoi il ne serait pas dans une commission, pour aider ? Je ne veux pas que ces présidents gouvernent le rugby amateur, mais qu’ils nous aident à avancer. Le rugby en Corse a des contraintes particulières qui n’existent pas en Alsace, dans le Sud-Ouest et pas dans le Nord ! Chacun a ses contraintes et ses spécificités. L’autonomie des territoires doit être forte. »

Par ailleurs, le manager du RCT explique vouloir faire de la formation des jeunes sa priorité. Extrait:

« J’ai pour ambition de recruter cent cadres techniques car la formation est la priorité. La formation des éducateurs, la formation des jeunes. On en a supprimé 70. On a dépensé beaucoup d’argent pour les études de la construction d’un stade: 14 millions d’euros et c’est beaucoup. On veut remettre cent cadres techniques. On veut remettre la formation des jeunes au goût du jour. »

Pour conclure, il affirme aimer toujours le XV de France. Extrait:

« J’ai toujours aimé l’équipe de France, quand je l’ai entraînée et après. Je l’aime toujours et j’ai le privilège de la commenter car je suis consultant TF1. L’équipe de France à une chance de gagner la Coupe du monde. »

Interview vidéo:

Source: larepubliquedespyrenees.fr