« Ca va rester dans l’histoire » (Rugby365)

« Ca va rester dans l’histoire » (Rugby365)

16 janvier 2011 - 20:37

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Mourad Boudjellal jubile après la victoire face au Munster (32-16), dimanche, et la qualification en quarts de finale de H Cup. Le président toulonnais, qui « ne peut plus se passer de la H Cup », vise maintenant le titre.

Mourad Boudjellal, comment vous sentez-vous après la victoire de Toulon face au Munster et la qualification pour les quarts de finale de H Cup ?
C’est un sentiment nouveau, quelque chose que je ne connaissais pas. Même dans mes rêves les plus fous, je n’imaginais pas me qualifier dans cette poule de la mort. Dans la poule de Clermont (Poule 2), les clubs français ont lâché. Là, personne n’a lâché : regardez les London Irish (vainqueurs des Ospreys 24-12). Je les félicite d’ailleurs pour leur fierté. Ça fait partie des récompenses de la vie. Je suis venu au RCT il y a quelques années pour vivre des choses fortes. On n’a pas gagné de titre aujourd’hui mais une qualification en quarts de finale H Cup pour la première fois dans l’histoire du club. Ça va rester dans l’histoire. Ça prouve la force d’un groupe qui a souvent été qualifié de mercenaire. Les joueurs s’étaient dits qu’ils voulaient se qualifier pour les quarts de finale. Ils l’ont fait. On est le premier club français assuré de terminer premier de sa poule (ndlr : Toulouse s’est aussi qualifié dimanche après-midi) dès la cinquième journée. Même Fabien Galthié dans ses paris sportifs ne l’aurait pas prévu. Et pourtant, il est bon.

La H Cup représente-t-elle quelque chose de particulier pour vous ?
Il y a une dimension européenne énorme. Je suis un enfant du championnat. J’ai connu le RCT à travers le championnat même à l’époque où il y avait 80 équipes en première division. La H Cup, c’est quelque chose de particulier. Serge Blanco m’avait dit : “quand tu vas y goûter, tu ne vas plus pouvoir t’en passer“. C’est extraordinaire. Il avait vraiment raison. La « H » Cup, c’est vraiment une drogue à accoutumance. On n’avait pas mesuré au départ, on ne pensait qu’au Top 14. Voir des supporters d’un autre pays, d’une autre culture faire la fête avec des supporters toulonnais… Ils ont chanté La Marseillaise à quatre minutes de la fin comme en 1995 mais pour d’autres raisons (ndlr : Toulon avait été éliminé en demi-finales du championnat). Je suis très fier d’avoir fait chanter La Marseillaise à Mayol. J’ai rempli une partie de ma mission.

Comment allez-vous aborder le dernier match face aux Ospreys ?
Puisqu’on est dans les rêves, on va essayer d’attraper un quart à domicile. Si par bonheur, on y arrive, le quart de finale se jouera à Mayol et nulle part ailleurs. On va jouer à fond le dernier match aux Ospreys. Quand on rentre dans une compétition, c’est pour la gagner. On voulait aller le plus loin possible. Ce soir (dimanche), on fait partie des huit meilleures équipes d’Europe. On va essayer d’aller au bout, on ne va rien lâcher. Avec ce groupe, on veut essayer de ramener un trophée à Toulon. Je préfère être le dernier des gagnants que le premier des perdants. Pour l’instant, je n’ai rien gagné hormis une accession en Top 14 mais ce n’est pas grand-chose. On retiendra que le RCT s’est qualifié pour la première fois en quart de finale de H Cup un soir de janvier 2011.

Vous aviez rendu visite au groupe en octobre lors d’un stage au Canet-en-Roussillon après la claque reçue au match aller contre le Munster (45-18). Cela constitue-t-il le déclic du renouveau du RCT ?
Je m’en félicite. Vexer ce groupe, ce n’était pas mal parce qu’on a vu sa réaction. La défaite du Munster ressemblait un peu aux légions romaines qui reviennent de la bagarre avec les Gaulois dans « Astérix ». On avait des blessés de tous les côtés, on se serait cru dans une bande dessinée de Goscinny et Uderzo. J’étais vexé parce qu’au niveau de la dimension physique, on avait été explosé. Ce soir, les joueurs avaient envie de démontrer qu’ils étaient à un autre niveau parce qu’on fait un match d’une dimension extraordinaire. Face à une équipe du Munster qu’il faut féliciter. La joie de victoire est très grande parce qu’elle est égale à la qualité de l’adversaire.

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  1. Olivier 16 janvier 2011 at 21h

    ENORME !!!!!!!!!

    Bravo à toute l'équipe, un grand match sur le terrain pour de grandes émotions en tribune…

    Et pour la marseillaise en 1995, MB fait surtout allusion à l'arivée du FN à la mairie, avec une marseillaise qui avait alors des relents racistes et fachos… Cela fait réfléchir, et en tout cas MB n'oublie pas par ou nous sommes passés pour en ariver ou nous sommes aujourd'hui (sportivement, comme politiquement). Merci à lui également donc.

  2. Georges 16 janvier 2011 at 22h

    L'émotion de notre Président , ce soir , suffit à notre bonheur !!! allez TOULON 🙂

  3. Gino 83 16 janvier 2011 at 22h

    Félicitations o joueurs ainsi qu au staff et a mourad c beau de voir mayom chantait la marseillaise felicitations a psa pour ces choix conte en 10 wilko en 13 sur toute les situatio

    ns offensive et l inverse des le ballon perdu

  4. Joël 16 janvier 2011 at 23h

    Un RCT énorme qui ne les a pas lâchés d'une semelle jusqu'à ce que les carottes soient cuites. Défense gigantesque et une maestria superbe sur les trois coups joués, le dernier n'étant cependant pas bonifié par un essai par défaut de précipitation. Et comme d'habitude Jonny n'a pas manqué de remplir l'escarcelle. Dans les tribunes nous étions entourés d'Irlandais qui ne cessaient de nous brailler Munster Munster dans les oreilles. Au coup de sifflet final, nous avons nous aussi pris grand plaisir à leur brailler Munster Munster dans les oreilles.

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