Interrogé par le Midi Olympique, le capitaine Toulonnais Carl Hayman est revenu sur la victoire du RCT contre l’Ulster, ce samedi après-midi, à l’occasion de la deuxième journée Européenne.

Interview a lire ci-dessous:

À quoi devez-vous cet impressionnant succès contre l’Ulster ?
Nous avons très bien défendu. La qualité de nos plaquages fut, tout au long du match, vraiment excellente. Nous n’avons jamais laissé les Irlandais avancer à l’impact, même au plus fort de leur domination en première période. Je suis donc très fier de mon équipe.

Quel était le plan de jeu ?
Il fallait à tout prix éviter que les Ulstermen prennent confiance et stimulent leur public. Cela passait par une bonne entame de match. Dès les premières séquences, nous leur avons donc montré que nous étions présent et résolus à leur faire mal.

Les Irlandais ont été pénalisés à quatre reprises en mêlée fermée. Qu’aviez-vous repéré dans ce secteur de jeu ?
Nous avions incontestablement ciblé leurs mêlées fermées (le Néo-Zélandais John Afoa parti à Gloucester, les Ulstermen ne sont plus aussi forts dans ce secteur de jeu, N.D.L.R.) et, surtout, tenté de les contrer au niveau des ballons portés. Leurs avants sont très forts là-dessus et nous devions donc détruire la structure avant qu’elle n’ait le temps de s’organiser, après un ballon pris en touche par exemple.

Quoi d’autre ?
Histoire de briser leurs longues séquences, nous voulions contrer les Irlandais dans l’agressivité et le combat au sol (c’est pourquoi Masoe et Armitage, trois ballons grattés, avaient été titularisés, N.D.L.R.) Cela a plutôt bien fonctionné.

Vous n’avez pas souffert des sorties prématurées de vos deux leaders de jeu, Fernandez Lobbe et Giteau. Pourquoi ?
Juan (Fernandez Lobbe) et Matt sont deux très grands joueurs. Mais leurs remplaçants se sont, dès leur entrée en jeu, montrés à la hauteur. James (O’Connor) fut vraiment solide sur la ligne d’avantage, que ce soit en attaque ou en défense. Quant à Juan (Smith), il a multiplié les plaquages offensifs.

Quel fut, selon vous, le tournant du match ?
L’essai de Delon (Armitage), à l’heure de jeu, leur a mis un gros coup sur la tête. Les Irlandais ont alors constaté que nous étions capables de marquer même face au vent. Cette interception fut primordiale, dans la construction de notre succès.

Votre équipe semble se sublimer lorsque survient la compétition européenne. Comment l’expliquez- vous ?
Nous sommes champions d’Europe en titre et voulons garder le trophée. Une telle chose serait historique et c’est peut-être la raison pour laquelle nous nous transcendons, au moment d’aborder la Coupe d’Europe. Leicester, au mois de décembre, sera néanmoins le plus gros morceau de cette poule. La première place et un hypothétique quart de finale à domicile passent aujourd’hui par une victoire contre les Tigers.

Parce que l’Ulster, deux défaites au compteur, est quasiment déjà éliminé…
Je ne serai pas aussi catégorique que vous. C’est plus chaud, cette année ! Les poules sont tellement relevées que des équipes comptant deux défaites se qualifieront probablement pour les quarts de finale.

La semaine ayant suivi la performance mitigée contre Llanelli fut-elle agitée, dans le Var ?
Non, pas plus que ça. Vous savez, nous devons rester humbles. Les Scarlets sont une belle équipe et ont réalisé un très bon match ce jour-là, à Mayol (28 à 18). Mais le fait de n’avoir pu empocher le point de bonus offensif nous a probablement remobilisés avant le déplacement en Ulster. Nous devions gagner en Irlande, pour lancer notre saison européenne.