L’Ulster est fataliste après sa défaite à domicile contre Toulon

L’Ulster est fataliste après sa défaite à domicile contre Toulon

Le lundi 27 octobre 2014 à 15:56 par David Demri

5 Commentaires

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bestAssommés, déboussolés, vaincus. Neil Doak, le head coach : « Au moment où j’ai vu Nick Williams, notre meilleur porteur de balles, reculer de cinq mètres à l’impact, je me suis dit que les Toulonnais évoluaient dans un autre univers. » Rory Best, le capitaine : « Nous n’avions pas été dominés ainsi en conquête depuis très longtemps. Ils nous ont détruits dans les regroupements. Chris Masoe et Steffon Armitage étaient tout le temps sur le ballon. Nous n’avons eu aucun ballon rapide… »

Stuart Olding, le trois-quarts centre : « J’ai lu récemment que Brian O’Driscoll pensait qu’il était impossible de défendre sur Bastareaud. Je crois qu’il avait raison. […] Aujourd’hui, nous sommes quasiment éliminés. »

De leur visite en Irlande du Nord, les champions d’Europe en titre ne laissent donc qu’un vaste champ de ruines. Et pour évaluer précisément l’étendue des dégâts, il faut d’abord resituer l’Ulster sur la carte du rugby européen : finaliste de l’édition 2012, demi-finaliste floué de la dernière H Cup de l’histoire (les Irlandais avaient l’an passé été battus 17-15 par les Saracens après avoir joué soixantequinze minutes en infériorité numérique), seulement battue une fois au cours des sept dernières années par un club français à domicile (Biarritz, 9 à 6, en 2007), la province irlandaise était, avant d’accueillir le RCT à Ravenhill, l’un des grands favoris de la compétition.

Alors, Jacques Delmas peut toujours leur chercher des circonstances atténuantes : « Les Irlandais ont perdu le pilier Afoa et le deuxième ligne Muller à l’intersaison, Pienaar est blessé, Trimble aussi… » Mais auraient-ils changé quelque chose à ce « clash of titans » qui n’en eut que le nom, tant les Toulonnais tyrannisèrent ce morceau de tourbe jusque-là jugé imprenable ?

Le bras droit de Bernard Laporte enchaîne : « Certains de nos joueurs ont mis la barre très haut, à Belfast. Je pense à Chris Masoe, Maxime Mermoz -auteur de son meilleur match de la saison- Juan Smith ou James O’Connor. Quand les individualités se transcendent, Toulon passe dans une autre catégorie. Alors, ces jourslà, je ne dirai pas que l’on est invincible. Mais on est, je crois, difficilement prenables. » Et comment lui donner tort, après tout ? À l’instant où Toulon perdait son leader d’alignement (Juan Fernandez Lobbe) et son maître à jouer (Matt Giteau), les Rouge et Noir auraient pu sombrer dans le cauchemar. Il n’en fut rien. « C’est un bonheur, et un privilège, de pouvoir compter des remplaçants comme Juan Smith (17 plaquages, N.D.L.R.), James O’Connor, Ali Williams ou Bakkies Botha… Là où d’autres piqueraient du nez, nous parvenons grâce au banc à garder la même intensité, la même qualité au fil du match. »

LA MÉTAMORPHOSE

Toulon… Un monde étrange où une victoire de dix points face à une équipe rassemblant neuf internationaux gallois (Llanelli) fait entrer Bernie dans une colère noire ; un univers parallèle où Leigh Halfpenny, le meilleur joueur de la dernière tournée des Lions britanniques, est très loin d’être indiscutable à son poste ; une galaxie où l’actuel demi d’ouverture des Pumas (Nicolas Sanchez) aura, d’ici trois mois, un avis pertinent sur la refonte des compétitions Espoirs… Comme c’est le cas tous les ans à la même époque, la bande à Laporte s’est donc servie de la coupe d’Europe pour hausser le ton et hurler au visage des gougnafiers faisant du gringue à « leur » compétition qu’ils devront être plus forts que l’Ulster en mêlée fermée (cinq pénalités et six points offerts à Halfpenny) et, surtout, autrement plus imaginatifs dans l’animation que les Irlandais (quatre franchissements en quatre-vingts minutes), s’ils veulent rivaliser.

La conclusion à Jacques Delmas : « Au moment où nos joueurs attaquent la Coupe d’Europe, ils ne sont plus les mêmes. Ils aiment les grands matchs. Ils ont même besoin de ces rendez-vous pour se remobiliser. J’espère que notre saison est aujourd’hui lancée. »

Source: Midi Olympique

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5 Commentaires

  1. Pomasson 27 octobre 2014 at 16h- Répondre

    Le seul risque, c’est de s’endormir après pareil concert de louanges !
    Mais le pire c’est que je crois nos joueurs à l’abri de cette suffisance…si ce n’est quelques impasses agaçantes mais bien compréhensibles en un top14 permettant de ne pas tout jouer à fond.
    Ils ont toujours faim.
    RCT = Machine de guerre :yes:

  2. lolo1963 27 octobre 2014 at 17h- Répondre

    Hé bien j ‘espere que l ‘impasse il ne la feront pas contre Grenoble deux fois de suite ce serait rageant .
    Apres si c est pour finir Champion de france comme en 2014 duis Ok 😉

  3. Olive 27 octobre 2014 at 17h- Répondre

    A la lecture de cet article, on mesure vraiment la qualité du match produit par le RCT et l’importance de cet exploit !
    Bravo à toute l’équipe…

  4. Satanas 28 octobre 2014 at 02h- Répondre

    Ouf,Ça pique!!!!!!!!!!!!!!!!!

  5. Satanas 28 octobre 2014 at 02h- Répondre

    Soyons simplement fier de notre équipe.