Chris Ashton nous parle de son premier Crunch avec passion

Chris Ashton nous parle de son premier Crunch avec passion

8 mars 2018 - 15:44

3 Commentaires

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L’ailier international Anglais du Rugby Club Toulonnais, Chris Ashton s’est confié dans les colonnes du Magazine Midi Olympique afin d’évoquer le Crunch à venir, programmé samedi après-midi au Stade de France.

Ce-dernier explique que c’est en 2007 qu’il commence à se rendre compte à quel point le Crunch est si important entre la France et l’Angleterre. Edxtrait:

« A l’été 2007. Je venais de m’engager avec Northampton. Je savais que j’allais côtoyer des internationaux anglais comme Ben Cohen ou Steve Thompson. J’ai décidé de regarder quelques matchs. Je ne voulais pas passer pour un ignorant. Et vous savez quoi ? En 2007, si la France a remporté le Tournoi, l’Angleterre l’a privée du grand chelem ! C’est à ce moment que j’ai découvert la rivalité entre les deux pays et pris conscience de la dimension du Tournoi. Une compétition d’un niveau exceptionnel, qui fait l’histoire de notre sport, qui fait rayonner l’Europe du rugby et que les rivalités magnifient, à commencer par les France / Angleterre. Ce joueur là, je me suis dit « putain je veux le jouer moi aussi ». »

Son premier match avec le XV de la Rose a d’ailleurs été contre la France, en 2010 lors du Tournoi des Six-Nations. Extrait:

« Je me rappelle surtout de l’adversaire. Cette équipe de France marchait sur l’eau et faisait partie du gratin mondial. En Europe, personne ne pouvait rivaliser. Elle avait d’ailleurs logiquement remporté le grand chelem. Mais plus que le collectif, c’est Morgan Parra qui nous impressionnait. Il était jeune, insouciant et ça reste peut-être le demi de mêlée le plus talentueux que j’ai croisé de ma carrière. Le sélectionneur, Martin Johnson, nous avait mis en garde et nous avait montré des images de lui toute la semaine. Il était en feu. »

Il se remémore cette rencontre avec passion. Extrait:

« Vous imaginez, disputer son premier match international à Paris, face à cette équipe qui récitait son rugby ? C’était le dernier match du Tournoi et les Français avaient l’occasion de réaliser un grand chelem. L’engouement était incroyable. L’ambiance électrique. C’était fort. Je voulais jouer ma chance à fond. Je n’avais pas le droit de passer à côté. J’avais bossé en silence toute la semaine, sans faire de sortie médiatique pour ne pas être ciblé par les Bleus et ne pas me mettre la pression. »

Au final, la France l’avait remporté sur le score étrique de 12 à 10. Chris Ashton a un très gros regret: avoir manqué la balle de match. Extrait:

« À vrai dire, la météo bien anglaise nous avait aidés et nous avions inquiété le XV de France jusqu’au terme de la rencontre. Je me souviens surtout de la balle de match que je n’avais su concrétiser à l’heure de jeu… La France menait 12-7, je suis décalé au niveau de la ligne médiane. Je me retrouve face à l’arrière français (Clément Poitrenaud). Je tape alors pour faire un petit par-dessus. Sauf que mon corps a pensé plus vite que ma tête et j’ai tenté mon geste à quinze mètres du défenseur. Comment voulez-vous que je le surprenne en m’y prenant ainsi ? Ce « petit par-dessus » a fait au moins trente mètres (rires). Du coup il m’a devancé de peu, a récupéré le ballon et nous n’avons pas pu renverser la France. Ma chance venait de passer. J’étais désabusé. Si vous me donniez une machine à remonter le temps, je ferais les choses différemment. Pas de jeu au pied, juste une accélération. »

Pour conclure, il explique ce que ressentent les joueurs à l’approche d’un tel choc entre les deux nations. Extrait:

« En tant que joueur : la tension, la nervosité et la crainte. Je dirais que ce dernier sentiment illustre à merveille les relations qu’entretiennent ces deux équipes mais également ces deux pays. Il y a un respect immense, mais une envie de se marcher dessus très marquée. Avant chaque France/Angleterre, la pression est plus forte qu’à l’accoutumée. La semaine, tu te prépares, tu trépignes. Le jour même tu ne tiens plus en place, tu as des papillons dans le ventre. Une fois sur le terrain, les joueurs s’envoient comme des animaux. Un crunch c’est trente mecs prêts à tout. Tu ne veux pas être dépassé dans ce genre de match, donc tu renforces ton attention, ton investissement, ton implication. Ce sentiment, cette excitation, me manquent un peu… »

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3 Commentaires

  1. Julien 8 mars 2018 at 16h- Répondre

    jai du mal a me dire que la france a ete si bonne dans son histoire quand on voit a quel point nous sommes aujourdhui 🙁

  2. mayol/canalhistorique 8 mars 2018 at 16h- Répondre

    L’excitation, les papillons dans le ventre tu les auras bientôt face au Munster.
    Go Chris on te fais confiance, tu vas leur marcher dessus !!!

  3. T-max 8 mars 2018 at 18h- Répondre

    Je pense qu’excepté contre l’Italie, les nations Celtes pour diverses raisons jouent elles aussi leurs crunchs contre l’Angleterre.
    Au final sur 5 matchs, nos amis Anglais se tapent 4 crunchs ou dérivés.