Il y a un an, à Brive, Oyonnax avait arraché son maintien sur le fil en décrochant un bonus défensif à dix minutes du terme du dernier match de la saison. Ce samedi, le sort des Oyonnaxiens ne sera à nouveau fixé qu’à l’issue de la 26e journée de championnat, mais la comparaison s’arrête là même si, comme il y a un an, les Oyonnaxiens ne sont pas maîtres de leur destin.

Cette fois, ce n’est pas un couperet qui risque de tomber, juste une récompense qui peut rendre la deuxième saison des Oyomen en Top 14 encore plus brillante. « Nous ne maîtrisons pas tout », souligne Christophe Urios en replaçant le déplacement à Toulon dans son juste contexte « dans notre parcours de fin de saison, ce sera notre cinquième finale, mais elle n’aura rien à voir avec les précédentes. Pour nous ce match sera avant tout tourné vers la suite, vers un éventuel barrage. Ce n’est pas à Toulon que nous irons chercher notre qualification. Si nous l’obtenons ce sera parce que nous nous en sommes donné les moyens avant ce match. »

Une approche purement mathématique démontre pourtant qu’une victoire des Oyomen dans le Var les placerait hors de portée de leurs poursuivants, Bordeaux-Bègles et le Racing Métro. Ce calcul n’est pas celui du manager du Haut-Bugey : « Penser gagner à Toulon lors de la dernière journée, alors que dans le haut du tableau rien n’est établi
relève de l’utopie. Il faut savoir faire preuve d’humilité. Aborder ce déplacement avec cette idée en tête relèverait du suicide et j’aime trop la vie. »

Oyonnax a donc pris une autre option, celle de faire tourner son effectif, en offrant une chance à ceux qui n’ont pas eu beaucoup de temps de jeu. « Ce sera notre tournée d’adieu », s’amuse Christophe Urios confiant dans l’avenir immédiat de son équipe.

URIOS DÉJÀ TOURNÉ VERS LA SUITE

Comme les Racingmen, les Bordelais sont à deux longueurs des Oyonnaxiens qui même en obtenant un bonus dans le Var vont devoir s’en remettre aux résultats de leurs rivaux qui en cas de succès les déborderaient. « Nous avons 80 % de chances de nous qualifier, les 20 % restant sont entre les mains des Toulousains qui recevront Bordeaux-Bègles. Je ne pense pas que Castres en lutte depuis huit mois pour son maintien aura les ressources d’aller battre le Racing-Metro.»

Christophe Urios est déjà tourné vers la suite : « Si nous accédons aux barrages, nous aurons 20 % de chances de les passer et nous voulons les jouer à fond. C’est pour cela qu’il était important de régénérer le groupe. » Comme il y a un an, la dernière journée décidera du destin de l’US Oyonnax. Mais il s’agit juste d’une ressemblance, la pression n’est plus la même… et ce n’est peut-être pas fini.

Source: Midi Olympique