Le technicien français Patrice Collazo a récemment remis sa démission aux dirigeants de La Rochelle suite à un désaccord avec ses adjoints.

Dans la foulée, ce-dernier s’est engagé en faveur du Rugby Club Toulonnais pour remplacer Fabien Galthié à la tête de l’équipe Varoise.

Interrogé dans les colonnes du Midi Olympique de ce vendredi, le pilier droit de La Rochelle, Dany Priso a expliqué avoir été repéré et recruté par Patrice Collazo alors qu’il évoluait au Stade-Français. Extrait:

« À l’issue d’un match avec les espoirs du Stade-Français contre La Rochelle, Patrice Collazo m’a contacté. Je ne savais pas trop qui c’était. Je n’ai pas une grosse culture rugby, j’ai commencé le rugby tardivement. Je me suis donc un peu renseigné sur Patrice. Je me suis aperçu qu’il avait une sacrée réputation. D’ailleurs, je n’ai pas eu que des bons retours sur lui. Beaucoup m’ont parlé de son caractère. On m’a dit : « tu ne vas pas tenir. » Mais je cherchais quelqu’un qui pouvait me faire progresser. J’ai donc réfléchi. Je me suis posé les bonnes questions. Par exemple, qui est le mieux placé pour m’aider à progresser ? Quel club m’offrira le plus de temps de jeu ? Et j’ai choisi La Rochelle, notamment parce que Patrice Collazo a été hyper-honnête. Jamais, il ne m’a menti. Dès le début, il m’a dit : « tu es bon, tu joues ; tu n’es pas bon, tu ne joues pas. »

Le pilier droit international Français explique « tout devoir » à Patrice Collazo. Extrait:

« Durant ma première année, il m’a « rongé » en permanence pour me faire progresser dans tous les secteurs de jeu. Quelques fois, je l’ai insulté dans ma tête, tellement je n’en pouvais plus. Ce n’est franchement pas agréable de se faire engueuler devant tout le monde. Mais aujourd’hui, je dois le reconnaître, je dois tout à Patrice Collazo. Je lui ai fait confiance, il a fini, lui aussi, par me faire confiance. C’est quelqu’un d’important dans ma vie. »

Pour conclure, Dany Priso affirme être triste de voir son entraîneur quitter le club Maritime. Extrait:

« Ça me fait chier. Je l’ai appris au moment où nous étions en stage à Marcoussis avec l’équipe de France. Je n’avais pas imaginé qu’il puisse un jour partir. Franchement, La Rochelle sans Collazo, je ne sais pas ce que c’est, ni ce que ça va donner. Le club doit continuer à vivre, essayer de préserver son identité et faire son deuil. ous savez, Patrice, il est comme un père pour moi dans le monde du rugby. Personne ne viendra me dire si je dois ou non garder contact avec lui. Ce qui s’est passé, je m’en fous, ce ne sont pas mes histoires. Ce qui m’intéresse, c’est la direction dans laquelle le club veut aller et ce qu’il veut faire. Le projet est fiable, j’attends d’en savoir un peu plus sur l’organisation qui sera mise en place. »