Découvrez le discours de Patrice Collazo avant le quart de finale contre les Scarlets

Découvrez le discours de Patrice Collazo avant le quart de finale contre les Scarlets

18 septembre 2020 - 12:27

1 Commentaire

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Le manager du Rugby Club Toulonnais, Patrice Collazo s’est confié en conférence de presse ce jeudi après-midi pour évoquer le quart de finale de Challenge Cup à venir contre les Scarlets, samedi soir au Stade Mayol.

Voici l’intégralité de sa conférence de presse retranscrite ci-dessous :

Toulon, à trois matches d’un premier titre : 

« On a eu des matches de poules qui nous ont permis de sortir premier sur l’ensemble des poules. A partir de là, quand on sort premier sur l’ensemble des poules, on ne peut pas dire que l’on subit la compétition. C’était un objectif que l’on s’était fixé avec les joueurs l’année dernière. On voulait bien figurer dans cette compétition et se donner les moyens d’aller le plus loin possible. On a fait le travail en matches de poules et maintenant, on attaque les phases finales. Il y a trois matches pour aller décrocher un truc qui est plutôt sympa et qui ferait du bien à l’équipe, au club et aux supporters. Mais il y a ce premier match qui reste compliqué. »

La première étape importante d’une longue saison :

« C’est un match éliminatoire qui arrive au mois de septembre, chose qui n’est jamais arrivée. Il faut bien se mobiliser sur cela et il faut faire prendre conscience aux joueurs que l’on n’a qu’une cartouche. C’est un quart de finale donc si on perd, on ne fera pas la suite. Généralement, les matches de phase finale arrivent en fin de saison et là, on a eu cette échéance en toile de fond durant toute la préparation. C’est une première étape importante d’une très longue saison. C’est une étape déterminante pour le groupe. »

La tâche s’annonce rude selon Patrice Collazo :

« On verra samedi comment ils seront sur le terrain mais il faut se mettre en mode de cette compétition : ça changer d’arbitrage, on a vu les matches et ce n’est pas arbitré pareil. On va jouer des joueurs que l’on n’a pas l’habitude de jouer même si on les a rencontré deux fois en phase de poules. Ils ont recruté, ils ont des joueurs qui sont partis comme chez nous. Après, on connaît la qualité des Scarlets. Ils vont venir avec leurs internationaux et le contexte de jouer à l’extérieur n’est pas un truc qui les perturbe, surtout devant 5 000 personnes, malheureusement pour nous. La tâche s’annonce rude. Mais on a travaillé dur la saison dernière, notamment quand on est allé à Bayonne devant 400 personnes pour gagner un match sous la pluie avec le bonus… Gagner aux Scarlets avec le bonus et aux London Irish, on arrive sur les bons moments de la compétition désormais. Et ça passe par faire un bon résultat ce week-end pour prolonger le truc et pour que le groupe gagne aussi en confiance et en maturité avec des matches comme ça. »

Pour Patrice Collazo, ses joueurs devront jouer sans complexe face aux Gallois :

« Les joueurs sont surpris d’avoir un quart de finale à jouer maintenant après seulement deux matches de Top 14. La Coupe d’Europe intervient souvent mi-octobre, novembre et début décembre. Mais on sait que ce n’est pas une saison comme les autres. C’est à nous de prendre cette échéance comme elle vient, avec sérieux, et surtout bien comprendre l’enjeu. Le discours a été axé sur cela. C’est un match éliminatoire et au bout il y a quelque chose de bien. On est à trois matches d’un truc qui nous ferait énormément de bien pour ce groupe qui est jeune, pour notre confiance. Beaucoup de nos joueurs n’ont pas joué de phases finales de ce niveau-là. Mais justement, je trouve que c’est une belle opportunité et il faut y aller sans complexe. »

Il espère que son groupe réussira rapidement à prendre le contrôle du match pour éviter de courir derrière le score tout au long du match :

« Le volume du jeu ? on connaît les équipes de la Celtic League, c’est toujours très dynamique. Les Scarlets ont des internationaux dans toutes les lignes. Après, on les a joué deux fois. Ils ont essayé de faire du jeu chez eux… Autant le match aller avait été accroché, autant le match retour, on avait trouvé des solutions assez rapidement avec une défense assez agressive. On avait gagné tous les duels avec et sans ballon. Tout va dépendre des opportunités que l’on va leur laisser de s’installer dans le match. Si on les laisse s’installer dans le match et réciter leur rugby, on va courir derrière eux pendant 80 minutes. Ce n’est pas le but car c’est une équipe qui aime contrôler le ballon et qui maîtrise bien. Il va falloir donner le tempo plutôt que leur laisser donner le tempo. Je n’ai pas senti qu’ils étaient perturbés de venir jouer à Toulon dans le discours de leur entraîneur cette semaine. Ils sont plutôt impatients. »

La clé du match selon lui : s’adapter au rush défense des Scarlets : 

« La clé du match, au-delà des basiques, ce sera de s’adapter à leur rush défense qu’ils ont. Ils sont très serrés et ils délaissent carrément les extérieurs avec de grands couloirs. Ils montent très fort sur le milieu du terrain. Sur le match aller, ça nous avait posé des problèmes car on s’était fait intercepter et enfermer. La clé du match, ce sera cela. Il y aura la dimension sur la conquête et essayer de les priver de ballons. Il faudra aussi s’adapter à leur défense. Il faut un déclic dans la tête. Nous l’avons eu par instants contre Lyon mais il faut qu’on l’ait en continu samedi car nous n’aurons qu’une cartouche. C’est un quart de finale et on n’aura pas le droit à l’erreur. »

Patrice Collazo annonce une saison hors-norme :

« Cette saison est déjà hors norme car on a repris les entraînements au mois de juin et la compétition se finira fin juin. Déjà, ce sont 12 mois. Rajoutez les 4 mois de confinement et de préparation, ça fait presque une saison à 16 mois, chose qui n’arrive jamais dans le rugby. Ça va être une saison hors norme. Il va falloir être dans l’adaptation perpétuelle. Si on ne s’adapte pas, on ne peut pas avancer. On n’est à l’abri de rien et on sait que c’est une saison exceptionnelle. Le Top 14 est déjà un championnat qui est dur. Là, cette année, on joue trois compétitions : le Top 14, la Challenge Cup et la Coupe d’Europe. Rien que ça, c’est exceptionnel. Mais si c’est exceptionnel, ça veut dire que l’on s’est donné les moyens et on a travaillé dur pour avoir le privilège de jouer ces trois compétitions. On n’a rien volé à personne. Je veux qu’on joue à fond ces trois compétitions et on fera les comptes à la fin. »

Pour conclure, Patrice Collazo évoque les risques liés à la crise sanitaire :

« Maintenant, ça fait partie du quotidien, on le sait. On est testé toutes les semaines deux fois. Après, on est comme tout le monde et on n’est pas à l’abri. Les joueurs en ont conscience et on leur demande de respecter les gestes barrières à l’extérieur. Mais on ne peut pas tout maîtriser. On compte sur une prise de conscience. Maintenant c’est rentré et ils ont tellement envie que ça joue, inconsciemment ils respectent les gestes barrières même si le protocole est lourd. Mais si c’est le prix à payer pour jouer au rugby, on s’y plie et point barre. »

 

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1 Commentaire

  1. Mayol 18 septembre 2020 at 15h- Répondre

    Bon on connais la stratégie de PC…
    On rentre dedans on épuise et puis si y a des brèches en fin de match
    on envoie du jeu. Tout le contraire de ce qu’on a envie de voir.
    Après c’est du pragmatisme.
    méfi aux Scarlet, ça va vite , c’est opportuniste, y a un buteur