Le Stade-Français Paris s’est incliné à domicile contre l’Aviron Bayonnais, ce vendredi soir à l’occasion de la troisième journée du Top 14, sur le score de 26 à 19.

Interrogé dans le Late Rugby Club ce vendredi soir, le directeur général du Stade-Français Paris, Thomas Lombard a analysé la défaite de son équipe.

Il estime que ses joueurs se sont montrés beaucoup trop approximatifs pour s’imposer contre Bayonne. Selon lui, ses joueurs se sont montrés quelque peu arrogants ce vendredi soir. Extrait:

« Il a manqué énormément de chose ce soir : de la précision et des automatismes. Sans se chercher d’excuse, ce n’est que notre deuxième match depuis le mois de mars dernier. On n’est pas prêt face à une équipe de Bayonne qui est très bien en place et qui commet moins de faute que nous. On est défaillant en conquête, on est approximatif sur nos lancements et on a joué à réaction tout au long du match. Ça ne suffit pas. On se fait intercepter sur une passe avec l’essai de Germain. On est aussi un peu arrogants quand on essaie d’aller chercher la pénal-touche alors qu’il y a des points à prendre pour essayer de revenir dans la partie et de coller aux Bayonnais. On insiste, il y a une grosse débauche d’énergie et à la fin on est loin du compte. »

Il l’affirme : la victoire de Bayonne est méritée. Extrait:

« On essaie beaucoup de choses avec de l’énergie, mais l’équipe de Bayonne était mieux organisée et elle nous contre. On essaie mais ça ne suffit pas. Je n’ai pas l’impression que l’on était dans le rouge physiquement, c’était un match plutôt rythmé par les pénalités et les coups de sifflet de l’arbitre. Ensuite on s’énerve avec ce geste de notre pilier droit qui coûte cher à l’équipe. Il y a ce carton de l’Aviron Bayonnais où on peut penser que l’on va enfin retrouver un peu de maîtrise mais on reste dans notre camp pendant 10 ou 15 minutes. La victoire de Bayonne est méritée. »

Dans la foulée, Thomas Lombard évoque les conditions difficiles du moment. Extrait:

« On a eu une contamination qui a été très importante très tôt dans la saison, même dans la pré-saison. Cela nous a handicapé pour jouer les matches amicaux et pour jouer notre premier match de championnat. On se rend compte que d’autres équipes vont devoir subir des interruptions, comme au Racing qui va être perturbé pour préparer sa finale de Coupe d’Europe, ce n’est facile pour personne. On vit au jour le jour. On a des mesures imposées par les pouvoirs publics et on est contraint de jouer dans des ambiances très particulières avec seulement 1 000 personnes ce soir au Stade Jean-Bouin. On se demande un peu ce qu’il se passe, on entend les joueurs parler sur le terrain. C’est une ambiance que l’on ne connaît pas et que l’on n’a pas envie de continuer à vivre. C’est une situation inédite et il faut l’accepter même si c’est insoutenable pour les clubs si on continue pendant des semaines comme cela. »

Pour conclure, Thomas Lombard peste contre la fenêtre internationale qui va prochainement arriver et le départ des internationaux vers leurs sélections respectives. Extrait:

« On appréhende cela avec beaucoup de soucis et d’inquiétudes. On savait ce qui allait se passer avec les internationaux Français. Maintenant, on nous demande de libérer les joueurs Argentins le 19 octobre, ils vont revenir le 14 décembre et c’est ingérable. Il n’y a aucune compensation pour les clubs car ce sont des joueurs très importants dans nos effectifs. Ils vont être absents deux mois et on les récupère après six matches qu’ils vont enchaîner. Ça va être éreintant pour eux et on va être obligé de les mettre dans le coton pendant 15 jours supplémentaires. Ce sont des joueurs que l’on va récupérer au mois de janvier. Pareil pour les joueurs qui vont participer à la Coupe des Nations. Je suis d’accord pour libérer les Fidjiens et les Géorgiens. Mais il faut qu’on les libère trois semaines avant la première échéance. On est pris entre le marteau et l’enclume et on n’a pas de solution. Je ne sais pas comment on va faire car personne ne s’inquiète et personne ne dit rien. »