Ne comptez pas sur Drew Mitchell pour jouer les timides. À trente ans, l’ailier ou arrière australien aux 63 sélections avec les Wallabies est un joueur qui ose dans tous les domaines. Sur le terrain, il provoque sans cesse les défenses adverses et va disputer son septième match (sixième titularisation) en Coupe d’Europe. En dehors, il attire près de 39 000 abonnés sur Twitter, soit plus que la grande majorité des rugbymen français. Il faut dire qu’avec son caractère facétieux et la complicité de son pote Matt Giteau, le natif de Liverpool, dans la banlieue de Sydney, offre un spectacle divertissant.

Un an depuis sa signature au RCT:

« C’était difficile d’imaginer à quoi m’attendre ici. Je suis arrivé avec les yeux et l’esprit grands ouverts. Un an après, je peux dire que je suis plus qu’heureux de mon choix. Je me régale avec ce groupe. Et puis ça se passe plutôt bien sportivement, donc, je ne me plains pas. Quand on découvre une nouvelle équipe, qui plus est dans un pays étranger, avec une langue différente, ça demande toujours un peu de temps pour s’adapter. Maintenant, j’ai mes repères, tout va bien. »

Un premier essai Européen en quart:

« C’est vrai qu’on se souvient souvent des premières et j’ai réalisé après le match contre le Leinster (en quarts de finale) que c’était mon premier essai en Coupe d’Europe. C’était pour une grande occasion, dans une ambiance incroyable, donc, j’ai vraiment apprécié ce moment-là. Mes quatre essais, cette saison, je les ai marqués à Mayol. Maintenant, j’aimerais marquer dans les matches à venir (aucun n’aura lieu à Mayol, sauf en cas de barrage à domicile en Top 14). »

Un star des réseaux sociaux: 

« Quand j’étais gamin, le seul lien qu’on pouvait avoir avec nos idoles, c’était via les journaux ou la télévision, quand leurs matches étaient diffusés. Aujourd’hui, avec les réseaux sociaux, on peut mieux les connaître, en savoir plus sur ce qu’ils font et qui ils sont en dehors du terrain. Donc, c’est une opportunité de montrer qui on est, de partager. C’est aussi un moyen de dire aux Australiens où j’en suis. Par exemple, quand j’ai filmé la traversée des supporters avant le quart de finale contre le Leinster, c’était pour la famille, les amis, qu’ils vivent les choses avec moi. Après, c’est vrai qu’en s’exposant ainsi, ça peut parfois mettre un peu de pression. Mais je n’y prête pas attention. Je ne serais sans doute pas là si j’écoutais tout ce qui se dit sur moi. Si on commence à se poser des questions là-dessus, on n’est plus soi-même ensuite. »

Son ‘frère », Matt Giteau:

« Ce n’est pas faux qu’on est comme des frères. On passe beaucoup de temps ensemble. Et on arrive à ne pas trop se taper sur les nerfs (il sourit). Nous avons une relation assez forte tous les deux. À mon arrivée, j’ai vraiment eu de la chance d’être aidé par lui et sa femme, Bianca. Je n’ai jamais été livré à moi-même. »

… Avec qui il se met à nu:

« Ah, la fameuse photo (diffusée par Giteau sur le réseau Instagram, ci-contre) avec le sapin de Noël ! (Il rit.) Certaines montrent vraiment qu’on ne se prend pas au sérieux, qu’on aime bien se moquer de nous-mêmes. Mais il y a aussi des photos de rugby ! En fait, je suis assez sélectif sur ce que je mets en ligne alors ça ne me dérange pas que ça circule. Quant au pari qui l’a obligé à plonger nu dans la mer Méditerranée, il ne l’avait même pas accepté à la base. Je lui avais dit que si j’atteignais 1 000 re-tweets sur un message en particulier, il devrait le faire. Une fois que ç’a été mis sur la place publique via les réseaux sociaux, il était obligé d’y passer. »

Source: lequipe.fr