La saison dernière, le FC Grenoble fut la seule équipe du championnat qui résista à la toute-puissance toulonnaise. Vainqueurs (28-26) dès la troisième journée au Stade des Alpes, les Isérois avaient, six mois plus tard, créé la surprise en faisant chuter le géant varois (22-21) dans son repaire de Mayol grâce un essai controversé marqué par l’ailier Alipate Ratini après interception. Survenu au milieu d’une série de trois défaites, ce revers avait provoqué l’ire des Varois qui, en suivant, n’avaient plus perdu une seule rencontre :

« Cette victoire avait recentré les Toulonnais sur eux-mêmes, qui étaient ensuite allés chercher le meilleur d’eux-mêmes. Elle leur avait fait prendre un nouveau départ », témoigne Fabrice Landreau, le manager du FCG. « Je me mets à leur place : perdre à domicile n’est jamais agréable, d’autant qu’ils avaient fait preuve de maladresse et de malchance, puisque Steffon Armitage s’était fait refuser deux essais », se souvient le technicien. Pour un peu, on croirait que les Grenoblois s’excuseraient presque de cette victoire à l’extérieur : « Non, car ce résultat reste pour nous un véritable exploit, qui nous a donné à tous, joueurs, entraîneurs et supporters un bonheur incroyable. » Seulement voilà : les succès insolents des Grenoblois ont réveillé un titan, et ceux-ci vont devoir à présent faire face à son courroux. Et quand on sait que Bernard Laporte a donné pour objectif à ses joueurs de gagner toutes les rencontres qu’ils ont perdues l’année dernière, on imagine que celui-ci sera terrible…

PAS LE DROIT À L’ERREUR

Alors, que faire ? N’y a-t-il donc aucun espoir qu’un nouveau miracle se produise à nouveau ? Hé bien si. Tout d’abord parce que le FCG aura l’avantage de la fraîcheur physique, acquis au profit d’une rotation opérée de la Challenge Cup. Ensuite parce que le FCG se présentera à Mayol avec sa meilleure équipe du moment, bien que diminuée par de nombreuses blessures en troisième ligne (seuls Vanderglas et Alexandre sont encore valides). Enfin, parce que Fabrice Landreau a sa petite idée sur la marche à suivre pour rééditer un exploit :

« Ne pas s’exposer, ne pas faire de faute, jouer bien sûr à quinze toute la partie et faire jeu égal en conquête et dans les duels… » Rien que ça. Mais à coeur vaillant rien d’impossible.

Source: Midi Olympique