Lors d’un entretien accordé à La Provence, le manager de Clermont, Franck Azéma a évoqué le match à venir contre le Rugby Club Toulonnais, programmé dimanche après-midi au Stade Vélodrome de Marseille.

Ce-dernier estime que l’ASM a énormément souffert des nombreuses blessures dans le groupe cette saison. Il explique vouloir profiter de l’élimination Clermontoise en Coupe d’Europe pour taper fort en Top 14. Extrait:

« C’est vrai que l’on se trouve sur une dynamique positive, surtout quand on se rappelle nos difficultés en février. Du coup on ne s’enflamme pas et on est conscient de ce que l’on produit de bien et de moins bien, comme lorsqu’on était au fond du sceau. Aller à Marseille pour rencontrer le RCT est excitant, on va se frotter à ce que si fait de mieux en Europe. On a énormément souffert des blessures cette saison. Le groupe a subi 16 opérations ! C’est du jamais vu. On récupère pas mal de gars, on joue plus en équipe. A un moment donné, tout le monde avait un objectif différent, on n’était pas « focus » sur ce qu’il fallait faire pour l’équipe. Maintenant, les échéances internationales sont derrière nous, tout le monde est concentré sur le même objectif. Et on n’a pas la Coupe d’Europe à gérer. Il faut tirer profit de cette situation, même si ça nous fera mal de voir les phases finales de cette compétition sur notre canapé. »

Concernant le RCT, il ne pense pas que le quart de finale Européen représente un inconvénient. Extrait:

« Je ne sais pas si c’est un inconvénient pour Toulon. Par le passé, il n’a pas été pénalisé car il avait su le préparer et l’anticiper. De notre côté, on n’est pas capable d’en faire autant, on l’a vu, même si cette année est assez différente: on a pris des pains, on a été secoués, mais cela nous a endurcis. Il faut en tirer des enseignements positifs. »

Par ailleurs, Franck Azéma se rappelle que l’ASM a pris une véritable leçon à domicile face à Toulon. Extrait:

« Capitaliser de la confiance est une bonne chose, c’est indéniable. On est premier mais on est aussi très bien placé pour savoir que ça ne sert à rien. Ce qui compte, c’est d’être dans les six, voire dans les quatre. Il y a peu, affirmer qu’on voulait être dans les quatre n’était pas légitime. Avec deux défaites d’affilée, on se retrouve vite à la quatrième, voir à la cinquième place. Ce serait arrogant de dire que l’on va battre Toulon après en avoir pris 40 à la maison. On avait pris une leçon, on s’en souvient très bien, cela faisait longtemps que ça ne nous était pas arrivé. Ça nous a touchés. »

Pour conclure, il explique que l’effectif Varois est impressionnant. Extrait:

« A Nice, Marseille ou Toulon, ces matches-là ont toujours été serrés. La régularité du RCT en Top 14 comme en Coupe d’Europe n’est pas le fruit du hasard. Son effectif est impressionnant, son palmarès force le respect. Il y a Toulon et les autres. Je ne les sens pas malades. Le club est stable, possède le meilleur effectif d’Europe. Il existe une normalité dans ce que les joueurs produisent. Jouer devant 60 000 personnes, c’est ce qu’on recherche. On va être servi. Dans l’ambiance, l’engouement, ça va ressembler à une phase finale… même si on sait que derrière il n’y a rien. »