Cette saison, les supporters du Rugby Club Toulonnais souffrent autant que les joueurs Varois qui effectuent une saison très décevante.

Malgré tout, ils répondent toujours présents à Mayol les jours de match même si l’affluence a légèrement diminué.

Interrogé à ce sujet en conférence de presse, le manager Toulonnais Franck Azéma explique qu’il est important que les joueurs échangent régulièrement avec les supporters à la fin des matches.

Il demande néanmoins du respect lors des échanges. Extrait:

« Que l’on gagne ou que l’on perde, c’est toujours bon d’entendre les gens et d’échanger avec eux. C’est d’être dans le vrai et ne pas rester dans un monde où on se met. Ne pas vouloir rapidement rentrer dans le vestiaire en se disant que ce n’est pas grave si on a perdu. Les gens ont de la frustration, de la peine, de la tristesse et il faut partager cela tant qu’il y a du respect. C’est plus facile lors de la victoire, mais il faut créer ce lien et le développer. On sort d’une période où on devait tous garder de la distance. Le fait d’avoir plus de contact maintenant, ça fait du bien aux gens. »

Il comprend que la pression soit forte autour de l’équipe. Il revient d’ailleurs sur l’affaire des joueurs Varois qui ont été aperçus aux Halles de La Crau le lendemain de la défaite à domicile contre le Castres Olympique.

Selon Franck Azéma, il faut assumer les résultats, continuer de sortir, mais ne pas forcément acheter une bouteille de champagne le lendemain d’une défaite à domicile. Extrait:

« C’est normal d’avoir de la pression, je suis habitué à cela. Je ne vais pas me cacher car on a gagné ou perdu. Je reste le même et j’essaye d’avoir le contact avec les gens. C’est pareil avec les joueurs. Il ne faut pas aller défiler aux Halles le jour où on a gagné et quand on a perdu ne pas y aller. J’y vais et j’assume. Si je sors une bouteille de champagne quand on a perdu la veille, forcément vous allez trouver ça bizarre. Par contre si j’y vais déjeuner et que je suis à l’écoute de ce que vous me dites, ça fait partie du truc. Je ne pense pas que les joueurs ont envie de perdre. Il faut dégager une grosse solidarité ensemble et partager cela avec les supporters. »

Une chose est sûre : Franck Azéma adore l’atmosphère qui règne autour du Rugby Club Toulonnais. Extrait:

« Ici, ça ressemble à ce que j’ai connu à Perpignan, il y a la même passion, la même intensité, la même exagération. C’est pour ça que je suis venu ici car c’est ce que j’aime. On fait le métier car j’ai eu la chance d’évoluer dans des clubs avec une telle atmosphère et cette pression, sinon on cherche des clubs davantage dans l’anonymat. Après, il ne faut pas se cacher. »