L’ouvreur international Français François Trinh-Duc s’est longuement confié dans les colonnes du journal L’équipe pour annoncer notamment la fin de sa carrière sportive dès le mois de juin prochain.

Lorsque le journaliste lui indique qu’il a souvent eu l’image d’un joueur nonchalant, le joueur passé par Montpellier, Toulon ou encore le Racing 92 et l’UBB répond sans langue de bois. Extrait:

« Je ne pense pas avoir une mauvaise image. Je suis aussi conscient de ma personnalité. Je sais que je ne suis pas le plus expansif. Christophe Urios, au début, est venu me voir pour me dire : « Tu es mystérieux, on ne sait pas avec toi… » Je déteste parler pour ne rien dire, donc je préfère me taire. C’est que tout va bien. En revanche, si j’ai un problème, j’irai voir la personne pour que l’on s’explique. »

François Trinh-Duc a souvent été pris à partie par les présidents et entraineurs, lors de sa carrière sportive. Là encore, l’ouvreur ne mâche pas ses mots. Extrait:

« Je n’en ai jamais rien eu à faire. Mais alors rien. Ce n’est pas celui qui crie le plus fort ou qui parle le dernier qui a raison. Je préfère me regarder dans la glace en sachant ce qui s’est réellement passé et comment je me suis comporté. Mon entourage aussi. Je n’ai pas besoin de le partager. Les gens font le tri par eux-mêmes. Mes parents m’ont enseigné le respect et la dignité. Alors qu’est-ce qui est le mieux : se savoir intègre et se dire : « Si aujourd’hui j’ai autant de sélections et cette carrière, je ne le dois qu’à moi parce que l’on ne m’a rien donné », ou régler ses comptes en public ? »

Questionné sur l’évolution du rugby depuis le début de sa carrière François Trinh-Duc affirme être attristé par les relations humaines qui se sont sévèrement dégradées ces dernières années. Extrait:

« Le jeu est beaucoup plus stratégique à cause de la prépondérance des défenses. Plus le niveau monte, plus les micro-détails comptent. C’est devenu un sport de précision, un jeu d’échecs. Le milieu, lui, n’a malheureusement pas évolué que dans le bon sens. Ce qui m’attriste le plus, ce sont les relations humaines. Avant, on se serrait la main et les choses étaient actées. Aujourd’hui, c’est le monde du travail. Il y a moins d’affect. Donc on se méfie, on se sécurise. »

Selon lui, c’est lorsque les mécènes sont arrivés dans le rugby que tout a basculé dans le mauvais côté. Extrait:

« Peut-être quand les présidents mécènes sont arrivés ? Ils sont peu nombreux à avoir joué au rugby. »

Rappelons que François Trinh-Duc a tout de même bien profité de ces mécènes à Montpellier (Altrad), à Toulon (Boudjellal) et au Racing 92 (Lorenzetti).