Frédéric Michalak en mode Jonny Wilkinson contre les Wasps

Frédéric Michalak en mode Jonny Wilkinson contre les Wasps

7 avril 2015 - 14:05

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michalakL’ouvreur international, qui avait la lourde tâche de faire oublier Jonny Wilkinson sur un match à élimination directe, a pesé de tout son poids dans la qualification du RCT.

Ne retenir qu’un geste serait forcément réducteur. Ce coup de pied, peut-être, expédié en sortie de but, unique étourderie de l’après-midi. Ou plutôt cette pénalité de la 68e pour redonner de l’air quand les Guêpes piquaient à nouveau (25-13). Ou alors ce ballon offert d’un bras roulé à Delon Armitage, repris cinquante centimètres devant la ligne.

Impossible de résumer la partie de Frédéric Michalak (32 ans, 71 sél.) à un mouvement, une attitude. « Il a bien joué, résume Matt Giteau. Être élu homme du match, c’est mérité. Il avait beaucoup de pression, mais c’est un grand mec. »

Un grand mec qui n’aurait pas dû être là. Pour peu, on a cru qu’il allait être relégué au quatrième rang de la hiérarchie des chefs d’orchestre. Mais Nicolas Sanchez, son joker médical argentin, est rentré au pays, à Tucuman, en début de semaine dernière. Son compatriote, Juan Martin Hernandez, à qui Bernard Laporte souhaitait accorder sa confiance, s’est blessé à la cuisse, et Matt Giteau, touché aux adducteurs fin janvier, ne pouvait décemment pas débuter ce quart de finale. Alors, Michalak, pour sa deuxième sortie seulement après la défaite contre Toulouse (24-34), a saisi l’ouverture. « Il a fait une très belle partie, salue Laporte. Avec surtout cette très grande efficacité dans ses tentatives. »

Vingt-deux points – un record pour lui dans la compétition – à 100 % de réussite (8 sur 8), voilà pour la statistique. La semaine passée au Vélodrome, il n’avait converti que cinq de ses neuf tentatives et la pression était forcément sur ses épaules. « C’est bon quand ça rentre  », dit-il.

C’est bon et ça donne confiance aux camarades. « Fred, dit Bernard Viviès, ancien adjoint de Bernard Laporte en équipe de France, il lui arrive parfois de sortir un peu du cadre. Pas cette fois. Il est capable de fulgurances puis, l’instant d’après, de se tromper grossièrement. Mais tout ce qu’il a proposé face aux Wasps était cohérent. Il ne s’est pas trompé une seule fois. Après, je ne suis pas objectif avec Fred, c’est mon petit.  »

Un petit qui a saisi l’opportunité de séduire, de se rassurer aussi. De prendre rendez-vous pour la suite de la saison, se posant en alternative crédible pour les autres matches à enjeu qui attendent le RCT. « On a tous envie d’aller chercher quelque chose de grand, sourit Michalak. Les joueurs en veulent toujours plus, c’est une évidence, mais ce n’est pas le tout de se le dire. Attention, on n’a rien gagné, mais on a apporté la preuve que l’on pouvait toujours être compétitifs.  »

Une compétitivité qui pourrait le conduire, lui, à de nouvelles responsabilités. Sous ce maillot, ou sous celui, pourquoi pas, de l’équipe de France. « Le Mondial, disait-il en fin d’année dernière dans la Provence, pourquoi je n’y penserais pas ? » Avec cette même efficacité, pourquoi pas, effectivement…

Source: lequipe.fr

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