Ce lundi matin, une réunion s’est tenue à la mairie de Toulon entre Mourad Boudjellal, l’actionnaire majoritaire du Sporting de Toulon Claude Joye et le maire de Toulon : Hubert Falco.

L’objectif de cette réunion : qu’un accord soit trouvé entre Mourad Boudjellal et Claude Joye pour que les deux hommes puissent travailler ensemble à la tête du club de football de Toulon.

Dans son édition du jour, le journal Var-matin revient plus en détails sur cette réunion.

Dans un premier temps, c’est le maire Hubert Falco qui a pris la parole pour expliquer qu’il souhaitait désormais de grosses ambitions pour le Sporting de Toulon. Extrait: 

« Nous continuerons à faire des efforts – ce qui a un coût pour le contribuable – si votre politique sportive est ambitieuse. Un club de football doit être à la hauteur des ambitions de la ville. En Nationale 2, ce n’est plus possible. On a tout pour, au moins, évoluer en Ligue 2. »

Lorsque Claude Joye affirme à Hubert Falco de ne pas s’inquiéter pour cela, le maire de Toulon se montre justement très inquiet. Extrait:

« Si si je le suis ! Mais je pense que vous êtes deux personnes de qualité ! Vous l’avez prouvé et notre volonté c’est que vous parveniez à travailler ensemble. Je ne veux pas vous voir vous disputer mais vous unir. »

De son côté, Mourad Boudjellal a clairement annoncé qu’il souhaitait la gouvernance du club sinon il ne rejoindra en aucun cas le projet. Extrait:

« J’ai bien précisé qu’il fallait que j’aie la totale maîtrise des choses. Que ce soit clair : je ne viendrai au club que dans ces conditions. Car je ne suis le sbire de personne. Et si je devais commettre des erreurs notamment financières, j’en assumerais la totale responsabilité. Je n’irai pas au Sporting pour être sous la tutelle de qui que ce soit. Ce n’est pas possible. »

Mais l’actionnaire majoritaire du Sporting, Claude Joye affirme ne pas pouvoir accepter une telle condition. Il va même plus loin en piquant Mourad Boudjellal, lui rappelant le trou financier qu’il a laissé au RCT avec un déficit de 18 millions d’euros juste avant son départ. Extrait:

« Je ne peux pas accepter. Il faut quand même que j’aie un contrôle sur telle ou telle décision. Je ne veux pas prendre de risque sans consultation préalable. Ce que je crains ? La destruction du club. Un trou de 18 millions d’euros comme au RCT. S’il y a un problème, le club est foutu. »

Cette déclaration a bien évidemment mis le feu aux poudres. Mourad Boudjellal s’est montré très remonté contre les propos de Claude Joye et a même menacé de quitter la réunion. Extrait: 

« Ce genre d’attaques basses, je ne l’accepte pas. Vous êtes à la limite de la diffamation et si vous persistez, je m’en vais. Et je vous rappelle que si on compare nos CV, vous n’êtes pas invité ! »

Hubert Falco a ensuite réussi à calmer les tensions, tout en précisant que le sujet de la réunion du jour n’était pas le Rugby Club Toulonnais mais le Sporting. Extrait:

« Nous ne sommes pas là pour parler du RCT ! Si nous voulions parler du RCT, j’aurais invité Bernard Lemaître. Nous ne sommes pas là pour ça. Mais Mourad Boudjellal a quand même porté le club tout en haut. C’est un fait. Alors pourquoi ne pas donner cette chance au foot ? Nous avons besoin de cette dynamique. Le sportif c’est un naufrage. Un échec total. Donc il faut peut-être des gens nouveaux pour avancer.  Seul, on n’y arrive pas ! Montrons l’exemple d’un collectif au Sporting, d’une union pour un beau projet. »

Pour conclure, Hubert Falco a prévenu Claude Joye : sans projet ambition, la ville coupera les subventions au club. Extrait:

« Car attention, nous ne mettrons certainement plus 500 000 euros pour jouer en Nationale 2. Alors êtes-vous capables d’enfin travailler ensemble ? Il vous reste à trouver un accord sur la gouvernance, dans la semaine. Vendredi dernier délai. Si vous y parvenez, ce dont je ne doute pas, nous serons toujours derrière vous. Je m’y engage. Nous avons engagé des millions dans le club et ça suffit. Nous exigeons de l’ambition et des résultats. »

Un accord sera-t-il trouvé en fin de semaine ? Affaire à suivre…