Le président du Racing 92, Jacky Lorenzetti s’est confié lors d’un entretien accordé à RMC Sport pour évoquer la première réception de la saison pour la formation Francilienne, programmée ce vendredi soir avec la venue de Montpellie.

Ce-dernier est très heureux d’enfin pouvoir accueillir à nouveau un match de rugby à l’Arena, même si ce sera devant seulement 5 000 supporters. Extrait:

« C’est un peu un retour à la vie. On va essayer de faire ça du mieux possible, même si les conditions sont assez difficiles et néfastes pour les finances puisque l’on va jouer devant seulement 5.000 spectateurs. Mais il n’y a pas que les finances, il y a aussi le sport, l’ambiance, l’adhésion des supporters et des partenaires que nous allons essayer de vivre malgré ces conditions qu’on peut tous déplorer. »

Il indique pourtant avoir réalisé des travaux coûteux afin de pouvoir accueillir plus de 5 000 supporters dans sa salle de spectacle. Mais étant donné que la région Parisienne est en zone rouge, aucune dérogation ne lui a été accordée. Extrait:

« On avait demandé une dérogation. Ça fait deux mois qu’on avait préparé un dossier qui prévoyait des travaux que nous avons exécutés. On a mis par exemple des filtres sur la ventilation. C’est onéreux mais ça permet de purger 99,99% des virus ambiants. L’air à l’intérieur de l’Arena sera purgé toutes les heures à raison d’un million de mètres cubes. Il sera même plus sain que ce pourraient respirer les spectateurs dans des stades ouverts… On a aussi fait des travaux sur la réception des spectateurs mais aussi la distribution de masques et de gels hydroalcooliques. On a présenté un dossier très sérieux et on pensait vraiment aboutir. Les préfets nous ont quasiment donné un accord de principe mais les Hauts-de-Seine ont été classés en zone rouge… »

Le patron du club Francilien concède que cette période de crise est terrible pour son modèle économique, basé autour de sa salle de spectacle.

Il avoue avoir perdu plusieurs millions d’euros. Extrait:

« C’est un manque à gagner considérable. Avec plusieurs millions d’euros envolés. C’est une catastrophe pour nous de ne plus avoir de spectacles, ça réduit notre champ de revenus. A l’Arena, on a créé ex nihilo 1.200 emplois qui sont quasiment tous aujourd’hui en chômage partiel. On essaie de vivre et d’exister un peu, notamment avec le combat de boxe de Tony Yoka. »

Il précise qu’organiser un match de rugby à l’Arena coûte déjà 300 000 euros. Extrait:

« L’Arena, c’est une grosse bête et du moment qu’on l’utilise en configuration match, cela demande presque autant de personnel que si elle était trois ou quatre fois plus remplie. C’est même plus coûteux en frais de fonctionnement puisque nous devons prévoir des équipes pour réguler les files d’attente, placer les gens, procéder à des prises de température à l’entrée… Notre stade est plus lourd qu’un stade classique. Organiser un match à l’Arena coûte 300 000 euros. À Colombes, c’était trois fois moins. On ne peut pas dévaluer nos prestations sous prétexte qu’il y a moins de monde, ce serait irrespectueux. L’écran géant, qui mobilise deux à trois personnes, sera opérationnel. »

Plus aucun spectacle n’est prévu avant la fin du mois de janvier. Extrait:

« On a remboursé ou replacé 450.000 places. On n’a aucun artiste, j’espère que ce sera pour l’année prochaine. Un concert est programmé pour fin janvier, il s’agit de Sexion d’Assaut, la reformation du groupe avec Maître Gims. Mais nous sommes dans l’expectative. »