Jacques Du Plessis: « Contre Toulon, nous servons servis au niveau de l’agressivité »
Jacques Du Plessis: « Contre Toulon, nous servons servis au niveau de l’agressivité »
Le vendredi 17 juin 2016 à 9:49 par David Demri
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Arrivé fin octobre, Jacques Du Plessis n’a pas mis longtemps à imposer son look sauvage et sa puissance.
Quand Jacques Du Plessis décide ne pas se présenter au point presse, vous ne trouvez bizarrement aucun journaliste pour lui en faire le reproche. Il faut reconnaître qu’avec son double mètre et ses airs de Thor, le super-héros de l’univers Marvel, le Sud-Africain en impose et personne, y compris sur les pelouses de Top 14, n’a vraiment envie de se le coltiner. Même verbalement. Mais le garçon est consciencieux : comme promis, c’est par mail qu’il a répondu à nos questions. « Vous comprenez, certains de mes propos ont parfois été mal interprétés… », a-t-il poliment avancé. Allusion à l’épisode de la venue du Racing 92 qui, le 19 mars dernier, avait envoyé à l’Altrad Stadium une équipe en toc, corrigée logiquement 60 à 7.
« Si toutes les équipes veulent nous envoyer leur équipe B, on les écrasera !« , avait tancé le deuxième ligne avant la rencontre, sans erreur d’interprétation possible pour les journalistes. Une sortie peu diplomatique et, pour le coup, pas langue de bois, qui avait fait tiquer au sein même du MHR qui préfère désormais encadrer la communication de son joueur.
Il est comme ça Jacques du Plessis. Nature. Pas franchement souriant en public, mais bon camarade si l’on en croit ses équipiers. Arrivé fin octobre dans l’Hérault après la défaite des Bulls en demi-finale de Currie Cup, il n’a en tout cas pas mis longtemps à imprimer sa patte sur l’équipe montpelliéraine. D’abord positionné en troisième ligne, il n’a pas tardé à remonter d’un cran pour pousser aux côtés de son ami Paul Willemse.
Un changement qui ne l’a pas tracassé plus que ça : « Franchement, je joue là où c’est le mieux pour l’équipe« , assure-t-il. « En plus, c’est un honneur de jouer à côté de Paul. C’est vraiment un ami, un type en or. » Malheureusement Willemse, blessé à la cheville, ne sera finalement pas sur la pelouse ce vendredi soir.
Jake White a vite vu le bénéfice qu’il pourrait retirer du positionnement du joueur en seconde ligne. Très utilisé sur les seconds temps de jeu, où sa masse physique lui permet d’avancer sur quasiment chaque prise de balle, Jacques Du Plessis, qui n’a aucun lien de parenté avec Bismarck et Jannie, est un point d’ancrage important du jeu montpelliérain. « J’aime le défi physique« , se plaît à répéter le géant blond, qui doit aussi veiller à canaliser une agressivité parfois exacerbée.
Ainsi, lors de ce fameux match face au Racing 92, il avait été reconnu coupable d’une “fourchette” et suspendu trois semaines. Peut-être un mal pour un bien pour un joueur qui avait besoin de souffler à ce moment-là. « C’est difficile car la saison est longue en France. Mais c’est le mental qui prend le relais maintenant, même si jouer dans une bonne équipe, avec des potes, simplifie aussi les choses. »
De la solidarité, il en faudra une bonne dose aux Montpelliérains demain soir, sur la pelouse du Roazhon Park de Rennes. Car Toulon, qui a bénéficié de quinze jours de repos, aborde cette demi-finale le couteau entre les dents, bien décidé à offrir à son manager, Bernard Laporte, une sortie digne de ce nom, si possible au Camp Nou de Barcelone, la semaine prochaine. Une intensité, des enjeux, que Jacques Du Plessis était justement venu chercher en signant au MHR : « Le rugby français est très physique, ce qui nous va très bien, à nous Sud-Africains, car nous aimons la confrontation. Je sais que contre Toulon, nous servons servis au niveau de l’agressivité, de l’engagement. Le RCT est une équipe de classe mondiale, avec de supers joueurs et un palmarès assez incroyable ces dernières saisons. »
Une équipe varoise qui sera néanmoins privée de son N.8 (sud-africain lui aussi…) Duane Vermeulen, sélectionné par les Springboks. « Bien sûr que Duane est un super-joueur, mais Steffon Armitage est lui aussi très bon », tempère immédiatement Jacques, qui sait aussi que cette rencontre sera suivie dans son pays d’origine. « Les Sud-Africains aiment beaucoup le Top 14. Et maintenant, ils suivent Montpellier de près puisque nous sommes nombreux dans l’équipe. » Une arrivée massive qui fait toujours grincer quelques dents autour de l’Altrad Stadium. Mais les faits sont là : le MHR n’est plus qu’à 80 minutes d’une finale historique à Barcelone.
Source: Midi Libre
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