Son président s’étonne même qu’il soit joueur de rugby. Mourad Boudjellal l’imagine plus « en collants rouges », façon super-héros qui sauve la planète. A Twickenham dimanche, il a préservé l’espoir toulonnais d’un sacre européen grâce à une démoniaque efficacité face aux barres. « C’était vraiment super de revenir ici, a souri Jonny Wilkison au micro de Canal+. Ca m’a fait très plaisir. Maintenant, c’est incroyable de penser dire que je vais jouer une finale de Coupe d’Europe. »

Son duel face au Clermontois Brock James ne fera pas couler autant d’encre que celui qui l’a opposé à Londres à Owen Farrell, le demi d’ouverture (puis centre) des Saracens et successeur annoncé de Wilko sous les couleurs du XV de la Rose. A eux deux, ils ont inscrit tous les points de la demi-finale et guidé avec talent le jeu de leur équipe. « C’est un super joueur. Lors des deux derniers matches, j’ai joué face à Flood et Farrell, les deux ouvreurs de l’équipe d’Angleterre. Il a l’expérience de quelqu’un de trente ans mais il est jeune, vif, puissant et il va encore s’améliorer. C’est une bonne chose pour l’Angleterre », glisse Wilkinson.

L’avenir appartient peut-être à Farrell, mais c’est bien le plus Varois des Anglais qui sera sur la pelouse de l’Aviva Stadium le 18 mai face à Clermont. « On devra être à 100% pendant 80 minutes parce que Clermont est une équipe qui peut détruire son adversaire. Ce sera un grand moment mais il y a plein de chose à travailler fort pendant trois semaines », poursuit JW, qui continue d’impressionner son monde, jusqu’au coach des Saracens, Mark Mc Call : « C’est une légende de rugby mais le plus impressionnant, c’est qu’il est revenu encore plus fort de plusieurs traversées du désert. Il est au top niveau. »

Et compte bien le rester encore un peu puisqu’il a prolongé l’aventure dans la Rade de Toulon une autre année. Au grand bonheur de son président, de ses partenaires et de tous les amoureux du rugby, Owen Farrell inclus.

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