L’avis de Laporte et Mermoz sur les règles de l’arbitrage de l’en-avant
L’avis de Laporte et Mermoz sur les règles de l’arbitrage de l’en-avant
Le mardi 15 octobre 2013 à 9:20 par David Demri
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Dans son édition du jour, L’Equipe ouvre un débat sur le thème suivant : « Les nouvelles directives de l’IRB concernant l’arbitrage de l’en-avant ont-elles contribué à clarifier les choses ? » Invité à s’exprimer sur le sujet, Bernard Laporte et Maxime Mermoz donnent leur avis. Extrait.
Bernard Laporte : « Le problème n’est pas tant cette interprétation de la règle de l’en-avant que ce que ça implique. Si les mains du passeur sont à hauteur ou en arrière, il est évident que le ballon sera bien envoyé. Dans l’absolu, ce n’est pas mal comme point de repère. Seulement, l’arbitre en direct, n’a pas le temps de voir où sont placées les mains de untel ou untel. Parce qu’en réalité, la recommandation de l’IRB est faite pour les arbitres vidéo, pas pour les arbitres de champ. Du coup, dans le doute, ils demandent la vidéo. Surtout qu’on peut remonter deux rucks en arrière à la vidéo. C’est surtout ça qui me gène. Cela n’en finit pas, tout le monde s’agace et bientôt, on va pouvoir sortir la tente et le rosé entre deux actions. Mais jusque-là, je ne crois pas que cette interprétation de la règle ait desservi un club plus qu’un autre et au bout du compte, ça s’équilibre. Exactement comme à l’époque où on faisait confiance aux arbitres de champ. Cette façon d’analyser l’en-avant nous a desservi à Montpellier mais elle nous a été favorable face au Racing ou Monsieur Poite refuse un essai. Au fond de lui, je pense qu’il sait qu’il y a en-avant mais comme c’est à cinq mètres de la ligne, il préfère en avoir le cœur net. Moi, on m’a toujours appris que l’arbitre faisait partie du jeu mais-là j’ai l’impression qu’ils font de moins en moins partie du jeu. Tout ça contribue à dévaloriser et à déresponsabiliser l’arbitre. Même si je suis pour la vidéo sur les actions d’essais, je crois surtout qu’il faudrait mettre de grands arbitres pour faire la touche et développer l’arbitre à trois. »
Maxime Mermoz : « Qu’est ce que ça change ? On peut tricher (sourire). A l’entraînement, on s’entraîne à faire des passes de trois mètres en-avant avec les mains en arrière. Maintenant, en match et à vitesse réelle, on a pas le temps de tricher. Et puis très franchement, on n’y pense pas. On regarde d’où part le ballon et où il arrive. Depuis le début de saison, on a été confronté à deux situations. A Montpellier, Wilkinson fait une passe à Giteau qui donne le ballon à Delon Armitage qui va marquer. Or, combien d’essais de ce genre ont été acceptés avant cette règle ? Et puis, contre le Racing, un essai de Matadigo est refusé. Là, on voit que la passe de Planté est en-avant. En fait, quand on joue à l’extérieur, on peut se faire siffler et à domicile, ça passe. A l’entraînement, on travaille pour ne pas faire de passe en-avant. On fait pas mal d’ateliers de passes et on essaye même de prendre plus de profondeur. On ne joue pas avec la règle. C’est vrai qu’on est souvent limite, qu’on prend des risques mais on est obligés. Maintenant, si on fait une chistera en-avant, et c’est possible, qu’est ce qui se passe ? »
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le pire c’est les nouvelles regles de la mélée ,et ses problemes de liaison ,particulierement prisées par arbitres français ?la plupart du temps c’est l’équipe dominatrice qui est sanctionnée !
Les règles en mélée, c’est plus un problème de triche.
Les mélées du dernier match Racing-ASM, c’était caricatural avec les deux géorgiens poussant normalement et les deux français (Ducalgon et Domingo) qui tiraient vers le bas pour ce déstabiliser.
Sans oublier les piliers qui poussent en travers, et voilà comment pourrir une phase de jeux.
Ces poussées vers le bas, en travers avec des liens sur les coudes sont travaillées à l’entrainement.