Le nouvel ouvreur du Rugby Club Toulonnais, Jonathan Wisniewski a répondu aux questions des journalistes ce mardi après-midi au centre d’entraînement de Berg.

L’ex-joueur de Grenoble est revenu sur un drame personnel qui a eu lieu il y a quelques années: le décès de son jeune frère dans un accident de voiture. Suite à ce terrible événement, Jonathan Wisniewski avoue relativiser énormément le rugby. Extrait:

« Quelques mois après le décès de mon frère, on perd contre Montpellier au Vélodrome avec le Racing 92 et je rate le drop de la gagne. C’était trois mois après le décès de mon frère et Jacky Lorenzetti était venu me voir, il était tout excité en me disant que j’avais fait perdre l’équipe. Je l’avais regardé et je lui avais dit que ce n’était que du rugby, ce n’est que du sport et il y a plus grave dans la vie. Ce jour-là, ça m’avait fait prendre conscience qu’il y a plus grave. Bien évidemment je sais que le rugby est important dans la région et que beaucoup de gens vivent leur vie par rapport au club, ça ne veut pas dire que je ne vais pas m’impliquer. Tout ce que je vais faire, je vais le faire à 100%, je vais m’impliquer le plus possible. Mais tu te rends compte qu’on peut être trois fois rien en deux secondes, que tout peut aller très vite dans la vie. Il faut relativiser. Il faut prendre du recul. Aujourd’hui, on fait un métier qui est magnifique, on vit dans un cadre de vie exceptionnel, on a des gens qui nous admirent. Il ne faut pas oublier que c’est une passion, que ça reste du sport. Il faut s’épanouir au maximum. Chaque jour, quand je me lève je profite de ma vie, je suis le plus heureux, j’embrasse mon fils et c’est magnifique ce que je fais au quotidien. Je vis un métier que j’aime, je vis une passion que j’aime. C’est ce que je rêvais de faire depuis tout petit et maintenant je vais finir ma carrière dans l’un des plus grands clubs d’Europe, l’un des clubs où il y a le plus de passion au monde. Donc oui, c’est magnifique et je suis conscients d’être un privilégier. Mais tout cela n’est pas venu tout seul, j’ai beaucoup travaillé. J’ai fait quelques années en Pro D2 avant de monter. Je suis conscients du travail accompli et aujourd’hui, toutes mes expériences me poussent à profiter de chaque moment et de ces dernières années qui vont être formidables je l’espère. »