Le Toulonnais Leigh Halfpenny se confie longuement sur son travail de buteur

Le Toulonnais Leigh Halfpenny se confie longuement sur son travail de buteur

19 mars 2017 - 12:31

2 Commentaires

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Lors d’un long entretien accordé au quotidien L’équipe, l’arrière international Gallois du Rugby Club Toulonnais, Leigh Halfpenny a expliqué comment il est devenu le buteur de son équipe nationale.

Tout a commencé à ses sept ans, lorsqu’il débute le rugby. Mais c’est seulement à douze ans qu’il commence à buter. Extrait:

« J’ai commencé à jouer à sept ans,  à buter, je crois que c’était à douze. On commençait à jouer à XV. Mon équipe avait besoin d’un buteur et, comme je jouais également au football dans un village à côté de Swansea, je me suis proposé. Ce rôle me plaisait. Mais la première fois, j’ai été nul, j’ai tout loupé (sourire). Mon grand-père, Malcom, m’a dit : « Si tu veux buter pour ton équipe, tu dois t’entraîner. » Il me récupérait après l’école, me conduisait sur le terrain de rugby. Et je tapais, tapais… J’avais quatre ballons, je frappais, il me les renvoyait. On y a passé des heures et des heures. J’ai adoré ces moments-là, ces trucs tout simples comme le ballon qui passait par-dessus le grillage et qu’il fallait récupérer entre les voitures, sur un parking. J’avais un grand sac poubelle noir, juste ça, pour mettre les ballons. Et à Noël, mes parents m’ont offert un beau sac, avec les ballons. Quel cadeau ! Le jour-même, je suis allé m’entraîner avec ce nouveau sac, à 10 heures du matin. Cette fois-là, mon père nous accompagnait, mon grand-père et moi. Ça, c’est un beau souvenir… Mon grand-père jouait talonneur. Mais il a eu une grande influence sur ma carrière. Il m’expliquait un peu la technique mais, surtout, on expérimentait des tailles de tee, on testait différentes techniques et si j’en trouvais une qui me plaisait, je la conservais. Lui me disait toujours : « Si tu ne travailles pas, il y aura toujours quelqu’un pour prendre ta place de buteur ». »

Afin de jouer pour le Pays de Galles, Leigh Halfpenny a pu compter sur le soutien de son grand-père mais également sur Neil Jenkins, l’ex-international Gallois. Extrait:

« En grandissant, mon rêve était de jouer pour mon pays et de buter. Mon idole absolue était Neil Jenkins (87 sél. de 1991 à 2002). Je voulais faire comme lui. Il est le plus grand buteur que le pays de Galles a jamais eu (1 049 points). J’ai eu la chance que Neil me suive à partir de mes seize ans lorsque je jouais avec l’académie de Cardiff. On s’est entraînés ensemble. Il m’a amené à un niveau supérieur. Mon grand-père m’a appris les bases, mais Neil a fait le reste. Sans lui, je n’aurais jamais été capable d’atteindre ce niveau. Mon grand-père me suit toujours, à distance. Souvent, après les matches, il va chez mes parents et on skype. »

Pour l’aider dans son rôle de buteur, Leigh Halfpenny a fait appel à un coach mental. Extrait:

« Parfois, quand tu veux frapper le ballon trop fort, tu « tues » ta technique. Il faut avoir la bonne connexion avec le ballon puis pratiquer, pratiquer encore. Quand j’ai commencé à buter pour le pays de Galles, j’ai pris un coach mental. Il m’a aidé à évacuer la pression, à me focaliser sur mon geste, à être toujours positif. Quand vous allez tenter un but, il est impensable de se dire : je vais manquer. Il faut absolument penser positif. »

Pour mettre toutes les chances de son côté, le joueur Varois a une technique bien particulière au moment de taper une pénalité. Extrait:

« La première des choses : je regarde où est la pénalité, si c’est dans mes cordes. Ensuite, je parle avec le capitaine. Si je la prends, j’entre immédiatement dans mon processus. Je m’imagine toujours à l’entraînement, je ne pense plus au match, j’oublie le public. Je ferme les yeux quelques secondes pour m’imaginer seul sur le terrain, sans bruit. Je ne pense qu’à ma technique. Au début, c’était difficile. Plus maintenant. Justement parce que j’ai eu cette aide d’un coach mental pour visualiser. Ça prend du temps, je ne dis pas que c’est facile. »

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2 Commentaires

  1. Michel Fery 19 mars 2017 at 12h- Répondre

    MERCI LEIGH !.. Super récit . Et encore félicitations pour ton éternel grand talent , pour hier , face au Pays qui a su t’accueillir avec beaucoup de plaisir et d’honneur !.. Heureusement que tu étais encore avec les tiens , dis donc !!.. ;-)) lol . (humour) .

  2. Michel Fery 19 mars 2017 at 12h- Répondre

    Et qu’aucun Toulonnais ne vienne dire dire que c’est lui qui à encore mordu exprès George North , je vous ai à l’oeil les 83 !!.. ;-)) lol (humour) Je sors !.. Je suis infecte et je le sais !..