Le XV de France est tombé dans la poule des All-Blacks pour la phase qualificative de la Coupe du monde de 2023 qui se jouera en France.

La grande question qui devra prochainement être tranchée est de savoir si les Bleus doivent débuter la compétition par le match contre les All-Blacks ou s’il est mieux d’attendre avant d’affronter ce qui se fait de mieux.

Interrogé via Sud-Ouest, l’ancien sélectionneur de l’équipe de France, Jacques Brunel a expliqué qu’il était difficile de trancher pour le moment. Extrait:

« C’est difficile de répondre trois ans à l’avance. Est-ce que tu seras mieux, que le contexte sera plus favorable au 1er ou au 3ème match ? Il y a tellement d’éléments à prendre en compte. »

Marc Lièvremont, également ex-sélectionneur des Bleus hésite également, même s’il opterait finalement pour affronter les All-Blacks lors du 3ème match de la phase de poule. Extrait:

« Fatalement, ce tirage au sort m’a rappelé celui de 2011. J’étais content de jouer les All-Blacks au 3ème match car nous étions arrivés avec une dizaine de joueurs qui trainaient des blessures. On considérait que deux matches seraient nécessaires pour monter en puissance et même si nous avions été très critiqués après notre défaite en poule contre les All-Blacks, on était plutôt satisfait des contenus. Je serais plutôt partisan de les prendre au 3ème match. Une chose est sûre : il vaut mieux avoir un match facile derrière. Car même en cas de victoire, un match contre les All-Blacks impose un tel investissement qu’on subit une décompression. Mais on ne peut pas ignorer la dimension prestige du match d’ouverture. Et puis, une défaite d’entrée ne serait pas forcément dramatique. La Coupe du monde est une compétition tellement à part. Où le maître mot c’est l’adaptation. »

Enfin, Patrice Lagisquet estime qu’il serait intéressant de défier les Blacks en match d’ouverture du Mondial. Extrait:

« Si je suis dirigeant, commencer par les All-Blacks c’est génial. Cela susciterait un tel engouement. Et puis sportivement, cela permet d’évaluer d’emblée le niveau d’exigence. Regardez les Springboks au Japon, ils ont perdu le premier match contre les All-Blacks, mais en réalisant une grosse performance. Ils ont procédé à des ajustements. Et à l’arrivée, ils sont champions du monde. »