Ce jeudi, le capitaine du XV de France et troisième ligne du Rugby Club Toulonnais, Charles Ollivon s’est confié à Christian Califano sur la page Facebook officielle du Top 14.

Dans un premier temps, le joueur Varois est revenu sur son confinement dans sa maison de Carqueiranne. Extrait:

« Le confinement se passe bien, du mieux possible. On s’occupe en faisant un peu de sport et en faisant des choses qui changent par rapport à la vie quotidienne. On essaie de garder le sourire et de voir le positif. Je fais le ménage plus qu’avant forcément, la cuisine un petit peu, le jardin beaucoup et puis je m’entraîne. Je fais un peu de bronzette dehors et les courses. »

Concernant la cuisine, il ne veut surtout pas s’enflammer et précise cuisiner des choses simples. Extrait:

« On ne va pas s’enflammer non plus, je fais des choses simples. J’essaie d’avoir de très bons produits à la maison. Je me débrouille pour me faire livrer ou trouver de bonnes adresses. Je cuisine mais je ne suis pas fantastique. »

Sur le plan physique, Charles Ollivon affirme avoir commandé du matériel pour pouvoir travailler correctement à domicile et s’entretenir. Extrait:

« Pour commencer, je n’étais pas bien équipé en ce qui concerne la musculation. Quand j’ai compris que ça allait un peu durer, je me suis fait livrer pas mal de matériel. Donc maintenant je peux travailler quasiment comme avant et comme au centre d’entraînement. Puis j’ai aussi récupéré un rameur au stade. Au début j’en faisais tous les deux jours et plus ça avance moins je continue. Donc je vais courir dans la colline. Mais ce ne sont pas les mêmes efforts par rapport à une semaine normale d’entraînement. Il faut un peu s’adapter. Ce sont des efforts différents. On s’adapte comme on peut et rien que de transpirer ça fait du bien. On a des groupes de travail avec le préparateur et sur certains exercices nous avons des objectifs comme au rameur par exemple. On s’envoie des photos entre joueurs avec différentes distances. Forcément, on se challenge entre joueurs. Ça fait du bien, c’est sympa. »

Charles Ollivon a ensuite évoqué son aventure avec le XV de France durant la Coupe du monde au Japon. Extrait:

« L’aventure de la Coupe du monde a commencé fin juin et elle s’est terminée quasiment en novembre. J’ai passé 4 mois et demi exceptionnels avec un groupe qui s’est créé dans la difficulté car on a beaucoup souffert. C’est mon meilleur souvenir depuis le début. Je garde des images extraordinaires de ce match contre l’Argentine et ce match contre les Gallois en quart de finale. Il y a aussi toutes ces émotions autours qui étaient fortes et incroyables. Je garde que de bons souvenirs avec cette équipe. »

Dans la foulée du Mondial, il a été nommé capitaine par le sélectionneur Fabien Galthié. Extrait:

« J’ai été nommé capitaine et ça a fait beaucoup d’un coup en quelques mois mais c’était génial avec une expérience incroyable. J’ai vécu deux mois fantastiques pendant le Tournoi des Six-Nations. Tous les joueurs qui ont participé à la compétition pourront dire que c’était génial car on s’entend tous très bien entre nous. Ça me tarde que ça recommence aussi. »

Il a ensuite évoqué le Tournoi des Six-Nations. Extrait:

« C’est ce match contre l’Angleterre qui a validé les efforts des deux semaines de stage effectuées à Nice. On a senti un début d’osmose. C’était le début. Tout cela a validé nos efforts et ça nous a libéré pour attaquer l’Italie et les Gallois sans plus de pression. Chaque match a été très intense. T’imagines les souvenirs qu’on en garde. »

Charles Ollivon a ensuite été questionné au sujet de son aventure avec le Rugby Club Toulonnais. Selon lui, le déclic du RCT s’est passé en fin de saison dernière. Extrait:

« Je pense sincèrement que ce groupe est né en fin de saison dernière. On avait pas mal galéré et en fin de saison il y avait une dynamique qui s’était installée avec une superbe entente dans le groupe. Les résultats étaient repartis à la hausse sur la fin de saison. Quand tout le monde est rentré et que l’on a retrouvé notre équipe au complet, j’ai retrouvé cette osmose que l’on avait sur cette fin de saison dernière. On a fait une jolie série de victoires, on se sentait bien entre nous et on s’est régalé sur cette saison. C’est frustrant de ne pas pouvoir ramener le Bouclier sur la Rade. Mais ça donne envie de recommencer en septembre. »

Le troisième ligne du XV de la Rade se remémore ensuite le match nul décroché sur la pelouse du Stade-Toulousain, cette saison. Extrait:

« On a défié un grand Stade-Toulousain avec une équipe au complet. On connaît toute la qualité de cette équipe qui est championne de France. On était parti là-bas avec l’envie de prendre notre revanche par rapport à l’année précédente où nous avions pris plus de 30 points. On était assez vexés et on voulait montrer que l’on était capable de mieux. On y a mis beaucoup de cœur et je pense qu’on a fait un beau match. Ce match nul est venu récompenser notre état d’esprit. »

Concernant la Challenge Cup, il explique que rien n’est encore perdu. Extrait:

« On a terminé premier au ranking je crois. Et ce n’est pas terminé car il y aura peut-être des phases finales sur la prochaine saison. Tout n’est pas annulé à ce niveau-là et on espère pouvoir aller au bout de cette histoire. »

Lorsque Christian Califano lui demande de résumer le club de Toulon, Charles Ollivon a des étoiles dans les yeux. Extrait:

« C’est difficile de résumer Toulon. C’est un club particulier et tout le monde est d’accord pour le dire avec cette ferveur, ces supporters et ce stade en pleine ville. Il faut le vivre. C’est difficile de décrire tout cela avec des mots. Je ne pensais pas retrouver cela en partant de Bayonne mais tu es fier de jouer pour Toulon car ça représente quelque chose et il y a une histoire derrière. Il y a beaucoup de respect et tous les joueurs ont beaucoup de respect pour le passé de ce club. Moi le premier. C’est bien que ça perdure. »

Pour conclure, Charles Ollivon évoque l’arrivée au stade Mayol, les jours de matches. Extrait:

« Tout commence dans le bus. Tu comprends qu’il y a du monde et que tu vas être accueilli chaleureusement par les supporters. Tu n’a pas besoin de musique, tu es directement dans le match. C’est vraiment à vivre. Tu sens qu’il y a du monde derrière toi et ces supporters qui ne te lâcheront pas. Tu as envie de te surpasser. C’est simple comme ressenti mais c’est fort. Le terrain me manque bordel. »