Ce vendredi midi, le manager du Rugby Club Toulonnais, Franck Azéma s’est confié en conférence de presse pour évoquer le match à venir contre le Stade Rochelais, programmé dimanche soir à l’occasion de la septième journée du Top 14.

Ce-dernier a expliqué s’attendre à défier une très grosse écurie, qui plus est championne d’Europe.

Il énumère tous les points forts de cette équipe Rochelaise. Extrait:

« La Rochelle est une grosse écurie, elle est difficile à manœuvrer. Ce sont les champions d’Europe. Ils ont des qualités en conquête, en défense, dans le territoire, la pression qu’elle exerce sur l’adversaire. C’est un bon test pour nous. On va voir où nous en sommes. On était suffisamment frustrés suite à notre match à Perpignan. Derrière on a eu notre déplacement à Pau et la réception de Brive. On va chez une équipe qui joue le haut du tableau et qui est régulière. Ils ont des individualités à chaque poste. C’est bien de voir comment on va se comporter.

Il y aura de l’affrontement donc il faudra être capable d’absorber cela, d’être précis et discipliné puis proposer des choses pour les mettre à mal. Mais ce n’est pas facile car il faudra avoir une bonne exécution et être malin dans ce que nous allons faire, il faudra alterne dans les formes de jeu. Si on veut vraiment être dans le match face à cette équipe, il faudra passer par de la confrontation et il faudra être capable de maîtriser cela.

Cette équipe a emmagasiné de l’expérience et elle a été capable de gagner un titre. Elle a de la maîtrise et de l’assurance dans ce qu’elle fait. A nous de hausser notre niveau pour aller se challenger face à cette équipe. Il y a des garçons capables de porter fort dans chaque ligne. Ils ont une conception du jeu poussée avec de l’alternance, de l’occupation, de la maîtrise. Ils savent construire un match et une victoire. Ce match sera enrichissant pour nous.

Toutes les semaines on nous parle de tournant mais c’est une équipe championne d’Europe qui joue le haut du tableau. C’est difficile de performer face à ces équipes. Donc on verra de quoi on est capable. On veut s’évaluer par rapport à cela. On ne va pas s’enflammer. On a fait une bonne performance à Pau puis contre Brive. Par contre, il ne faut pas s’enflammer, travailler, progresser et avoir des intentions. Il faut faire les choses ensemble sur le terrain. Il faut voir ce que nous sommes capables de livrer. »

Il confirme que les anciens Rochelais du RCT se sont investis cette semaine à l’entraînement, à savoir Sinzelle, West, Priso et Tanguy. Extrait:

« On a échangé avec eux mais les équipes se connaissent suffisamment à travers les vidéos qu’il n’y a pas besoin d’en rajouter. Il y a un challenge pour eux mais je ne crois pas qu’ils en fassent un challenge personnel. Ils se mobilisent sur ce que fait l’équipe. Ils veulent faire un bon match. »

De nombreux joueurs sont revenus à l’entrainement ces dernières semaines. Il l’affirme : cette concurrence ne représente en aucun cas un souci pour le staff, bien au contraire. Extrait:

« On nous demande si on ne va pas se gratter la tête pour faire l’équipe, mais ce sont de bons soucis. C’est ce que l’on veut. On veut de la concurence saine à l’entrainement, on veut challenger les joueurs. On veut que tout le monde progresse à travers l’entrainement et la motivation qu’il peut y avoir. C’est toujours quand il y a de la concurrence à ton poste que tu vas chercher tes meilleures performances. On veut utiliser cet aspect car c’est important pour enchaîner et pouvoir tourner d’une semaine sur l’autre et avoir un bon rendement. »

Questionné sur l’entente entre Benoit Paillaugue et Baptiste Serin, il explique que tout se passe à la perfection. Extrait:

« Ils ont un rapport très convivial, ils sont très souvent ensemble, ils se découvrent profondément. Ils se nourrissent de l’un et de l’autre pour améliorer leur jeu. C’est bon pour eux et pour l’équipe. Ils ont des différences et c’est ce qui est intéressant. Jules Danglot les challenge derrière avec ses atouts. L’expérience de Benoit Paillaugue est profitable à Baptiste Serin et à Jules Danglot. Ils se tirent vers le haut. Il faut que l’on utilise cela pour que ce soit profitable à l’équipe. »

Concernant les mauls portés, Franck Azéma explique que son équipe doit utiliser cette arme dès que possible mais doit aussi savoir alterner son jeu. Extrait:

« C’est une arme à utiliser dans le Top 14 que ce soit offensivement ou défensivement. C’est un aspect qu’il faut être capable de maitriser sinon tôt ou tard tu t’exposes. On a des garçons qui ont des aptitudes là-dedans avec de la densité. Il faut savoir ensuite utiliser nos trois-quarts pour challenger l’adversaire et avoir de l’avancée. C’est une forme de jeu sur laquelle il faut être efficace notamment près des lignes. C’est comme un penalty et il faut savoir le transformation. Cela demande beaucoup de cohésion. Il faut avoir de l’alternance dans nos formes de jeu pour ne pas devenir prévisibles.

James Coughlan et Eric Dasalmartini sont dans les aptitudes. Mais avec Pierre Mignoni, on parle beaucoup de la stratégie, que ce soit près ou loin des lignes, comment on utilise cette forme de jeu, de quelle manière, sous quelle structure. Tout cela dépend aussi de l’équipe que l’on affronte. On sait que les Rochelais ont une très bonne défense sur les mauls car ils sont costauds et c’est un atout pour eux. Il faut avoir d’autres formes de jeu pour mettre du volume et les déplacer. »