Le trois-quarts centre du Rugby Club Toulonnais, Julien Hériteau s’est longuement confié dans les colonnes du journal régional Var-matin pour évoquer ses blessures a répétition depuis qu’il est arrivé à Toulon.

Ce-dernier est dans un premier temps revenu sur sa fracture du visage contractée il y a peu.

Il indique avoir totalement récupéré. Extrait:

« J’ai un peu manqué de rythme à mon retour, mais je me sens mieux. Après cette blessure à la tête, je me demandais comment j’allais réagir au moment d’aller cogner. Au final, ça a été plus rapide que je ne l’imaginais. Je n’ai plus d’appréhension, je veux désormais foncer. Mais au-delà de ma blessure au visage, il y a aussi eu mes opérations des épaules. J’ai beaucoup galéré avec cela… C’est un travail permanent pour les garder solides. »

Il ne cache cependant pas être fréquemment blessé depuis son arrivée à Toulon. Il en a marre. Extrait:

« C’est vrai qu’un chat noir doit me tourner autour… Au début à Toulon, tout allait bien. Puis j’ai eu les deux épaules, et depuis j’enchaîne. Est-ce que je suis fragile? Peut-être, mais quand tu prends un coup sur la pommette et que ça pète, c’est aussi pas de chance. J’espère que ces pépins vont rapidement cesser. J’en ai marre, j’ai envie de jouer, de retrouver ma forme. »

Il concède qu’enchaîner les blessures ne lui permet pas de s’installer dans l’équipe et de pouvoir performer en Top 14. Extrait:

« Quand tu fais trois matchs, que tu sens que le rythme revient et que ça s’arrête net… C’est difficile de retourner avec les blessés, de bosser avec les kinés. Ça devient dur mentalement. Devrais-je moins m’engager ? Impossible. En revanche, peut-être que parfois la technique de plaquage n’est pas bonne. Quand tu t’assommes avec un mec, c’est de ta faute. Là, c’est à moi de bosser pour que ça ne se reproduise plus. Pour le reste, j’espère que la chance va me rattraper, pour enchaîner, retrouver le sourire. »

En guise de conclusion, Julien Hériteau analyse la première partie de sa carrière professionnelle. Extrait:

« Avoir démarré en pro avec mon club formateur, c’était chouette. J’ai connu une montée, un maintien, c’était beau. Ensuite j’ai signé au RCT, c’était un immense défi, beaucoup de fierté. Puis ça se passait bien au début, tout était parfait, mais depuis j’ai vraiment été freiné par les blessures. D’ailleurs je suis un peu responsable au niveau des épaules. C’est quelque chose qui date d’avant, et j’aurais aimé le traiter plus tôt… J’aurais aimé donner plus. Je suis frustré. J’espère désormais être tranquille au niveau des blessures et qu’on se donne le droit de rêver. En Challenge Cup par exemple. C’est l’un des objectifs du groupe. »