Le manager de Lyon, Pierre Mignoni a récemment prolongé son contrat avec le LOU pour cinq saisons supplémentaires, autrement dit jusqu’en juin 2023.

Le président du Rugby Club Toulonnais, Mourad Boudjellal expliquait récemment avoir fait une « connerie » en laissant partir Pierre Mignoni du RCT.

Interrogé dans les colonnes du quotidien L’équipe, Pierre Mignoni explique avoir eu une discussion avec Mourad Boudjellal. Il ne lui en veut pas. Extrait:

« C’est gentil qu’il ait dit ça. J’en ai reparlé avec lui. Il voulait un nom… À l’époque, Mourad n’était pas convaincu que je puisse prendre les commandes d’une Ferrari. Mais je ne lui en veux pas. »

Par ailleurs, Pierre Mignoni précise qu’il ne se sentait pas de rejoindre Lyon lorsque les dirigeants du LOU l’ont contacté. Il avait une proposition de prolongation de contrat à Toulon et il se sentait bien au RCT. Extrait:

« J’ai un rapport un peu particulier avec M. Ginon, le propriétaire du LOU. C’est une histoire un peu atypique. Quand j’étais à Toulon, je l’avais rencontré avec à l’esprit que je ne me sentais pas d’aller dans ce club. J’étais bien à Toulon, j’avais une reconduction de deux ans d’entraîneur des trois-quarts posée sur le bureau. Mais j’ai rencontré cette personne et j’ai eu… Pourtant, la première entrevue ne s’est pas très bien passée. Je pense qu’il m’avait testé, j’étais encore un jeune entraîneur. Il m’était rentré dedans. Je me suis dit que je n’irai pas. Mais ce n’est pas tous les jours que tu rencontres quelqu’un comme ça. On s’est rappelés, on s’est revus. Voilà. J’avais envie de le découvrir un peu plus. »

Lorsqu’il a accepté de rejoindre Lyon, Pierre Mignoni a avoué qu’il s’est rapidement retrouvé dans la difficulté. Il est passé de trois titres de champions d’Europe avec le RCT, à entraîner une formation de Pro D2. Extrait:

« Mais ç’a été dur en arrivant ici. On sortait de trois titres de champion d’Europe avec Toulon, on jouait des finales. J’entraînais des mecs comme Jonny Wilkinson et je suis passé à d’autres joueurs… Pour moi, ç’a été un choc. Quand j’ai dit que j’allais au LOU, ç’a été compliqué. J’avais des moyens financiers, en Pro D 2, dignes de certains budgets de Top 14, mais les joueurs que je voulais ne se bousculaient pas à la porte. J’ai dit oui au mois d’avril, ce n’était pas simple dans la construction d’un groupe. »