Soixante points dans la musette. C’est peu dire que ce déplacement des Grenoblois à Mayol fut bien loin des espérances suscitées par la victoire de l’an dernier… Fallait s’en douter, vous dites ? On vous rétorquera, dès lors, que les Isérois ne s’étaient sûrement pas déplacés pour revenir avec les valises aussi chargées. Le problème ? C’est qu’en dépit de leurs belles intentions, les Grenoblois ont coulé à pic en seconde période, subissant de plein fouet le réveil de la machine toulonnaise. Le problème ? C’est que cette machine, au sein de laquelle un Nicolas Sanchez fébrile effectuait ses premiers pas, avait tout pour être déréglée. Et que si les Grenoblois n’y sont pas parvenus, c’est en premier lieu de leurs propres fautes. En effet, le FCG a eu l’occasion d’effectuer la course en tête. C’était à la 3e minute, lorsque McLeod se vit offrir une pénalité à trente mètres face aux barres, que le demi de mêlée sud-africain choisit de dynamiser. « C’était ce que l’on s’était dit avant le match, défendait Fabrice Landreau. Il nous semblait que cette première pénalité tentable pouvait être l’occasion de surprendre la défense toulonnaise… » Las, celle-ci sut bien se replier, et repousser le FCG dans ses cinq mètres. Exactement là où ce même McLeod devait se faire contrer pour le premier essai de Menini, transformant un 3-0 potentiel en 0-5.

LE PRIX DU DOUBLE CARTON

Alors certes, on n’ira pas jusqu’à dire que ce premier coup du sort modifia la physionomie du match. Le fait est, pourtant, que si les Isérois ont collé au score par la suite, ils n’ont jamais été en mesure de repasser devant au score. Payant au final au plein tarif la fatigue accumulée lors du carton jaune de Willemse, qui obligea les siens à jouer pendant cinq minutes à treize. Carton jaune bien sévère d’ailleurs, et qui constituera sans doute l’un des gros regrets de la partie, celui infligé à Nigel Hunt ne souffrant en revanche aucune contestation. Les deux cumulés expliquant en grande partie la débâcle finale… « Malgré tout, quand on joue à treize, il faut se déplacer plus, s’investir plus, soufflait près du bus l’ouvreur Jonathan Wisniewki. Et si l’on n’a pris que 5-3 durant ce quart d’heure d’infériorité, on en a payé le prix par la suite. » Après la 53e et l’essai de Vanderglas, assurément. C’est ainsi qu’après être revenu à 25-21, le FCG commit coup sur coup deux erreurs (touche directe d’Aplon, renvoi direct de Wisniewski) qui ont offert en moins de cinq minutes deux occasions à Toulon de valider sa victoire, puis son bonus, avec une pénalité de Sanchez puis un essai d’Orioli. Juan Smith faisant grimper le score à la quarantaine sur le renvoi suivant, la messe était dite, précipitant la chute de Grenoblois qui ont, en outre, eu le malheur de perdre Ben Hand (entorse de la cheville). Il y a des dimanches, comme ça…

Source: Midi Olympique