Les souvenirs de Jérôme Gallion : « Je ne vais pas vous sortir le discours du « c’était mieux avant »

Les souvenirs de Jérôme Gallion : « Je ne vais pas vous sortir le discours du « c’était mieux avant »

31 mai 2020 - 16:55

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L’ancien demi-de-mêlée du Rugby Club Toulonnais, Jérôme Gallion s’est longuement confié dans les colonnes du Midi Olympique de vendredi pour évoquer le club Varois.

Ce-dernier a indiqué s’intéresser tout autant au rugby actuel qu’à celui du temps où il jouait.

Il précise avoir pu voir au Stade Mayol des joueurs d’exception tels que Jonny Wilkinson, Drew Mitchell ou encore Matt Giteau. Extrait:

« Il m’intéresse tout autant qu’à mon époque. Je ne vais pas vous sortir un discours d’ancien combattant, avec un « c’était mieux avant ». Je suis très content d’avoir joué à ma période, avec des joueurs de très haut niveau. Pensez donc, en équipe de France j’ai évolué avec Lescarboura, Codorniou, Sella, Lagisquet, Blanco… C’était un régal ! J’ai eu beaucoup de chance de participer à l’aventure de cette équipe, mais l’évolution du rugby m’a plu aussi. Grâce au professionnalisme, j’ai pu voir à Mayol des joueurs d’une classe incroyable ! George Gregan, Jonny Wilkinson, Drew Mitchell, Matt Giteau ou encore George Smith… Lui, c’est peut-être le joueur le plus merveilleux que j’ai pu voir sur un terrain de rugby. J’étais un spectateur privilégié. Nous avons été gâtés au RCT pendant près de dix ans. »

Il est ensuite revenu sur les finales disputées par le XV de la Rade en 1985, 1987 et 1989. Extrait:

« Par la qualité du jeu mis en place, je crois que nous avons mérité ce que nous avons vécu. N’oubliez pas qu’en 1986 et en 1988, on est éliminés en demi-finale ! Nous avons fait preuve d’une belle régularité au plus haut niveau de compétition. 1987 sera la récompense… Toulon, c’était du solide. Et on n’était pas seulement une équipe du printemps. Mais tout au long de la saison. »

Il affirme que les avants Toulonnais étaient de grands combattants et que les arrières étaient également très talentueux. Extrait:

« Ce serait très réducteur de dire que nous n’avions qu’un paquet d’avants de combattants ! Chez les trois-quarts il y avait Jérôme Bianchi, international, mais aussi Alain Carbonel, international B. Tout comme Fourniols et Trémouille ! Nous avions une super équipe, qui savait jouer au rugby. Lors des phases finales, on jouait peut-être de manière plus fermée avec l’objectif de passer le tour. Mais bon nous avions de vraies qualités et en troisième ligne Champ, Melville et Louvet quand ce n’était pas Orso. Tous de sacrés joueurs de rugby. Ils savaient tout faire et pas seulement combattre. »

Pour conclure, Jérôme Gallion évoque les entraîneurs sous l’ère Daniel Herrero. Extrait:

« Il avait des idées nouvelles d’entraînement qu’il a appliqué à un groupe qui avait une véritable maturité à son arrivée en 1983. Sa façon d’entraîner était novatrice, très ludique. Il nous faisait travailler par petits groupes sur des ateliers précis. Toujours avec le ballon. Il voulait constamment améliorer la vision du jeu de ses joueurs. Parfois, on travaillait avec plusieurs ballons en même temps afin d’améliorer notre acuité visuelle. Avants et trois-quarts mélangés. Après, il savait aussi nous transcender, même s’il ne voulait pas d’agressivité débordante et individuelle. »

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