Disons qu’on est un peu revanchard parce qu’on sort d’une mauvaise prestation à Bordeaux. C’est un groupe un peu frustré et déçu du match. Il faut oublier ça et se concentrer sur le match de Toulon. On sait qu’on accueille le champion d’Europe, premier du championnat et qu’on aura un gros morceau ce week-end.

Avez-vous bien récupéré de ce match à Bordeaux, physiquement et mentalement ?
Oui, on a plutôt bien récupéré. Heureusement qu’on récupère bien physiquement des matchs comme ceux-là parce que si on avait réellement mis l’engagement qu’il fallait, on s’en serait sorti avec un peu moins de points dans les valises. Physiquement, on a fait une bonne récupération. En jouant l’après-midi, on a eu le temps de récupérer dans la soirée. Puis, on a eu le dimanche et ensuite le lundi, ce qui nous a laissé pas mal de de temps pour ça. J’espère que mentalement, on a aussi récupéré. Moi mon sentiment c’est qu’on a récupéré. On a switché sur le match de Toulon mais à Bordeaux, c’était particulier. Il manquait tous les internationaux, les leaders et capitaines, Sergio, Pascal, Rabah, Sakaria et tous les autres. Le fait qu’ils reviennent ramène encore plus de concurrence. On est plus nombreux à l’entrainement et cela apporte encore plus de rigueur.

Samedi, vous serez opposés à Toulon, ton ancien club où tu retrouveras de nombreux amis. Ce sera certainement un moment spécial pour toi, notamment parce que cette fois tu les accueilles à Jean Bouin ?
Oui très certainement, même si ce sont des émotions qu’on ne peut pas anticiper. L’année dernière, lors du premier match joué à Mayol, j’étais blessé. Et lors du second, j’étais apte mais je n’étais pas dans la liste de Coupe d’Europe. Et comme le choix du staff de l’époque était de faire jouer ceux qui étaient dans la liste d’Amlin, je n’avais donc pas commencé le match au Grand Stade Lille Métropole. En plus, ce n’était pas la même configuration. On était déjà éliminé en championnat, on n’avait plus rien à jouer. On se concentrait plutôt sur l’Europe et on avait finalement pris une belle branlée. Là c’est tout nouveau, ce n’est pas le même staff. On n’a pas la même équipe, on veut faire quelque chose. On sort d’un mauvais match, on est encore sixième, encore dans le top 6 et il faut engranger les points. On reçoit un gros. Pour moi, c’est sûr c’est un match particulier parce que j’ai passé quatre ans à Toulon. C’est un des clubs où je suis resté le plus longtemps, j’ai retrouvé l’élite avec lui. J’ai ma belle-famille là-bas, mes amis également… On peut dire que je suis un peu un Parisien-Toulonnais. Mais on verra lors du match. De toute façon, ils me connaissent. Moi quand on me joue, on ne me fait pas de cadeau sur le terrain. C’est du rugby, il faut être agressif. Même si ce sont mes copains, je suis Parisien et né à Paris. Ça a toujours été ma ville, là où j’ai grandi. Je suis venu ici il y a dix ans quand j’étais plus jeune. Et j’y étais revenu jouer un dernier match, gagné avec Toulon. J’espère que samedi après-midi, on fera une belle prestation pour rester invaincu à domicile.

Ce Toulon qui se présente à vous, qu’en penses-tu ?
Pour moi, c’est une belle équipe. Ils sont encore premiers, même s’ils n’ont pas autant de points d’écart que l’année dernière à la même période. Il y a en plein qui disent : « Ils ne sont plus comme l’année dernière… ». Moi je pense surtout que les autres équipes les attendent un peu plus. Et on a un championnat qui est beaucoup plus serré que celui de l’année dernière. Toutes les équipes ont recruté, et plutôt bien. C’est peut-être pour ça que c’est plus compliqué pour eux d’aller chercher des points à l’extérieur. Mais ça reste quand même une belle équipe.

Quels seront les ingrédients à appliquer d’entrée de jeu pour les faire vaciller ?
Il faudra gagner les duels. Contre Toulon, c’est la première chose à faire. Etre très bon en conquête, comme pour tous les matchs j’ai envie de dire. Qu’on joue Toulon, Oyonnax ou Bayonne… Il n’y a pas de secret. Le week-end dernier à Bordeaux, on n’a pas gagné tous nos duels offensifs ni défensifs. On a eu une touche correcte mais eux en touche, on ne les contre pas. En mêlée, on a aussi été plus sanctionnés. Il n’y a pas de secret dans ce sport, surtout quand tu ne gagnes pas les duels, le combat dans les zones de rucks…

Battre le Champion d’Europe et donc rester invaincu à Jean Bouin lors de la phase aller, ce serait pas mal ?
Oui, c’est sûr. Ce serait même un objectif normal si on veut figurer dans le top 6. Au moins prendre les points qui se proposent à domicile et qu’on se doit de prendre quand on est Paris et le Stade Français. Avec tout ce qu’on a à disposition aujourd’hui, on se doit de prendre ces points.

Source : stade.fr (site officiel du Stade Français)