Mourad Boudjellal fait le point après la victoire en H-Cup
Mourad Boudjellal fait le point après la victoire en H-Cup
Le lundi 26 mai 2014 à 12:06 par David Demri
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Au lendemain de la deuxième victoire consécutive de Toulon en finale de la H Cup, Mourad Boudjellal a ouvert ce dimanche la semaine de la revanche face à Castres pour le Bouclier de Brennus. Avec sa franchise habituelle.
Le doublé H Cup-Top 14 en vue
« L’an passé, on y a cru. On en était très proche. On avait gagné la finale face à Clermont presque de façon chanceuse. Et on s’était dit qu’en battant Clermont en finale de la H Cup, on battrait Castres en finale du Top 14. On pensait sincèrement que Castres, ils n’étaient pas capables d’évoluer à ce niveau. Ils nous ont démontré qu’on avait tort. On a partagé le même hôtel. Ce n’était pas prévu, mais le groupe Pierre Fabre (propriétaire du CO) avait dit que si les Castrais ne pouvaient pas loger dans le même hôtel, il ne réserverait plus dans le groupe Accor. L’histoire est vraie. On a fait avec…
Ce n’était pas très agréable de croiser le Bouclier de Brennus dans l’ascenseur tous les quarts d’heure, même si les Castrais avaient le droit de fêter le titre. C’était le contexte, on se l’est mangé depuis un an. Mais on a compris qu’on avait pris Castres de haut. Ils méritent d’être pris au sérieux. Ils sont champions de France et à nouveau finalistes. Ils ont sorti Clermont et Montpellier qui, à mon sens, étaient les deux grosses écuries du Top 14. Ce ne sont pas des comiques. Il y a la pression de faire ce que la ville de Toulon attend depuis 22 ans, ramener le Bouclier de Brennus. On n’a pas le droit de se louper, cette fois. »
Le trophée de la dernière édition de la H Cup
« Ils peuvent le réclamer, ce n’est pas interdit (rires). On va voir ce qui va être créé comme trophée (pour l’European Rugby Champions Cup la saison prochaine, ndlr). Peut-être qu’ils vont garder le même. C’est opaque. Dans les compétitions, il y a deux sortes de clubs. Il y a ceux qui les dirigent et ceux qui les gagnent. Actuellement, on fait partie de ceux qui les gagnent. Peut-être qu’on jour, on fera partie de ceux qui les dirigent et qu’on regrettera le temps où les gagnaient. Pour l’instant, on a juste le droit de les gagner. Et il y en a d’autres qui décident comment on les gagne. On va attendre. »
L’anniversaire de Wilkinson ce dimanche
« Ce n’est pas le genre (à le fêter). Jonny, il est déjà dans son match. Il y a des joueurs qui se sont couchés très tôt hier (samedi), ce que je n’avais pas vu l’an passé. Bon, il y en a qui se sont couchés très tard mais on les connaît. Jonny a une semaine importante à vivre pour lui. Il sait ce qu’il veut. Castres, c’est le dernier match de Jonny Wilkinson. Je ne sais pas si c’est le plus beau coup qu’on a fait à Toulon, mais c’est le plus émouvant, le plus entier.
C’est un joueur de légende. Il mérite une belle sortie. Je le regardais en conférence de presse. Je me disais que ça allait être bizarre sans lui. Ça a marqué le club, ce sont des années particulières. Je me demande comment on va faire pour remplacer ce vide. Au-delà du joueur, c’est ce qu’il représente. C’est une étape dans la vie du club. Si on arrive à la passer et à garder le même niveau sportif, le même engouement, on aura pris beaucoup de maturité. C’est pour ça qu’il faut bien en profiter. »
Le staff au niveau des joueurs
« Il faut féliciter le staff. Tout le monde dit que ce sont de grands joueurs, qu’on a sorti le chéquier… D’abord, on n’est pas les seuls à avoir sorti le chéquier. Il y en a d’autres, beaucoup d’autres. Et c’est compliqué d’entraîner un groupe comme ça. Ce n’est pas si simple de réunir des grands joueurs. Il faut un entraîneur qui les fédère, qui leur donne l’impression qu’il maîtrise encore mieux qu’eux le plan de jeu, le rugby, qui leur donne envie et le sentiment qu’ils progressent. Il faut beaucoup de talent pour ça.
C’est bien plus difficile d’entraîner un groupe de ce niveau qu’un groupe inférieur, où on dit qu’il y a du cœur, qu’il faut y aller… Là, il faut être très technique. Avec des mecs comme Bakkies (Botha) et Matt (Giteau), si l’entraîneur est moyen, ça ne pardonne pas. Et il va vite être pris en dérision par le groupe. On a un groupe de très grande qualité, mais on a un staff qui a été capable de se mettre à ce niveau-là. Je suis content pour Jacques Delmas. Il avait eu des débuts difficiles avec nous. Et il est champion d’Europe. Il a été décrié à une période de sa vie et il a remis les pendules à l’heure. Il le mérite. »
La cote de popularité de Toulon
« On est aimé. Il suffit de voir les audiences de Toulon, il n’y aucun club qui peut nous concurrencer. La seule chose, c’est qu’on est jalousé. Mais quand on est jaloux, c’est qu’on aime ! Moi, je suis venu dire des vérités qui sont prises comme des agressions. Quand je dis que tel club a de l’argent, on a l’impression que je l’insulte. Je n’ai jamais insulté personne. J’ai simplement dit des vérités. Il y a des clubs qui l’ont mal vécu parce qu’ils préfèrent vivre avec l’image du petit qui a énormément de talent et qui réussit grâce à cela. Ce n’est pas vrai.
Ils réussissent parce qu’ils ont du talent mais aussi de l’argent. Par le moment, on se dit Karl Marx en a rêvé, le rugby l’a fait. Il y a un tabou sur l’argent, c’est incroyable. Il y a des groupes qui sont des puissances mondiales, qui ont des moyens surdimensionnés et qui disent : ‘‘On est des tout-petits’’. Moi, ce qui me gêne, c’est le misérabilisme de certains clubs. C’est pour ça qu’on ne nous aime pas. Il y a des gens qui ne nous aiment pas, qui disent que Toulon, c’est le rugby-fric, alors qu’ils ont beaucoup plus d’argent que nous. Nous, on en dépense. Eux, ils le gaspillent, des fois. »
Le poteau qui change tout
« On revient de loin. Quand Jonny (Wilkinson) a tapé le poteau contre Biarritz (33-20, 18e journée de Top 14), qu’on jouait sans pilier droit, qu’on était mené au score et que Matt Giteau a marqué derrière, j’ai dit qu’on avait peut-être tué le chat noir. Depuis ce match, on n’a quasiment plus perdu. Je n’ose pas imaginer si Jonny n’avait pas tapé le poteau. On n’en serait pas là. Ça tient à que dalle, une saison. On aurait sûrement perdu à la maison à Biarritz. Ça aurait été la crise. Les mercenaires… Moi, j’aurais piqué ma colère, j’aurais viré plein de gens. Du classique, quoi. Le quotidien depuis je suis président.
Mais cette pénalité a tapé le poteau, Matt a marqué l’essai et ça a changé le cours de la saison. Au soir de Grenoble (21-22, 16e journée du Top 14), aussi. Je me suis dit qu’on allait couler. Il n’y avait pas d’issue. Il y avait beaucoup de choses qui n’allaient pas au sein du club. Je commençais même à regarder le bas du classement et à penser au maintien. On revient de l’enfer. Là, j’ai reçu un texto de Laurent Cardona (l’arbitre de Toulon-Grenoble, qui avait été durement critiqué par Bernard Laporte, ndlr). Ça m’a fait plaisir. Il nous félicitait pour notre victoire. Merci à lui. »
Source: rmcsport.fr
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2 Commentaires
il a pete un cable le prez pour les 4 fantastique:
stefon bakies mat smith
ils sont deja chez nous
j ai pas oublier wilko lui il est inclassable
Dernière partie de l’ITW: Il faut se faire une raison, Matt Giteau SUIT TOUT qu’on se le dise, et il marque. Au lieu de râler, de gueuler et prendre l’arbitre pour témoin et etc… etc…. il faut terminer une action qu’APRES le coup de sifflet de l’arbitre, si on est en mesure de le faire. Matt applique cette règle à la lettre et ça paye!!!!