Le président du Rugby Club Toulonnais, Mourad Boudjellal s’est exprimé sur son parcours au RCT depuis son arrivée à la tête du club en 2006.

Ce-dernier rappelle avoir misé très gros lors des premières années. Selon lui, plus aucun président ne prendra de si grands risques à l’avenir. Extrait:

« Je vis les matches intensément. Pour moi, le match est une souffrance. Je pense que c’est un avantage car je donne tout. Je ne pense pas qu’un président ira aussi loin dans la mise en danger. J’ai mis en danger ma situation sociale pour le club. Mais je ne pense pas qu’un président le fasse. Beaucoup de présidents ne sont caution de rien et ils vous tiennent la contre-partie. Si vous leur dite: ok demain on continue la discussion mais tu te mets caution de ton club, ils disparaissent instantanément. Pourtant, ils vont parler et ils auront plein d’idées. Ils aiment le rugby quand c’est avec l’argent des autres. Donc oui, je me suis mis en danger et si je dois me remettre en danger, je me remettrais en danger, c’est le côté positif. Mon côté négatif c’est que je suis un peu impulsif, je le sais. »

Le patron Varois en a profité pour rappeler que les déficits d’exploitation pouvaient tuer le rugby français. Il s’explique. Extrait:

« C’est passionnant de créer un modèle économique qui vit des revenus du rugby. Mais je pense qu’il faut lutter contre les déficits d’exploitation. Aujourd’hui, quand on rencontre un club qui vous bat et qui a 10 millions de déficit d’exploitation, j’ai envie de lui dire que si moi aussi je fais 10 millions de déficit d’exploitation, je ne suis pas sûr que tu me battes. C’est quelque chose d’assez embêtant car les clubs dirigés par des milliardaires se foutent de l’engouement. Demain, si on a 14 milliardaires, on aura 14 clubs qui feront zéro audience et qui auront des stades vides. Donc à un moment donné, il faut surveiller cela. »