Interrogé par La Provence, le président Mourad Boudjellal raconte comment il a vécu la finale Européenne contre Clermont, à Twickenham.

Ainsi, il explique avoir regardé l’intégralité de la rencontre sur un écran dans le vestiaire du RCT. C’est en sortant du vestiaire, à la fin du match, qu’il a vu que l’équipe Varoise avait gagné. Extrait:

« Pour moi, ce match fut une souffrance physique hors norme. Je n’ai pas cessé de bouger devant cette télé, c’était à la limite du supportable. Je prends tous les matches sur moi. Là, j’ai craqué. A un moment, j’ai demandé combien de temps il restait à jouer. On m’a répondu quelques secondes. Alors j’ai attendu encore un petit peu et quand je suis sorti sur la pelouse, j’ai vu mes joueurs qui s’embrassaient. Je sortais de deux heures durant lesquelles je n’étais plus dans le monde réel. J’étais sur une autre planète. Le plus dur pour moi ça a été de me reconnecter à la réalité. Je ne savais plus où j’étais en fait. Avant ce match, j’avais la certitude qu’on allait perdre. Alors quand j’ai vu l’évolution du score en première période, j’ai envoyé un sms à mon épouse, installée en tribunes, pour lui dire qu’on allait partir à la mi-temps. Mais elle m’a convaincu de rester, elle était sûre qu’on allait la gagner, cette troisième Coupe d’Europe.

Concernant l’essai de Drew Mitchell, il le qualifie de monstrueux. Extrait:

« Je n’étais pas confiant, mais il y a eu Flash Mitchell. Ce qu’il a fait est tout simplement monstrueux. Bryan Habana a également été énorme sur ce dernier arrêt de volée. Cette intervention-là a la valeur d’une coupe d’Europe. »