Patrick Arlettaz : « Si on se met à pleurer, on va pleurer sur tout ! »

Patrick Arlettaz : « Si on se met à pleurer, on va pleurer sur tout ! »

9 janvier 2022 - 23:58

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Le manager sportif de Perpignan, Patrick Arlettaz s’est confié au micro de RMC Sport pour évoquer la victoire de son équipe sur la pelouse du Biarritz Olympique, samedi après-midi à l’occasion de la 15ème journée du Top 14.

Ce-dernier savoure cette victoire mais ne veut pas s’enflammer pour autant. Extrait:

« Biarritz est notre principal conçurent car on est monté tous les deux de Pro D2. C’est une première victoire à l’extérieur mais ce n’est pas trop surprenant. C’est un exploit car gagner à domicile c’est déjà assez difficile alors à l’extérieur ça l’est encore plus. Mais c’est vrai que c’est un match qui compte double que ce soit comptablement ou psychologiquement car c’est un concurrent direct en face. J’ai entendu dire que ça allait être un match décisif mais non, ça ne l’est pas car il reste encore 11 journées. Le match à distance va se continuer. Mais sur les confrontations directes, de battre Biarritz chez nous et chez eux, ce sont des points qui comptent. »

Il rappelle que l’USAP a battu Biarritz à six reprises lors des sept dernières confrontations. Extrait:

« Biarritz, ça fait sept fois qu’on les joue en deux ans et on les a battu six fois. Maintenant, on ne va plus se rencontrer jusqu’à la fin de la saison. Ils ont aussi battu de grosses équipes à domicile, un match à distance va se faire. On savait que Biarritz allait souffrir tout au long de la saison comme nous. Tout va se jouer au dernier moment. On va essayer de faire des exploits pour continuer cette lutte. Alors c’est sûr que c’est mieux d’avoir trois points d’avance que trois points de retard. Mais il reste 11 matches et tout peut encore s’inverser. On reste les pieds sur terre mais on est très fiers tout de même. »

Il ne le cache pas : les joueurs ont fait une petite fête pour célébrer cette victoire importante. Extrait:

« Oui, on a fait une petite fête, on ne va pas faire de langue de bois. C’était un match très important pour nous. On s’est lâchés un peu car c’est quelque chose de très difficile le maintien. A un moment donné, si on ne veut pas exploser, il faut profiter et s’en féliciter. Il ne faut pas se croire arriver car ce n’est pas vrai, mais en même temps il faut en profiter un peu car on est en apnée la plupart du temps. De temps en temps il faut lâcher et reprendre notre respiration sinon on va s’étouffer. »

Concernant les restrictions sanitaires, Patrick Arlettaz explique que les joueurs font très attention et se lâchent « dans leur bulle ». Extrait:

« On se lâche dans la bulle. On reste dans la bulle. Le simple fait que de changer d’atmosphère, de mettre un peu de musique, de se retrouver, d’arriver au stade, de boire une bière, de faire une grillade, ce n’est pas grand chose mais c’est déjà beaucoup. On est désolé de ne pas pouvoir partager tout cela car le sport reste un partage d’émotions et on aimerait partager cela avec le public et le public en général même quand il est hostile. C’est désolant mais on s’est habitué à cela et on ne va pas pleurer. On se lâche entre nous et c’est déjà ça, c’est énorme d’ailleurs. »

Pour conclure, Patrick Arlettaz refuse que l’USAP fasse la pleureuse en permanence. Il préfère relativiser sur tout les sujets. Extrait:

« On ne va pas faire les pleureuses. On a moins de budget que les autres et moins d’effectif que les autres. Donc si on se met à pleurer, on va pleurer sur tout. Donc on a des cas de Covid, on les isole, on change la composition d’équipe, on a l’habitude maintenant car ça fait deux ans que ça dure. Soit on pleure tout le temps soit on voit le positif. J’espère que le championnat va continuer longtemps, il y a des jauges et c’est normal car l’Etat le décide pour qu’il y ait moins de contaminations. On le fait, on continue de faire notre métier, on isole des joueurs, ils regardent Netflix et ensuite ils reviennent. Ce n’est pas si compliqué que cela. Ca l’était beaucoup quand ça nous est tombé sur le dos au début de la crise. On a eu un traumatisme énorme de jouer sans public, de s’entraîner par petits groupes, de devoir mettre des masques… Mais le plus gros traumatisme c’est de s’arrêter de jouer. Si on doit faire des sacrifices pour pouvoir continuer de jouer, on les fait et il ne faut pas galvauder de faire le métier que l’on aime. »

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