Clément, disputer une douzième demi-finale à ce niveau, c’est quelque chose d’assez unique dans une carrière.

Oui et je sais la chance que j’ai d’évoluer dans une équipe qui m’a permis d’en jouer autant. Cela reste des moments particuliers qui procurent des sensations intenses.

Dans ce genre de match, la motivation vient toute seule, pas besoin d’en rajouter.

Effectivement car c’est très différent de la phase de championnat régulière même s’il y a aussi des matches de grande intensité avec beaucoup d’enjeu. Mais les phases finales, ça reste autre chose. On joue à quitte ou double. Tu gagnes, tu continues. Tu perds, tu rentres à la maison et tu es en vacances.

Est-ce que votre dernier match de barrage face au Racing-Métro vous a pleinement rassuré ?

Rassuré ? Non car on n’efface pas plusieurs de mois de difficulté en quatre-vingts minutes. Il faut rester humble et pragmatique. Nous avons pris du recul par rapport à cette prestation et on s’attend évidemment à quelque chose de très compliqué face à Toulon.

Toulon justement, le fait qu’ils soient champions d’Europe, ça change quelque chose pour vous dans la façon de les aborder ?

Non, je ne pense pas que ce statut de champion d’Europe change la valeur de cette équipe. Même si Toulon avait perdu sa finale de H-Cup, cela n’aurait rien changé à la qualité de cette équipe, à la force de son collectif et de ses individualités. Ils ne sont ni plus, ni moins redoutables.

La réussite des Toulonnais et Clermontois cette saison, les commentaires élogieux qui vont avec, ça vous agace, ça vous motive ?

Ça ne m’agace nullement. Vous savez, le Stade Toulousain n’a pas le monopole des titres en championnat de France ou en H-Cup. Les autres aussi ont le droit d’être excellents. Clermont et Toulon ont mérité leur place en finale de H-Cup au vu de leur parcours, du jeu pratiqué. Toulon champion d’Europe, c’est une consécration méritée au vu de leur saison.

Les confrontations de la saison régulière face à Toulon vous ont-elles servi pour préparer cette demi-finale ?

Je me souviens qu’il y a quelques semaines nous avons pris 40 points à Toulon (Ndlr : 35-16 le 2 mars) avec la sensation d’avoir pourtant disputé un match correct. Non, il n’y a pas d’enseignements à tirer d’autant que le contexte aujourd’hui est différent, les enjeux sont différents, tout a été remis à plat des deux côtés.

Cette coupure après le match de barrage la jugez-vous salutaire ou auriez-vous préféré enchaîner avec la demi-finale ?

Je la trouve utile pour ceux qui ont énormément joué cette saison et qui ont pu récupérer, utile à ceux qui ont moins joué pour bien bosser. Et puis faire un stage, se retrouver pour travailler, cela ne nous arrive pas souvent dans une saison. J’espère que tout ça sera mis à profit demain soir (Ndlr : ce soir).

La Dépêche