Toulon-Toulouse : les duels de la rencontre

Toulon-Toulouse : les duels de la rencontre

Le vendredi 24 mai 2013 à 14:50 par David Demri

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Dans leurs collectifs galactiques, Toulousains et Toulonnais peuvent s’appuyer sur de nombreuses individualités pour forcer la décision. Mais si celles-ci partagent un poste, elles évoluent bien souvent dans des registres complètement différents. Tour d’horizon non exhaustif des duels en perspective à la Beaujoire.

Picamoles-Masoe

La semaine dernière, l’ancien Castrais a remonté comme à son habitude nombre de ballons, en avançant à chaque fois. Mais à Dublin, Chris Masoe s’est surtout illustré dans le combat. En mode «plaqueur-gratteur», il a fait vivre un véritable enfer aux Auvergnats. Du coup, l’issue favorable ou non aux débats découlera en partie de la capacité toulousaine à trouver la parade dans la guerre des rucks.

Dans cette tâche, les Rouge et Noir pourront notamment s’appuyer sur leur tracteur, Louis Picamoles, qui a tout simplement marché sur l’eau cette saison… Et sur ses adversaires, tout en restant debout, chose qui est loin d’être négligeable. Générateur perpétuel d’avancées en monopolisant deux voire trois défenseurs à chaque fois, il constituera une rampe de lancement parfaite. À condition, bien entendu, d’évoluer au niveau qui est le sien. Et qui sait, peut-être peut-il encore faire mieux…

Doussain-Michalak

Deux ouvreurs de formation, gros défenseurs, reconvertis à la mêlée par… Guy Novès. D’un côté, il y a la rigueur, la justesse et la sobriété de Doussain. Éjecteur aussi rapide que précis avec une rare qualité de passe face au Racing, il devra rééditer sa prestation. Capable par son physique de remettre les siens dans le sens sur des départs au ras, l’Ariégeois possède également deux atouts de poids malgré son jeune âge : le sang-froid et une pointe de roublardise qu’il sait utiliser à bon escient.

Ce qui lui vaut d’ailleurs d’enchaîner, après deux titres, sur une troisième demi-finale dans la peau d’un titulaire. Mais en face, il y aura l’expérience, la vitesse et la créativité de Michalak. Un registre plus risqué, sorte de quitte ou double, qui devrait néanmoins insuffler à la ligne de trois-quarts varoise le peps dont elle manque en présence de Tillous-Borde.

McAlister-Wilkinson

Face au Racing-Métro en barrage il y a quinze jours, on a retrouvé le McAlister des phases finales 2012, au-delà de sa précision dans les tirs au but (il avait alors inscrit tous les points toulousains face à Castres en demie puis Toulon en finale). Car avant d’être un buteur, le Néo-Zélandais est avant un créateur ballon en mains. Capable de défier en attaquant la ligne comme personne, de débloquer la situation en un coup de rein. Sa capacité à générer le danger et à faire jouer autour de lui sera l’une des clés des débats.

En face, il y aura un Wilkinson gros défenseur sécurisant la zone du «10», gestionnaire plus que créateur, avec en prime sa redoutable précision au pied, qu’il soit d’occupation ou de sanction. Du lourd, là encore.

Fickou-Bastareaud

Le talent, la créativité et le culot d’un gamin de 19 ans peuvent-ils venir à bout du roc Bastareaud ? Ce dernier a éclaboussé la finale de HCup avec ses 16 plaquages mais aussi par son omniprésence dans tous les points chauds au sol. En attaque, c’est du même acabit, dans un registre toutefois étriqué de «bulldozer». Autrement dit, du costaud mais aussi tout l’inverse de Fickou, fin, doté d’appuis terribles et dont la défense est tout sauf un point faible également.

Totalement hermétique à la pression, il ne devrait donc pas être encombré par quelconque état d’âme au moment de disputer sa première demi-finale, face à un club qu’il a quitté l’été dernier… Comme à Mayol en mars dernier où il avait récupéré un ballon au nez et à la barbe de… Bastareaud pour un essai de Fritz.

La Dépêche 

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