René Bouscatel essaye de rester neutre pour la finale de Pro D2

René Bouscatel essaye de rester neutre pour la finale de Pro D2

Le samedi 8 juin 2024 à 17:44 par David Demri

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Le président de la Ligue Nationale de Rugby, René Bouscatel s’est confié via La Dépêche.

Ce-dernier a dans un premier temps parlé de la finale de Pro D2 entre Vannes et Grenoble.

Il l’affirme : l’envie du rugby Breton de monter en Top 14 est énorme. Extrait:

Tout d’abord, je voudrais dire la progression extraordinaire de la Pro D2 ces dernières années. Nous arrivons à la finale avec deux clubs qui ont eu des parcours un peu différents. Deux clubs qui méritent leur place, mais ça s’est joué encore une fois à rien lors de la saison régulière et lors de la phase éliminatoire.

D’autres auraient pu être là mais c’est une très belle finale. Ce sera la première de Vannes au contraire de Grenoble qui aura peut-être un peu d’expérience. Mais à Vannes, il y a une envie énorme du rugby breton de monter en Top 14 donc cela va être une magnifique finale à Toulouse.

René Bouscatel se veut neutre, mais on sent clairement qu’une montée de Vannes lui ferait plaisir. Extrait:

Ce qui fait la force de nos compétitions, et leur attractivité, en dehors de leur incertitude à chaque match, c’est le fait qu’il y ait des montées et des descentes. C’est un drame pour celui qui descend, une joie immense pour celui qui monte. Et chaque fois, chacun va apporter ses spécificités. Moi, je suis neutre par nature (sourire) même si vous voyez autour de moi quelques reliefs d’anciennes fonctions (il montre son bureau avec quelques souvenirs en « rouge et noir », NDLR).

Vannes, ce serait la première fois qu’un club breton monterait en top 14, ce serait un bel atout pour le rugby français. Grenoble, c’est un habitué de la première division et du Top 14. C’est une grande ville avec un club ancestral qui a de profondes racines. Et ça, ce serait aussi un gros apport pour le rugby. Que ce soit l’une ou l’autre, je crois que le rugby du Top 14, l’année prochaine, se retrouvera fortifié. Mais je n’ai pas de favori, je ne peux pas en avoir. Que le meilleur gagne, comme toujours. Mais que ce soit l’un ou l’autre, ce sera très positif pour le Top 14.

Selon lui, la Pro D2 est le meilleur championnat de deuxième division du monde. Extrait:

Certainement, d’abord parce qu’il y en a très peu au monde. C’est d’ailleurs la force du rugby français et de la Ligue d’avoir créé une deuxième division forte dès la création de la LNR. C’est une idée d’ailleurs de Serge Blanco qui l’a défendue et je crois que ça a été la première mesure qui a fait la réussite du rugby français même si ça n’était pas évident au départ.

Regardez en Angleterre… S’il y a des difficultés, je pense que c’est justement parce qu’il n’y a pas de deuxième division. Il n’y a pas de montée ni de descente. Qu’est-ce qui fait le succès de la compétition ? Le fait qu’il y ait des équipes qui soient proches les unes des autres, l’incertitude, le suspense dans toutes les phases. Et ça, ça a été une grande réussite. La Pro D2 a été longtemps, et ce n’est pas péjoratif, un réservoir pour le Top 14.

La Pro D2, c’est l’antichambre du Top 14 avec une compétition qui prend totalement son autonomie. C’est près de 6 000 spectateurs en moyenne par match. Nous allons jouer une finale à Toulouse dans un stade plein. Entre 18 000 et 19 000 spectateurs (12 000 l’an dernier, NDLR), c’est extraordinaire alors que deux équipes vont faire 600 km chacune. Cet engouement… On annonce 5 000 Vannetais, quasiment autant de Grenoblois.

Et puis il y a les amateurs de rugby de toute cette région et de Toulouse qui vont remplir le stade. Vraiment, je le dis très sincèrement, et avec plein d’émotion : la Pro D2 est devenue une compétition en elle-même, valorisée. 18 % d’augmentation de fréquentation dans l’année, 37 % d’augmentation sur les droits télévisés, c’est significatif. Elle permet de consolider des clubs pour monter en Top 14 et surtout à tout l’hexagone d’être couvert par des clubs professionnels. Il reste encore un peu le Nord et l’Est, mais ça viendra, comme ça s’est fait en Bretagne. On ne peut pas le créer comme ça d’un coup de baguette magique.

Pour conclure, il explique pourquoi la finale de Pro D2 se joue à Toulouse. Extrait:

Ce n’est pas le fait de sanctuariser la finale à Toulouse qui était important pour moi. Ça, c’est une volonté que j’ai portée et qui a été admise après discussion. Je crois que si on veut promouvoir encore la Pro D2, qui devient une compétition autonome en elle-même, avec sa propre valeur sportive et économique, il fallait arriver à ce que la finale se déroule sur le même lieu. Cela s’est fait en Top 14. On joue toutes les finales à Paris, quel que soit le club de première division qui est qualifié, et tout le monde est heureux. Les stades sont pleins, c’est une grande fête. Ce que je souhaitais, c’est que ça se passe de la même manière pour la Pro D2. Après, c’était le lieu.

J’avais fait une autre proposition que Toulouse (Clermont, NDLR) car même si je savais que c’était idéal, ça me gênait. Nous en avons discuté en comité directeur. Et, in fine, tout le monde a considéré qu’il fallait que ce soit à Toulouse, plus facile d’accès (« Le choix est équilibré géographiquement, en termes de distance et d’accessibilité », avait justifié la LNR, NDLR) parce qu’il y a un stade adapté à une finale de Pro D2. Si, et je l’espère, cette finale progresse, elle pourrait aussi se jouer éventuellement au Stadium, dans un stade plus adapté. C’est une terre de rugby. En dehors des supporters qui vont venir à Toulouse, il y a toujours un public rugby à Toulouse, dans la région.

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