L’ancien joueur du Racing 92, Sébastien Chabal était au stade Mayol en ce début de semaine afin de tourner un reportage autour du départ de Bernard Laporte, qui sera diffusé sur Canal + et plus précisément dans le Canal Rugby Club.

Interrogé par le site officiel du club, l’ancien international Français a souhaité rendre hommage à Bernard Laporte pour tout le travail qu’il a effectué dans sa carrière. Extrait:

« Un grand nom du rugby va quitter le monde de l’entraînement et du terrain direct. Bernard est quelqu’un de charismatique et d’important car c’est l’un des meilleurs techniciens que le rugby français ait connu. Donc on va aller le chatouiller un petit peu. On va parler de toute sa carrière et notamment ici car il va terminer ici. Il a eu de grands succès ici à Mayol avec Toulon. Mais on va revoir un peu tout son parcours. On ne l’a pas connu joueur, mais il a été champion de France avec Bordeaux et il a été entraîneur de l’équipe de France, puis entraîneur du Stade-Français, puis ministre, puis il est revenu aux affaires avec Toulon. Il a eu un parcours incroyable et je pense que rien n’était calculé. Il a eu des opportunités, il a rencontré des hommes. Et connaissant Bernard, ses choix se sont faits comme ça. C’est un parcours de vie assez incroyable. Je pense que le grand public veut le découvrir autrement que par ses coups de gueule célèbres, que par son crâne chauve et ses petites lunettes. On va essayer de montrer Bernard sous un autre visage. »

S’il ne considère pas Bernard Laporte comme un ami, en revanche, Sébastien Chabal affirme qu’un énorme respect règne entre lui et l’actuel manager Varois. Extrait:

« Je ne peux pas dire que Bernard est un ami car on ne se côtoie pas assez souvent. Mais je pense qu’on est proche, on se respecte et c’est déjà très important. C’est même le plus important pour moi. On aime se revoir et se rencontrer. On aime passer des moments ensemble. C’est Bernard qui m’a donné la chance d’être international et qui m’a fait pas mal de misères aussi. Mais c’était pour la bonne cause, pour que je grandisse et que j’évolue. Les relations que j’ai eues avec Bernard lorsqu’il était sélectionneur étaient complément différentes que celles que j’ai avec lui aujourd’hui. Un manager de l’équipe de France a beaucoup plus de distance qu’un entraîneur de club. J’avais besoin de proximité pour être bon, de confiance et d’affectif. Cette relation-là, je ne l’avais pas forcément avec Bernard en équipe de France. Mais c’est normal, il prenait les meilleurs. Mais j’ai aimé être entraîné par Bernard parce que lorsqu’on s’entraînait avec lui, j’avais l’impression qu’il avait un terrain de rugby en 3D dans la tête, avec des petits joueurs qui se déplaçaient. Parfois, on faisait 40 fois la même combinaison car il avait décidé qu’il fallait passer là, et si on passait deux centimètres à côté, il fallait refaire. Il hurlait, il nous a fait de tout ! Lors d’une tournée et d’une défaite en Argentine, à trois heures du matin on a fait une séance de vidéo, il nous a insulté et nous a dit de tout. Des moments comme ça, j’en ai des milliers. Mais c’est le rugby et c’est ce qui fait qu’un groupe trouve la force de se transcender. Bernard a cette capacité à nous faire se transcender. Il faut respecter l’homme, le travail et tout ce qu’il a fait. »