Après s’être incliné à Castes, chez la lanterne rouge, à quinze contre quatorze en ayant mené 14-0, le Lou a-til les moyens de battre Toulon le coleader du championnat, champion de France et d’Europe en titre ? Sur la foi des derniers résultats des Lyonnais, on serait tenté d’avoir la faiblesse de croire que oui, c’est possible.

Bien qu’avant-derniers, les Lyonnais sont présents. Lors des neuf dernières journées, ils ont disputé huit matchs terminés par un écart égal ou inférieur à quatre points, pour un bilan de trois victoires et cinq défaites. Ils ne sont pas largués, loin de là. Seul… Toulon, le 20 décembre à Mayol, les a largement battus (30-6). Mais les Toulonnais avaient souffert et rejoint les vestiaires en étant menés (3-6). Une intervention musclée de Laporte les avait réveillés. Et les Lyonnais n’avaient pas réussi à garder le contrôle du rythme du match pour faire déjouer son adversaire.

Cela résume la saison du Lou et le challenge qui se présente à lui. Capable de fulgurances, il peut, par séquences, tenir tête à n’importe qui. Mais il paie toujours l’addition par manque de concentration ou à cause d’erreurs d’inattention. Irrité, le président, Yann Roubert, avait défini son équipe comme « la plus bête du Top 14 » samedi dernier. Le problème serait-il d’ordre mental ?

« Chacun a le droit d’avoir son opinion, estime le manager, Tim Lane. Après, lors des matchs, il y a toujours une ou deux erreurs. Contre Toulon, on n’a pas le choix. Il faut faire le match parfait. »

La victoire, indispensable sous peine de compliquer le chemin vers le maintien, est à ce prix. Pour ce faire, le mieux est jouer un match plein, où l’engagement physique et l’intelligence tactique ne sauraient faire défaut, pendant quatre-vingts minutes. À défaut, les Lyonnais n’auront pas fini de nourrir des regrets au printemps.

Source: Midi Olympique