Toulon s’impose grâce à un drop de Jonny Wilkinson

Toulon s’impose grâce à un drop de Jonny Wilkinson

28 avril 2012 - 0:54

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Le jeu
Toulon qualifié pour la finale sur le fil. Au terme d’un match extrêmement serré entre deux équipes très proches l’une de l’autre, les Varois sont venus à bout du Stade Français. Pourtant peu à son avantage durant la rencontre, Jonny Wilkinson a passé le drop de la victoire pour crucifier les Parisiens à une soixantaine de secondes de la sirène. Comme en finale de la Coupe du monde 2003, l’ouvreur anglais a donc offert la victoire à ses partenaires et envoie donc le RCT en finale du Challenge européen. Mais les Parisiens, venus avec un groupe largement remanié à Mayol, ont vendu chèrement leur peau et n’ont rien lâché jusqu’à la dernière minute. Efficaces en première période, profitant de l’avantage de jouer avec le vent dans le dos, ils ont logiquement pris les devants au score après avoir pris un essai précoce de Steffon Armitage dès la deuxième minute de la partie. Solides dans tous les secteurs, notamment en conquête, ils ont capitalisé sur l’indiscipline adverse et sur leur domination pour virer en tête à la pause.

Avec huit points d’avance au moment de rentrer aux vestiaires (11-19), les hommes de Michael Cheika pouvaient voir venir. Mais trop souvent sanctionnés en début de seconde période, ils ont rapidement laissé les Toulonnais revenir dans le match. En l’espace de dix minutes, le RCT est revenu à hauteur avant même de passer devant. Les deux équipes se sont alors rendus coup pour coup. Au moment où ils semblaient le plus mal en point, les Parisiens ont marqué par l’intermédiaire de Morgan Turinui et inversé la tendance d’une rencontre qui leur échappait. Mais réduits à quatorze suite au carton jaune reçu par Julien Arias, pour un geste d’antijeu dommageable sur Sébastien Bruno, ils ont subi durant les dix dernières minutes et ont fini par craquer sur le fil. Les Varois ont donc composté leur billet pour Londres, où ils disputeront la finale du Challenge au Twickenhamp Stoop le 18 mai prochain. Les Parisiens seront leurs premiers supporters, puisqu’une victoire du RCT offrirait une place en H Cup au septième du Top 14. Une position actuellement occupée… par le Stade Français.

Les Toulonnais
Le drop de la victoire pour Jonny WILKINSON. Après avoir manqué quatre pénalités au cours du match, l’ouvreur anglais a passé les trois points les plus importants de la saison pour le RCT en toute fin de rencontre. Il a néanmoins rendu une copie très moyenne dans le jeu, où il n’a jamais réellement pesé. Extrêmement gênant par sa vivacité et par sa capacité à gagner du terrain sur chacune de ses percussions, Sébastien TILLOUS-BORDE a confirmé qu’il était actuellement l’un des Toulonnais les plus en forme. Il a souvent joué juste et a imprimé le tempo de la rencontre par sa maîtrise de tous les éléments. Auteur d’un excellent début de match, où il s’est engouffré dans la moindre brèche et où il a inscrit l’un des essais les plus rapides de la compétition, Steffon ARMITAGE a baissé le pied par la suite. Mais le troisième ligne anglais a toujours causé des tourments à la défense parisienne. Régulièrement sollicité sur son aile, David SMITH a souvent semé le doute chez le Stade Français par sa capacité d’accélération et sa puissance sur les appuis. Il a encore été la principale arme offensive du RCT.

Solide sous les ballons hauts, Geoffroy MESSINA a réalisé un match propre au centre de la ligne d’attaque. Il s’est montré précieux dans tous les domaines. Après s’être limité à jouer au pied dans le premier acte contre le vent, Benjamin LAPEYRE a pris beaucoup plus de risques au retour des vestiaires et a modifié le visage de son équipe. Toujours aussi important par son aura, Joe VAN NIEKERK a montré l’exemple à ses partenaires par son investissement constant tout au long du match. Intéressant en touche, Pierrick GUNTHER a capté énormément de ballons dans l’alignement toulonnais et s’est aussi montré à son avantage dans le jeu courant. Christophe SAMSON a lui encore démontré qu’il avait le niveau pour intégrer prochainement le XV de France, peut-être même dès la prochaine tournée estivale en Argentine.

Les Parisiens
Julien ARIAS amateur du parfum européen. A son avantage la saison passée lors des phases finales du Challenge, l’ailier du Stade Français a encore été décisif sur la pelouse de Mayol. Dernier passeur sur les deux essais de son équipe, il n’a cessé de poser des problèmes au RCT. Mais il a écopé d’un carton jaune évitable dans les dernières minutes et a laissé son équipe en infériorité numérique pour la fin de la rencontre. Même s’il a commis quelques erreurs de jeunesse, Hugo BONNEVAL s’est souvent intercalé judicieusement dans la ligne pour apporter le surnombre. Auteur du premier essai, il a été important sur le second, en créant le décalage. Autre pur produit du centre de formation titularisé dans le Var, Jules PLISSON a rempli sa mission avec aplomb à l’ouverture. S’il a parfois abusé des chandelles, il a négocié son match avec intelligence et a régulièrement fait les bons choix. Il a démontré une maturité étonnante pour un joueur de 20 ans. A ses côtés au sein de la charnière, Jérôme FILLOL a fait étalage de son expérience et de sa malice. Il a rendu une excellente copie, en collant au ballon et en dynamisant le jeu de son équipe.

Très sollicité sur son aile, Paul SACKEY a beaucoup gêné les Toulonnais par sa capacité à jouer debout et à mobiliser des défenseurs. Positionné au centre, George SMITH a été très peu utilisé en attaque. Mais le troisième ligne de formation s’est beaucoup donné en défense, avec des plaquages offensifs et de l’activité dans tous les secteurs. Présent dans tous les compartiments, Antoine BURBAN s’est montré à son avantage, même s’il s’est parfois dispersé. Propre dans tout ce qu’il a exécuté techniquement, Tom PALMER s’est régalé sur le terrain et s’est même illustré au pied. Lui aussi trop indiscipline, Alexandre FLANQUART a néanmoins été précieux en touche et a même volé des ballons sur des lancers adverses.

Rugby 365

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  1. Personne 28 avril 2012 at 05h

    😀 😀 😉 … le champion du monde se rappelle au bon souvenir de ses adversaires !

    🙁 … sinon, tu reviens quand tu veux faire le tour d'honneur !

  2. Seb 28 avril 2012 at 09h

    Ah bèh ils en parlent ici de 2003. Ne pas tenir compte de mon com sur le post précédent

  3. tom83 28 avril 2012 at 10h

    Ah enfin je lis quelqu'un qui fait une bonne analyse sur jonny..Très précieux au pied mais dans le jeu ça commence à être calamiteux…

    J'aimerais savoir ce que vous en pensez, mais dans l'animation du jeu je le trouve plus que moyen depuis son retour de la coupe du monde, il n'ouvre pas beaucoup de ballons et son jeu au pied n'est pas du tout précis…Giteau est constamment sauté, il ne touche qu'un ou deux ballons par match et encore, c'est lui qui vient se les chercher…embrouille giteau wilko? wilko le saute constamment pour ne pas que giteau soit mis en évidence???

    Je me pose vraiment des questions, ça fait 3/4 match que je regarde principalement jonny jouer, et ça me fait peur…beaucoup moins percutant en défense, et une manière d'animer assez bizarre, on le sens bloqué, et il ne fait pas très souvent les bons choix…

    C'est mon avis en tout cas, alors soit il a les consignes de ne pas faire jouer, soit il n'est pas en forme, soit il a peur de la concurrence de giteau…(regardez les ballons d'attaque de notre ligne d’arrières, ce n'est que des ballons de récup, on ne fait jamais de premières mains. Les premières mains s’arrêtent toujours au 10…)

    On a une ligne d'attaque de folie (giteau smith palisson lapeyre, basta, lovo), ya des canes quoi!!! et cette ligne n'est que très peu de ballons a se mettre sous la dent.

    Alors ma question est : le malaise vient-il du 10, ou des consignes des entraineurs?

    En ce qui me concerne je dirai que les consignes doivent aller dans ce sens, mais elles sont accentuées par la mauvaise forme de jonny dans l'animation…(ce n'est que mon avis)

  4. Ireland 28 avril 2012 at 11h

    globalement on ne retiendra que le résultat car en terme de jeu, depuis pas mal de temps maintenant, c'est tout de même limité. Toulon a une bonne capacité à valoriser les ballons de récuparations et se montre souvent très opportuniste, par contre en terme d'attaque "placée", c'est bcp plus poussif avec des problèmes de positionnement assez récurents avec un manque de liant entre les avants et les trois quarts, où parfois on a du mal à comprendre qui joue à quel poste, il semble que parfois cela ressemble du rugby "champagne" où tout le monde tente d'apporter sa pierre à l'édifice mais où finalement on sent un manque de cohésion tactique

  5. Silver 28 avril 2012 at 16h

    Pour moi le probléme majeur vient du 9non a pas du voir le même match alors,car hormis sur le premier essai Tillous Bordes a était cata pour,moi que des mauvais choix,des chisteras aveugles dans le vide en premiere mi temps il coute 6 points a l'equipe,plus un coup franc pour avoir marcher sur un joueur au sol,sur l'action qui suit notre essai il oubli un joueur pour offrir un autre essai sur la relance,et regardez les passes adressées a Wilko,un coup en l'air un coup dans les chausettes,du grand n'importe quoi,aprés oui Wilko est moins percutant aussi dans le jeu,mais je pense pas que le probléme vienne de lui,qu'on change vite de 9!!!

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