Depuis l’arrivée du mois de mars et des beaux jours, le Castres olympique va mieux et affiche un état de forme totalement opposé à celui du début de saison. Forts de quatre succès pour une seule défaite bonifiée à Bayonne lors des cinq derniers matchs de Top 14, les Tarnais ont retrouvé le sourire. Il n’empêche qu’au moment d’aller défier le RC Toulon, le triple champion d’Europe et champion de France, au stade Mayol, les protégés de Mauricio Reggiardo n’en mènent pas large surtout que l’équipe tarnaise devrait fortement être remaniée…

Caballero: « C’est un peu mythique donc c’est vrai qu’on y va avec la trouille »

Comme avant chaque match de championnat, un léger sentiment de crainte s’est immiscé dans les têtes tarnaises. Et face à l’ogre varois, cette intuition a forcément un peu plus de mal à s’estomper. « On joue contre les champions d’Europe donc c’est quand même beau. Après, on va quand même y aller un peu avec la peur. On sait comment est Toulon et on connait aussi le stade et son public. C’est un peu mythique donc c’est vrai qu’on y va avec la trouille. J’espère que cela va nous donner des ailes », concède le troisième ligne Yannick Caballero. « Il y a toujours cette trouille avant chaque match. C’est ce qui nous fait avancer. On se dit forcément qu’on va avoir de très grands joueurs en face de nous. Si on ne répond pas présent sur les facteurs de jeu, on peut vite être en difficulté donc il y a forcément cette petite part de crainte qui nous fait avancer », rajoute l’ailier Rémy Grosso.

Mais une bonne frousse peut également avoir des vertus positives sur une équipe. Celle-ci est d’ailleurs nécessaire pour qu’un groupe se surpasse dans les temps faibles. « Il faut avoir un peu de peur mais de la bonne peur. C’est de la peur qui doit nous servir à nous transcender pour donner le meilleur de nous-même« , révèle Darricarrère. « C’est une peur positive qui doit nous faire aller au-delà de nos propres capacités ».

Et en cas de juste équilibre, d’autres sentiments peuvent prendre le dessus sur cette peur naturelle comme l’excitation ou l’envie de se mesurer face à ce qui se fait de mieux. « On va avoir la chance de jouer face à la meilleure équipe d’Europe avec des stars mondiales. Pour ma part, je le prends comme une véritable chance. Cela n’arrive pas dix fois dans une vie. Je suis très impatient« , déclare Grosso. « On devrait jouer dans de bonnes conditions avec un public de fous. Rien que pour cela, on se doit d’avoir envie de le jouer ». Et pourquoi pas de réaliser un véritable exploit…

Source: rugbyrama.fr