Christophe Urios explique pourquoi il reste totalement inactif lors de l’échauffement de ses joueurs
Christophe Urios explique pourquoi il reste totalement inactif lors de l’échauffement de ses joueurs
Le samedi 27 novembre 2021 à 10:17 par David Demri
1 Commentaire
Publicité
Le manager de l’Union Bordeaux-Bègles, Christophe Urios s’est confié dans les colonnes du journal L’équipe pour évoquer son comportement lors de l’échauffement de son équipe, juste avant un match de Top 14 ou de Coupe d’Europe.
Si certains techniciens sont hyperactifs lors de l’échauffement de leur équipe, à l’image du Toulousain Ugo Mola, du Lyonnais Pierre Mignoni ou encore du Castrais Pierre-Henry Broncan qui n’hésitent pas à hausser la voix, en revanche, Christophe Urios préfère rester à l’écart et laisser ses joueurs s’échauffer seuls.
Il explique pourquoi il préfère prendre ses distances lors de l’échauffement. Extrait:
« Je suis totalement inactif, c’est vrai. Je n’ai pas toujours été comme ça. Plus jeune, j’avais besoin de sentir le pouls des mecs à travers mon animation. Aujourd’hui, je le ressens à travers mon observation. Même durant la semaine, c’est plutôt rare quand j’interviens. Je l’ai fait à Castres car j’ai senti l’équipe très nerveuse. Durant l’échauffement, je regarde beaucoup l’attitude des mecs. Je suis en éveil sur trois choses.
1/ L’état d’esprit. Est-ce que les mecs se parlent, se connectent, communiquent ?
2/ La dynamique de vitesse. Quand les mecs sont au sol et se relèvent, il faut que ça aille vite. C’est un bon indicateur.
3/ La qualité des soutiens. C’est fondamental. Quand tu as des soutiens en retard, à côté des ballons, aïe ! Dès qu’on rentre aux vestiaires, je sais généralement comment va se comporter mon équipe. Ça arrive que je sois surpris, mais c’est de plus en plus rare. Je ne change rien, sauf peut-être avec des conditions extrêmes, de la pluie ou de la neige pas prévue. »
Il affirme que son dernier boulot avant un match reste la causerie. Ensuite, il laisse les joueurs dans leur bulle. Extrait:
« Mais la mise en place la veille de match, la routine d’avant-match et l’échauffement, je ne change jamais. C’est toujours la même chose. Et je ne parle pas aux joueurs. Je détestais quand un entraîneur venait me parler toutes les trois minutes. J’ai fini mon boulot. Le dernier impact, c’est ma causerie. J’aime la faire, elle me met en difficulté, elle m’oblige à bien toucher les mecs, il faut être juste. Après, je laisse la place aux leaders. L’échauffement adverse ? Je regarde, mais c’est pour m’occuper (il rigole). Je ne me dis rien. L’échauffement, c’est un moment très pénible pour moi. C’est très long. J’aimerais m’asseoir et lire dans un coin. Ça m’arrive même de penser à autre chose que du rugby. »
Publicité
1 Commentaire
Et bin voilà , c’est Christophe en personne !.. Remarquez , qu’il était même déjà du reste un peu de la sorte à *OYO * !.. Et je dis que pour changer un tel gaillard , il faut déjà se lever de bien bonheur le matin !.. ;-)) ;-)) . Et ma fois , tant que cette attitude fonctionne bien , pourquoi pas !.. Et cependant , peut être pas exclu non plus que ça plaise à pas mal de ses joueurs !.. Pour moi , il donne de la confiance et de l’assurance à ceux-ci , et ce que je répète de nouveau au passage , cela ne doit probablement pas leur déplaire !.. C’est pour cette raison que j’apprécie beaucoup ce coach Manager .