Victime d’une fracture de l’avant-bras lors du premier test-match du mois de novembre avec le XV de France, l’ouvreur du Rugby Club Toulonnais, François Trinh-Duc s’est confié dans les colonnes de L’équipe pour évoquer sa blessure.

Ainsi, l’ancien joueur de Montpellier revient en détails sur la manière dont a eu lieu sa blessure et sur sa rééducation. Extrait:

«C’était le 12 novembre contre les Samoa à Toulouse (52-8). Au début de la seconde période, je suis pris sur un regroupement et je me blesse à l’avant-bras. Je passe une radio alors que le match n’est même pas terminé et le diagnostic est très clair : fracture du radius. Je suis opéré le lendemain à Toulouse. On me pose une plaque avec six vis à l’avant-bras. Le soir même, mes parents me ramènent à Montpellier. Le 14, nous rentrons sur Toulon avec mon épouse. L’articulation est plâtrée. Je dois rester ainsi pendant un mois. J’entame ensuite la rééducation afin de travailler la mobilité du coude, celle du poignet. Petit à petit, je commence un travail de musculation, d’abord avec très peu de poids, puis des poids légers. Aujourd’hui, j’en suis à des poids de cinq à dix kilos pour muscler le haut du corps, l’épaule, le biceps, le triceps. Je fais aussi des séances de Wattbike, quelques courses, des exercices au pied et même quelques passes. La radio de contrôle des quarante-cinq jours montre que le cal osseux commence à se former, mais que le trait de fracture est encore visible. C’est normal, il faut trois mois pour la consolidation. J’attends maintenant la deuxième radio de contrôle qui devrait valider mon retour à l’entraînement avec contact. Je suis valide, mais je ne peux simplement pas jouer au rugby.»

Le joueur Varois explique ne pas vouloir s’apitoyer sur son sort. Il souhaite relativiser et précise vouloir s’entraîner pour revenir encore plus fort. Extrait:

«Quand je vois le nombre de blessés dans le rugby d’aujourd’hui, un rugby de plus en plus dense, physique, dur en termes d’endurance, je relativise pas mal ce qui m’arrive. Je n’ai pas l’impression que le destin s’acharne sur moi. J’ai vécu dix années au plus haut niveau sans la moindre blessure sérieuse et je considère qu’il ne s’agit que d’une épreuve supplémentaire. Je n’ai pas envie de m’apitoyer sur mon sort. C’est vrai que depuis le match contre Oyonnax en 2014 (fracture du tibia), j’enchaîne les blessures. Mais franchement, ça aurait pu être plus grave. Tu tombes, tu te relèves ! Je sais que je suis plus proche de la fin de ma carrière que du début, et je connais l’importance de chaque chose, chaque moment, les moyens de prendre du plaisir dans l’activité. Je vais revenir. Le plus dur, c’est que je préfère m’entraîner pour m’améliorer, grandir encore, corriger des détails, plutôt que pour avoir simplement le droit de jouer.»

Pour rappel, le retour de François Trinh-Duc à la compétition est espéré le 18 février, lors de la réception de Lyon à Mayol. Affaire à suivre…